Par said kaced le 05/11/2007 à 10:32
Tout sur l'Algerie
Aboubakr Benbouzid, ci-devant ministre de l’Education nationale de la République algérienne démocratique et populaire – une appellation «spécifique» si rare dans le monde d’aujourd’hui-, fait partie de tous les gouvernements depuis 1994. Ce qui fait de lui le ministre le plus ancien en exercice.
Il a vu passer présidents et premiers ministres, mais lui n’a pas quitté le palais où une «main protectrice» parait veiller sur sa bonne étoile. Tant de ses congénères en politique, qui ont connu l’ivresse du pouvoir, lui envient sa longévité exceptionnelle à ce poste et sa faculté à surfer sur toutes les vagues idéologiques. Benbouzid est la manifestation physique de l’extraordinaire capacité du régime à se maintenir en place puis à opérer, lorsque le contexte l’exige, des mues de façade sans toucher en profondeur, ni à son noyau de fidèles serviteurs, ni à l’infrastructure du système qui assure sa pérennité.
L’Algérie, quand elle était épargnée par les manipulations pédagogiques, a su produire ses élites dont fait partie assurément le Docteur Benbouzid, mais continuer à le «protéger» ainsi, et en dépit du bon sens, contre la patine du temps ne sert pas la cause de nos intellectuels et de nos scientifiques. Que dire du savoir-faire algérien lorsqu’un ministre, aussi valeureux soit-il, semble signer un long bail – après les présidents à vie, les ministres à vie ?- avec une fonction ministérielle si exigeante et si lourde pour les épaules d’un homme seul ? Est-ce à dire que dans le contingent de nos politiques et universitaires, il ne se trouverait aucune compétence capable de remplacer au pied levé Benbouzid ?
Aucun autre docteur bardé de diplômes ne saurait apporter un plan de sauvetage à une école algérienne plus que jamais en quête d’un meilleur destin ? On aurait compris le maintien, contre vents et marées, d’un ministre si le secteur qu’il avait en charge profitait, durant sa présence au gouvernement, des effets salvateurs d’une expertise lucide suivie de résultats à la hauteur de l’immense investissement de l’Etat.
Et puis, il n’y a aucune «honte» à céder un portefeuille ministériel pour revenir, par exemple, au travail parlementaire afin de trouver les ressources nécessaires pour «monter au feu». Se renouveler lorsqu’on aspire à apporter le renouveau n’est-il pas un signe de bonne santé intellectuelle ?
Tout sur l'Algerie
Aboubakr Benbouzid, ci-devant ministre de l’Education nationale de la République algérienne démocratique et populaire – une appellation «spécifique» si rare dans le monde d’aujourd’hui-, fait partie de tous les gouvernements depuis 1994. Ce qui fait de lui le ministre le plus ancien en exercice.
Il a vu passer présidents et premiers ministres, mais lui n’a pas quitté le palais où une «main protectrice» parait veiller sur sa bonne étoile. Tant de ses congénères en politique, qui ont connu l’ivresse du pouvoir, lui envient sa longévité exceptionnelle à ce poste et sa faculté à surfer sur toutes les vagues idéologiques. Benbouzid est la manifestation physique de l’extraordinaire capacité du régime à se maintenir en place puis à opérer, lorsque le contexte l’exige, des mues de façade sans toucher en profondeur, ni à son noyau de fidèles serviteurs, ni à l’infrastructure du système qui assure sa pérennité.
L’Algérie, quand elle était épargnée par les manipulations pédagogiques, a su produire ses élites dont fait partie assurément le Docteur Benbouzid, mais continuer à le «protéger» ainsi, et en dépit du bon sens, contre la patine du temps ne sert pas la cause de nos intellectuels et de nos scientifiques. Que dire du savoir-faire algérien lorsqu’un ministre, aussi valeureux soit-il, semble signer un long bail – après les présidents à vie, les ministres à vie ?- avec une fonction ministérielle si exigeante et si lourde pour les épaules d’un homme seul ? Est-ce à dire que dans le contingent de nos politiques et universitaires, il ne se trouverait aucune compétence capable de remplacer au pied levé Benbouzid ?
Aucun autre docteur bardé de diplômes ne saurait apporter un plan de sauvetage à une école algérienne plus que jamais en quête d’un meilleur destin ? On aurait compris le maintien, contre vents et marées, d’un ministre si le secteur qu’il avait en charge profitait, durant sa présence au gouvernement, des effets salvateurs d’une expertise lucide suivie de résultats à la hauteur de l’immense investissement de l’Etat.
Et puis, il n’y a aucune «honte» à céder un portefeuille ministériel pour revenir, par exemple, au travail parlementaire afin de trouver les ressources nécessaires pour «monter au feu». Se renouveler lorsqu’on aspire à apporter le renouveau n’est-il pas un signe de bonne santé intellectuelle ?
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