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Les services d'Algérie Poste se dégradent à Béjaia

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  • Les services d'Algérie Poste se dégradent à Béjaia

    Certes, des efforts sont fournis du côté des services de la poste, mais beaucoup reste à faire. La qualité de service reste en deçà des attentes des citoyens. Idem pour la gestion du courrier. Le déséquilibre dans la répartition des bureaux de Algérie Poste à l’échelle nationale est, entre autres, à l’origine de cette situation. Certaines localités sont dépourvues de bureaux de poste alors que dans d’autres, on note un excédent. Les grandes agglomérations souffrent beaucoup plus de ce déséquilibre. Les exemples à Aïn Defla et Béjaïa reflètent réellement cette situation.

    Lorsque des travaux de réfection ont été engagés en grande pompe il y a quelques années de cela pour donner un nouveau look au siège principal d’Algérie Poste à Béjaïa, toute la population locale espérait voir enfin la prestation de services connaître une nette amélioration subséquemment aux objectifs déclarés par les responsables de ce secteur. Mais, très vite, l’espoir s’est transformé en une déception très amère. La situation s’est incroyablement aggravée et beaucoup considèrent, à juste titre d’ailleurs, que ce lieu n’est rien d’autre qu’un purgatoire pour une catégorie de la population : les retraités. La plaie de la poste de la haute ville, ainsi d’ailleurs que celle de la plaine, reste béante car directement liée aux interminables chaînes se formant devant l’entrée de ces deux structures. Pendant toute la journée, et ce, durant une semaine entière, des centaines de vieux retraités, alignés les uns derrière les autres en file indienne, attendent leur tour pour percevoir leur maigre pension.

    Comme ils ne travaillent pas bien sûr, avant l’ouverture de la poste ils sont déjà des dizaines à attendre derrière la porte. L’image n’est aucunement bonne à voir, car ils sont exposés au regard des passants qui, à chaque fois, s’interrogent sur le non-règlement d’un tel problème, d’autant qu’il est visiblement humiliant pour les concernés d’abord, puis pour leur famille aussi. A l’intérieur de la poste, lorsque le premier flot de retraités se déverse, c’est quasiment tout l’espace qui est pris. Les personnes ayant affaire aux autres services sont énormément gênées par la présence de cette foule de vieux en train d’attendre indéfiniment en faisant du surplace. Ce spectacle désolant, on le rencontre dans les deux postes en même temps.
    Chaque mois, on assiste pratiquement aux mêmes scènes. Sous cette terrible pression, le personnel lui-même est très débordé, même quand il y a renforcement du service. Il va sans dire que, souvent des querelles éclatent entre les retraités eux-mêmes et entre ces derniers et le personnel pour une raison ou une autre: parfois, quand la chaîne avance très lentement, parfois pour dénoncer une série d’interventions ou le manque de personnel de service… Le comble dans cette histoire de queue interminable, c’est qu’il arrive souvent que des retraités attendent toute la journée, jusqu’à 18h précises, sans que leur tour arrive.

    Il y a une situation très cocasse, douloureusement vécue par les désormais habitués des lieux. «Pendant trois jours, je faisais la queue comme tout le monde pour retirer ma pension de retraite afin de payer un maçon qui venait de terminer des travaux qu’il a effectués chez moi. A trois reprises, je revenais bredouille à la maison, trouvant le maçon en train d’attendre pour percevoir son argent, vainement bien sûr. Au quatrième jour, j’ai décidé d’aller emprunter de l’argent chez certaines de mes connaissances. C’est seulement de cette manière que j’ai pu payer enfin le maçon qui n’a malheureusement pas caché sa déception», relate un retraité qui n’oubliera pas de sitôt sa mésaventure. Mais le cauchemar des retraités continue toujours, puisque cette histoire de queue interminable déshonore la poste. Pourtant, il aurait suffi que la direction de celle-ci installe le système des tickets numérotés pour que cette humiliation frappant une catégorie de la population cesse enfin. Mais la direction et le receveur principal ont la tête ailleurs. La notion de service public est en dehors de la structure mentale des responsables des P et T. A Béjaïa, les citoyens en connaissent un bout.

    source : la Tribune
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