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Au Congrès américain, Sarkozy dit I love you

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  • Au Congrès américain, Sarkozy dit I love you

    Ovationné à plusieurs reprises, le président français a servi aux parlementaires le discours qu'ils voulaient entendre.

    Nicolas Sarkozy est allé dire aux Américains tout ce qu'ils avaient envie d'entendre. Et ils ont a-do-ré. Le président français a été ovationné mercredi par les membres des deux Chambres du Congrès à Washington -là même où les "french fries" avaient été symboliquement remplacées en 2003 par les "freedom fries".


    Au passage, il a pris le risque -délibéré, calculé, assumé-, d'apparaître comme aligné sur la diplomatie de l'administration Bush, au moment où celle-ci est au plus bas, à la fois dans l'opinion mondiale et dans celle du pays, la faute à la guerre en Irak, aux abus de la lutte contre le terrorisme, à ses échecs à répétition. L'Irak dont, là encore délibérément, Nicolas Sarkozy n'a pas dit un mot.

    Sur le fond, qu'il s'agisse du refus d'un Iran nucléarisé, de l'engagement des troupes françaises en Afghanistan, de la "guerre contre le terrorisme", des perspectives de retour de la France dans les structures militaires de l'Otan, ou même des réformes en France, Nicolas Sarkozy a épousé les thèses américaines. On a entendu quelques nuances, en revanche, sur la faiblesse du dollar, et surtout sur l'environnement, au plus grand plaisir de Nancy Pelosi, la présidente, démocrate, de la Chambre, lorsqu'il a appelé les Etats-Unis à prendre la tête de la lutte contre le réchauffement climatique, plus proche d'un Al Gore que d'un George Bush.

    Mais, en fin de discours, comme pour balayer par avance les critiques de soumission à Washington qui ne manqueront pas d'apparaître en France, il s'est décrit comme un "ami" et un "allié" des Etats-Unis, mais un ami et un allié "debout", "indépendant", "libre". Dans Le Monde de mercredi, un "officiel" français soulignait à la veille de la visite: "Sarkozy caniche de Bush, c'est un écueil qu'il faut éviter".

    A y regarder de près, ce discours portait d'ailleurs la "patte" de deux hommes de l'entourage du Président: Henri Guaino, le "speechwriter" dont le lyrisme a fourni quelques passages, et Jean-David Levitte, le diplomate, ancien ambassadeur aux Etats-Unis, chargé de tracer cette voie étroite qui consiste à montrer aux Américains que l'"ère Chirac" est bien terminée sans tomber dans cet "écueil du caniche".

    Le "caniche", on s'en souviendra, c'était le surnom qui collait à la peau de Tony Blair pour avoir suivi George Bush en Irak. Nicolas Sarkozy cherche assurément à occuper sa place de "meilleur ami" européen des Etats-Unis, profitant du fait que Gordon Brown, le successeur de Blair, a besoin de montrer de la distance. Ça passait assurément par une opération séduction à Washington, et un numéro "l'Amérique que j'aime" devant le Congrès...

    Pierre Haski (Rue89)

  • #2
    maintenant que sarko est libre il peut déclarer sa flamme à L'Amérique de bush, et il peut même lui passer la bague au doigt, pour le meilleur et le pirrrrrrrrrrrrrrrrrrre

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