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Un vaccin pour arrêter de fumer

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    Un vaccin expérimental contre le tabac destiné à «immuniser» contre l'envie de fumer a donné des résultats prometteurs lors d'essais et pourrait un jour offrir une nouvelle solution pour aider les fumeurs accros.

    Au cours des recherches sur le traitement, baptisé NicVAX, environ 15% des personnes ayant reçu cinq injections avaient arrêté de fumer au bout d'un an contre seulement 6% chez ceux qui en avaient reçu moins ou à qui on avait administré un placebo.

    Le principal intérêt du vaccin, dont l'efficacité est comparable à d'autres méthodes actuellement disponibles, serait d'offrir un nouvel outil important pour aider ceux qui n'ont pas réussi à «décrocher» avec d'autres moyens.

    Les résultats de l'étude, présentés mercredi à l'Association américain du coeur (AHA), ne prouvent pas que la nouvelle approche fonctionne mais sont jugés encourageants par certains.

    Le traitement «est clairement prometteur» et mérite une étude définitive, a souligné le Dr Frank Vocci, directeur du développement des médications à l'Institut national sur la toxicomanie, qui a donné huit millions de dollars (5,4 millions d'euros) pour les recherches sur le NicVAX. La commercialisation du vaccin n'est toutefois pas pour demain, tempère le Dr Stephen Rennard, de l'université du Nebraska, principal auteur de l'étude.

    Le vaccin, fabriqué par la société Nabi Biopharmaceuticals, basée à Boca Raton (Floride), empêche la nicotine d'atteindre le cerveau et du coup la sensation agréable que le fumeur peut ressentir lorsqu'il s'adonne à son addiction favorite.

    Cette stratégie -s'attaquer à la dépendance dans le cerveau- est différente de celles consistant à remplacer simplement la nicotine par des substituts comme les gommes, pastilles, patches et autres inhaleurs actuellement en vente.

    Trois cent un fumeurs de longue date ont participé à l'étude, recevant quatre ou cinq injections du traitement ou d'un placebo sur une période de six mois. Aucun ne savait s'il recevait le vaccin ou le placebo.

    Les premières injections «amorcent» le système immunitaire tandis que les doses suivantes l'amènent à produire des anticorps qui empêchent la nicotine d'accéder au cerveau et ainsi d'entretenir l'addiction.

    Au bout d'un an, six mois après que les participants eurent reçu la dernière injection, 14% de ceux qui avaient reçu une faible dose et 16% de ceux à qui on avait administré une dose plus forte avaient renoncé à la cigarette. En revanche, seulement 6% parmi ceux qui avaient reçu quatre injections ou le placebo avaient arrêté de fumer.

    «Ces taux d'efficacité sont comparables à ce qui est observé dans d'autres études sur des méthodes réputées fonctionner», souligne le Dr. Rennard. Deux participants ayant reçu le vaccin ont présenté des effets secondaires mineurs, précise-t-il.

    Pour le Dr Sidney Smith Jr, cardiologue à l'université de Caroline du Nord et ancien président de l'Association américaine du coeur, les résultats de l'étude constituent des «données préliminaires impressionnantes».

    Mais d'autres experts sont plus mesurés. «Je suis un peu déçu», a déclaré le Dr Timothy Gardner, porte-parole de l'association. «Je m'attendais à mieux» avec cette nouvelle approche.

    Deux vaccins similaires sont actuellement à l'essai: le TA-Nic, de Celtic Pharmaceuticals, et le NicQb, dont le groupe Novartis a récemment acquis les droits d'exploitation commerciale. On estime à 1,3 milliard le nombre de fumeurs dans le monde. Le tabagisme est une cause majeure de cancers et de maladies cardiaques.

    Source: AP
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