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Gouvernement. Tous contre Abbas ?

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  • Gouvernement. Tous contre Abbas ?

    Sans surprise, la déclaration de politique génarale de Abbas El Fassi a été validée par “une majorité” de 155 parlementaires. Une majorité précaire et hésitante, qui prend le gouvernement en otage. L’opposition (plurielle) affûte déjà ses armes.

    En se présentant devant le Parlement ce mercredi 24 octobre 2007, Abbas El Fassi savait qu’il n’était pas en terrain conquis. Certes, son parti est désormais la première force politique du pays, mais la formation chaotique du gouvernement l’a privé du soutien de plusieurs alliés, réels ou supposés. “C’est quand même la première fois qu’un

    gouvernement est constitué sans avoir réuni une majorité plus ou moins confortable”, s’étonne Abdelkrim Benatiq, chef du Parti travailliste. Ce mercredi 24 octobre donc, Abbas El Fassi est monté au perchoir de l’hémicycle pour exposer son programme pour les cinq prochaines années. Une feuille de route de 64 pages, goupillée à la hâte par un comité restreint de quatre ministres issus des principaux partis participant au gouvernement. “La primature a demandé à certains ministres de préparer des fiches sur les priorités et les projets de leurs départements pour les cinq prochaines années, explique un parlementaire ittihadi. Plutôt qu’une déclaration de gouvernement en bonne et due forme, Abbas El Fassi a en fait présenté un best of des projets de quelques ministères de premier ordre, comme l’Equipement et l’Habitat”. Pêle-mêle, El Fassi promet une croissance de 6% et la création de 250 000 nouveaux emplois par an ! Sans surprise, les promesses les plus “sérieuses” viennent de départements gérés par les jeunes ministres istiqlaliens de l’équipe Jettou et “ne constituent que la continuité du programme initié par le précédent gouvernement”, affirme un haut cadre au ministère de l’Equipement.

    Un gouvernement fragile
    Finalement, le discours (ronronnant) du Premier ministre, qui a duré plus d’une heure et demie, a été applaudi par tous les députés, sauf ceux du PJD et du Mouvement populaire. “Ce n’est pas une déclaration de gouvernement mais une simple déclaration d’intentions. Et encore… On en arrive à regretter Driss Jettou, auquel ses proches collaborateurs reprochaient une déclaration trop précise, trop chiffrée, et donc obligeante pour le gouvernement. On comprend mieux pourquoi le Palais préfère les technocrates”, ironise un politologue de la Faculté de droit de Rabat. Du côté des partis politiques, la première salve a été tirée par le PJD, qui a qualifié la déclaration de Abbas El Fassi de “surréaliste”. D’autres allaient suivre. “Même l’USFP, qui participe au gouvernement avec cinq ministres, a pris ses distances avec le gouvernement, en parlant de soutien critique. C’est à se demander qui soutient vraiment ce gouvernement !”, se demande Abdallah Firdaous, membre du bureau politique de l’Union constitutionnelle (27 sièges). La question n’est pas anodine. Elle serait même révélatrice de ce que des observateurs appellent déjà “une crise politique”. “Seuls trois partis sur les quatre participant au gouvernement soutiennent réellement et sans conditions le nouveau gouvernement. Ce dernier reste donc largement dépendant du soutien du groupe parlementaire mené par Fouad Ali El Himma, dont on ignore encore les objectifs et les missions”, affirme, en substance, Mostapha Ramid, président du groupe du PJD au Parlement. Résultat, le gouvernement El Fassi part avec un sérieux handicap : une majorité précaire qui forcera le Premier ministre à négocier, au coup par coup, chacune de ses décisions. “Ce qui se fera inévitablement ressentir sur le rythme de travail du gouvernement”, fait noter un parlementaire de l’opposition. “Un gouvernement pris en otage”, résume Abdelkrim Benatiq et “qui ne doit pas s’éterniser au pouvoir pour le bien du pays”, assène Lahcen Daoudi. Bien qu’idéologiquement opposés, le PJD et le Parti travailliste (en plus du PSU) se positionnent aujourd’hui comme les premiers détracteurs de l’équipe El Fassi. Les trois formations ont d’ores et déjà opté pour une opposition ferme et agressive, avec l’ambition (déclarée) pour le PJD de “faire tomber le gouvernement”. Rien que ça ! Lors de son intervention au Parlement, le Parti travailliste a même qualifié le gouvernement El Fassi “d’illégitime” et a dénoncé “le trop grand écart constaté entre les promesses contenues dans les programmes électoraux des partis du gouvernement et les points soulevés par la déclaration lue par Abbas El Fassi”. Allant plus loin, les islamistes ont même fait les comptes : “l’Istiqlal n’a pas tenu 42 promesses électorales. Et l’USFP en a abandonné 47 lors de l’élaboration de la déclaration du gouvernement”, écrit Attajdid, organe (très) proche du PJD. “La déclaration du gouvernement n’a pas tout cerné parce qu’elle a été faite dans l’urgence, vu que la constitution du gouvernement a pris beaucoup trop de temps”, se justifie ce jeune cadre du Parti de l’Istiqlal. Soit, mais comment ce gouvernement financera-t-il toutes ses promesses ? Abbas El Fassi a-t-il les moyens de ses ambitions (améliorer le pouvoir d’achat, baisser la TVA, etc.) ? Rien n’est moins sûr. “Nous n’avons plus grand-chose à privatiser, l’année agricole s’annonce difficile et la facture énergétique risque d’être très lourde”, fait noter cet économiste, proche d’un parti de gauche dans l’opposition.

    L’opposition, même à droite
    À droite, le gouvernement de Abbas El Fassi aura également droit à une opposition remontée. Après son éviction du gouvernement, le Mouvement populaire se positionne ouvertement contre l’équipe au pouvoir. “La déclaration du gouvernement reste pauvre en chiffres et en détails. Elle ne fixe pas non plus de délais pour la réalisation de certains projets de première importance. C’est enfin une déclaration qui est passée à côté des maux du monde rural”, a notamment affirmé Saïd Ameskane, président du groupe haraki au Parlement. Même son de cloche auprès de l’Union constitutionnelle “qui sera forcée de voter contre la déclaration du gouvernement, à défaut de pouvoir s’abstenir”, affirme Abdallah Firdaous. Et de poursuivre : “Nous avons été l’un des rares partis dont les résultats électoraux se sont améliorés. Mais nous avons quand même été maintenus en dehors de la majorité gouvernementale, au profit de partis avec lesquels nous ne partageons rien du tout”. Prochain test pour Abbas El Fassi : la loi de Finances. “C’est un texte préparé par les équipes de Fathallah Oualalou, et juste retouché par celles de Mezouar. Son passage au gouvernement et au Parlement s’accompagnera certainement par un débat passionné et contradictoire”, croit savoir un observateur politique, qui ajoute : “Applaudir la déclaration du gouvernement ne veut pas dire grand-chose, c’est presque protocolaire. Il faudra maintenant voir comment les ministres d’El Fassi feront pour passer leurs projets de loi devant des parlementaires hostiles, dans les partis de l’opposition, et méfiants, pour ceux issus des partis de la majorité”.

    Identité. Tu seras arabe, mon fils !
    C’est un élément que beaucoup d’observateurs ont relevé dans la déclaration du gouvernement présentée par Abbas El Fassi. Le Premier ministre promet “la consolidation de l’identité nationale et du sentiment d’appartenance à la nation”. Comment ? Facile, voyons ! L’Istiqlal (euh, le gouvernement) compte accorder une “attention particulière à la valorisation de la langue et de la civilisation arabes, en particulier dans l’administration et la vie publique”. Heureusement, Abbas El Fassi se rattrape et évoque, en filigrane, la langue amazighe comme “une composante centrale de la personnalité marocaine”. Des propos qui font craindre le pire aux détracteurs de la politique d’arabisation, menée par de grandes figures de l’Istiqlal au début des années 80. “Aujourd’hui, l’arabisation en soi n’est pas une tare. Mais ne pas insister sur l’enseignement des langues étrangères dans le système scolaire public nuit par exemple au principe de l’égalité des chances”, fait remarquer un dirigeant du PSU. Dernière question ? Abbas El Fassi fera-t-il du vendredi un jour chômé ? Rien n’a, semble-t-il, encore été décidé. Mais un ministre aurait répondu que “cela n’était pas exclu”. Et puis quoi encore ? tel quel

    Dernière modification par Tems, 11 novembre 2007, 12h30.

  • #2
    Tous contre Abbas ?
    Personnellement je suis Contre Abbas , Contre toute vieille Peau Et Pour le Modernisme d'Ouverture et de Tolérance .... Plutot Pour les jeunes. Dommage que ses parlementaires de rien du tout ont voté pour ce type .

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    • #3
      Finalement, le discours (ronronnant) du Premier ministre, qui a duré plus d’une heure et demie, a été applaudi par tous les députés, sauf ceux du PJD et du Mouvement populaire. “Ce n’est pas une déclaration de gouvernement mais une simple déclaration d’intentions. Et encore… On en arrive à regretter Driss Jettou, auquel ses proches collaborateurs reprochaient une déclaration trop précise, trop chiffrée, et donc obligeante pour le gouvernement. On comprend mieux pourquoi le Palais préfère les technocrates”, ironise un politologue de la Faculté de droit de Rabat.

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      moi je retiens ça , et je doit dire que si jettou DEVRAIS revenir au moins pour ce mandat , esperons que le Roi prendra sont courage a deux mains et virera cette imbéçille de EL-FASSI (lui est sa famille au gouvernement ) .........j'ai peur qu'ont soit en PReSENCE d'un BELKHADEM BIS !!! ....sauve qui peux !!!

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      • #4
        prq tt ces insultes?? les régles de la démocraties ont été respecteés:abbass fassi est le leader du parti classé nr un aux élections..c normal..et si sa marches pas on doit chercher prq la minorité qui a voté ont ce choix

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