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Le secteur des PME en Algérie reste peu développé

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  • Le secteur des PME en Algérie reste peu développé

    L’Algérie est très loin des situations financières extraordinaires générées par les PME, à l’image des PME européennes qui mettent leur pays à l’abri des besoins alimentaires et industriels, et sont mêmes leaders en exportation. En France, par exemple, plus de la moitié des exportations sont réalisées grâce aux petites et moyennes entreprises, selon un responsable français du secteur. L’Algérie se cherche toujours dans ce domaine et dans d’autres aussi, en tentant de rattraper les performances d’outre-mer par la mise en place d’une politique ambitieuse, en butte, malheureusement, à d’inextricables problèmes politiques et sécuritaires qui retardent le développement du pays. La wilaya de Tizi Ouzou compte 8 207 PME privées, en majorité familiales, et 25 autres entreprises publiques qui emploient au total 56 399 salariés au 31 décembre 2005, selon la direction des petites et moyennes entreprises et de l’artisanat (PMEA). Des potentialités et des idées existent pour faire de ce secteur un vecteur essentiel de l’investissement et du développement de la région, mais tout le monde a l’impression qu’on est toujours là à tourner en rond, à ressasser les «contraintes et obstacles et à faire des propositions», sans pour autant changer quoi que ce soit à la réalité. Le problème du foncier, qui fait toujours parler de lui dans cette région, risque à lui seul d’être un facteur important qui enfoncera la wilaya dans le sous-développement en raison de sa prédominance dans toutes les «contraintes» soulevées par les responsables de l’exécutif de wilaya et autres intervenants économiques.

    L’accès au crédit et les délais bancaires qui souffrent comme ailleurs en Algérie de pratiques de passe-droit, «interventions» et autres moyens beaucoup moins sains qui découragent souvent les jeunes investisseurs, et les taux d’intérêt jugés excessifs par les bénéficiaires, conjugués aux lenteurs administratives et à la complexité du dossier de création d’entreprises rendent quasiment impossible le lancement de ce genre d’entreprises alors que les marchés juteux de l’informel, source d’une concurrence déloyale, n’encouragent pas la multiplication d’entreprises légales et réglementaires. La direction de la PMEA cite aussi l’environnement de l’entreprise, l’eau, l’électricité, le gaz, le téléphone, le manque d’informations économiques et la pénurie de main-d’œuvre qualifiée parmi les contraintes qui bloquent sérieusement le secteur. On note aussi la faiblesse des formations assurées, des plans de formation mal ciblés et inadéquats, l’absence d’espaces pour l’organisation de manifestations économiques, l’insécurité et le banditisme qui font fuir les investisseurs. Résultat : les projets économiques et d’investissement sont en souffrance dans la wilaya de Tizi Ouzou. Cela dit, le taux de concentration des PME dans la wilaya est de 6,63 PME pour 1 000 habitants, proche du taux national qui est de l’ordre de 8,45 par 1 000 habitants, selon la même source qui précise que le secteur dominant est celui des services fournis à la collectivité (1 846 entreprises, 22,63%), le commerce (1 663 entreprises, 20,39%), le bâtiment et travaux publics (1 540 entreprises, 18,88%), l’industrie du bois et du papier (460 entreprises, 5,64%), l’industrie du textile (127 entreprises,1,56%) et les industries diverses (91 entreprises, 1,12%). Les PME du secteur privé ont employé 57 782 personnes 895 pour le secteur public durant l’année 2006.

    La wilaya de Tizi Ouzou possède une zone industrielle, 12 zones d’activité en exploitation et 3 zones d’activité en projet. La zone d’activité Aïssat Idir de Oued Aïssi gérée par l’URBAB de Blida possède 14 unités implantées en exploitation dont le plus grand pôle du froid de l’entreprise ENIEM. Une superficie importante disponible de 30 955 m2 dans l’enceinte de la zone mais qui est malheureusement l’objet d’un litige avec le bureau d’études gérant cet espace. «La récupération de cette superficie pourra servir pour l’implantation d’autres projets», estime-t-on à la PMEA de Tizi-Ouzou. 11 zones d’activité sont gérées par la SOGI (Société de gestion immobilière) dont 9 zones d’activité en exploitation avec une superficie disponible de 199 808 m2 et 3 zones d’activité, en projet sans compter 3 autres zones d’activité gérées par l’agence foncière de Tizi Ouzou (20 701 m2). Le nombre de projets localisés est de 599 dont 73 en activité soit 12,18%, 41 projets à l’arrêt, soit 6,84%, ceux en cours de réalisation 173, soit 28,88% et le nombre de projets non lancés est de 312, soit 52,08%. Pour sortir de cette situation de léthargie, des perspectives sont dégagées par la direction des PMEA, à commencer par la réalisation d’un schéma directeur du développement de la PME en tant que secteur horizontal, en consultation avec les autres secteurs, la constitution d’une banque de données, l’encouragement des opérateurs à s’organiser pour devenir une force de dialogue avec les pouvoirs publics, l’implication des chefs d’entreprise dans les propositions de développement. Il est aussi suggéré la création d’un guide de la PME, l’organisation de journées d’information et d’expositions périodiques, et de rencontres par secteur d’activité et la vulgarisation du programme de mise à niveau des entreprises (programme MEDA, programme de l’Agence nationale de la promotion de l’investissement.

    source : la tribune
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