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Mis en cause, le Medef nie avoir détourné des fonds

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  • Mis en cause, le Medef nie avoir détourné des fonds

    La présidente du Medef, Laurence Parisot, a contesté, jeudi 8 novembre, sur LCI, les résultats d'une enquête du site Internet d'information Rue89 et deFrance Inter assurant que la médecine du travail finance les comités locaux du patronat.


    L'utilisation, par les Medef territoriaux, des caisses des services de santé n'est "pas avérée, pas démontrée", a affirmé Mme Parisot: "S'il y a des pratiques qu'il faut abandonner, on va les abandonner".Le Medef Hauts-de-Seine, cité dans l'enquête, a fait savoir que l'association Medef Hauts-de-Seine-Sud avait été exclue du réseau patronal.

    Publiée mercredi, l'enquête de Rue 89et de France Inter, étayée par les témoignages de plusieurs médecins du travail, fait état du financement en sous-mains de biens immobiliers du Medef dans les Hauts-de-Seine, et de la prise en charge de frais de secrétariat et de dépenses salariales dans le Var. Ce "vaste système déployé depuis des années dans toute la France" aurait permis de financer "emplois fictifs, voyages somptueux, notes de frais et services de complaisance", ajoute-t-elle.

    Surgissant en pleine affaire UIMM, ces révélations ont relancé le débat sur le financement du patronat et son opacité. Mercredi, le Medef avait rappelé, que depuis le 13 septembre 2000, les services de santé au travail ont l'obligation d'avoir des comptes certifiés, et précisait avoir élaboré, en 2001, des recommandations de bonnes pratiques à destination de ses 155 Medef territoriaux.

    Ces précisions n'épuisent pas les questions soulevées par Rue 89et France Inter. Créée après-guerre et à la charge exclusive des employeurs, la médecine du travail, à visée préventive, concerne 15,3 millions de salariés. Composée de 943 services, elle emploie 15 598 personnes, dont 6 573 médecins. Elle est financée à hauteur d'un milliard d'euros.

    Longtemps ces services ont été dirigés par le seul patronat. Aujourd'hui, 10 % ont un conseil d'administration paritaire. "Jusqu'à la réforme de 2005, il n'y avait aucun contrôle, assure Bernard Salengro, secrétaire national de la CFE-CGC, qui accuse les directions départementales du travail et de l'emploi de ne pas avoir exercé leur mission de contrôle. C'était très facile pour la médecine du travail de financer les Medef territoriaux. Et les appareils patronaux locaux ont mis la main dans la confiture." Selon lui, les dysfonctionnements persistent.

    Sous couvert d'anonymat, d'ex responsables syndicaux nationaux, non affiliés à la CFE-CGC, nuancent sans l'infirmer ce diagnostic. "En général, dans un département,explique un ex-secrétaire d'union départementale, l'appareil patronal est logé dans une maison des entreprises. Son secrétaire général est aussi directeur de l'association de médecine du travail et d'un comité interprofessionnel du logement ou d'une SA-HLM, ce qui lui assure un salaire mensuel d'au moins 10 000 euros, à moindre frais pour le Medef." Lundi 5 novembre, le Medef a planché sur la réforme de ses statuts. Elle prévoit d'imposer aux Medef territoriaux des comptes certifiés.

    Claire Guélaud (Le Monde)

  • #2
    pour moi tant que sarko est la................il serons tranquile

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