M. Sarkozy met trois "très belles" ministres à l'honneur
LE MONDE | 08.11.07 |
Washington, envoyé spécial
Cette photo n'a pas pu être prise. Pour des raisons de protocole et de sécurité, Nicolas Sarkozy a dû renoncer à arriver, comme il le souhaitait, au dîner à la Maison Blanche, mardi 6 novembre, à pied et entouré des trois femmes ministres qui l'accompagnaient lors de sa visite aux Etats Unis : Christine Lagarde, Rama Yade et Rachida Dati. Le président de la République française s'est fait déposer seul, et en smoking, aux pieds des marches où l'attendaient George et Laura Bush.
Qu'importe. M. Sarkozy a néanmoins pu faire tout au long de ses interventions la promotion des ministres dans lesquels il veut voir une représentation de "la France nouvelle, la France de la diversité".
Devant les patrons du French American Bussiness Council, le chef de l'Etat a eu un mot pour chacune d'elles. Christine Lagarde, autrefois en disgrâce pour avoir employé le mot de "rigueur", s'est vue décerner le qualificatif d'"exemplaire" pour sa réussite d'avocate aux Etats-unis.
Rachida Dati a eu droit à celui de "remarquable". Rama Yade ? "Trente ans et beaucoup de talent. Le visage que je voulais donner de notre pays." A ses éloges il faut encore ajouter celui de Bernard Kouchner : "Un homme courageux."
"A MINOR GAFFE"
Dans son élan, et parlant du "retard de la France", M. Sarkozy a vanté Madeleine Albright, Colin Powell et Condoleezza Rice, qualifiés hâtivement d'"Américains de l'extérieur"… "A minor gaffe", selon l'Associated Press.
Le même exercice s'est poursuivi à l'ambassade de France, dans une ambiance de meeting électoral. Chacun des ministres a été applaudi à tout rompre. Sauf Rachida Dati, qui était absente. M. Sarkozy s'est inquiété devant la disparition d'une de ses ministres. "Je ne sais plus ce qu'on a fait de Rachida." "Elle avait un rendez-vous", lance une voix. "Ah bon", reprend le président, un peu dépité.
Mais, le soir au dîner, elle sera la seule à entrer par le North Portico, l'entrée d'honneur de la Maison Blanche. Arrivée une minute après le président, en robe crème de chez Dior relevée d'une étole de fourrure noire, la garde des sceaux a réservé son plus beau sourire aux photographes.
Après le dîner, prenant un verre avec quelques journalistes au bar de l'hôtel Willard, M. Sarkozy a félicité ses ministres. Il les a trouvées "très belles".
Philippe Ridet
LE MONDE | 08.11.07 |
Washington, envoyé spécial
Cette photo n'a pas pu être prise. Pour des raisons de protocole et de sécurité, Nicolas Sarkozy a dû renoncer à arriver, comme il le souhaitait, au dîner à la Maison Blanche, mardi 6 novembre, à pied et entouré des trois femmes ministres qui l'accompagnaient lors de sa visite aux Etats Unis : Christine Lagarde, Rama Yade et Rachida Dati. Le président de la République française s'est fait déposer seul, et en smoking, aux pieds des marches où l'attendaient George et Laura Bush.
Qu'importe. M. Sarkozy a néanmoins pu faire tout au long de ses interventions la promotion des ministres dans lesquels il veut voir une représentation de "la France nouvelle, la France de la diversité".
Devant les patrons du French American Bussiness Council, le chef de l'Etat a eu un mot pour chacune d'elles. Christine Lagarde, autrefois en disgrâce pour avoir employé le mot de "rigueur", s'est vue décerner le qualificatif d'"exemplaire" pour sa réussite d'avocate aux Etats-unis.
Rachida Dati a eu droit à celui de "remarquable". Rama Yade ? "Trente ans et beaucoup de talent. Le visage que je voulais donner de notre pays." A ses éloges il faut encore ajouter celui de Bernard Kouchner : "Un homme courageux."
"A MINOR GAFFE"
Dans son élan, et parlant du "retard de la France", M. Sarkozy a vanté Madeleine Albright, Colin Powell et Condoleezza Rice, qualifiés hâtivement d'"Américains de l'extérieur"… "A minor gaffe", selon l'Associated Press.
Le même exercice s'est poursuivi à l'ambassade de France, dans une ambiance de meeting électoral. Chacun des ministres a été applaudi à tout rompre. Sauf Rachida Dati, qui était absente. M. Sarkozy s'est inquiété devant la disparition d'une de ses ministres. "Je ne sais plus ce qu'on a fait de Rachida." "Elle avait un rendez-vous", lance une voix. "Ah bon", reprend le président, un peu dépité.
Mais, le soir au dîner, elle sera la seule à entrer par le North Portico, l'entrée d'honneur de la Maison Blanche. Arrivée une minute après le président, en robe crème de chez Dior relevée d'une étole de fourrure noire, la garde des sceaux a réservé son plus beau sourire aux photographes.
Après le dîner, prenant un verre avec quelques journalistes au bar de l'hôtel Willard, M. Sarkozy a félicité ses ministres. Il les a trouvées "très belles".
Philippe Ridet
Commentaire