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Interview du président Bouteflika à l'agence italienne de presse ANSA

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  • Interview du président Bouteflika à l'agence italienne de presse ANSA

    Aps 13/11/07] ROME (Italie)- Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a accordé une interview à l'agence de presse italienne ANSA, dont voici le texte intégral:

    Q: Le 14 novembre aura lieu en Sardaigne le premier sommet entre l'Algérie et l'Italie. Quel bilan faites-vous, Monsieur le Président, des relations économiques qui lient votre pays, l'Algérie, à l'Italie ? Qu'est-ce qui vous satisfait et qu'est-ce que vous voudriez changer et améliorer ?

    R: Les relations économiques entre l'Algérie et l'Italie se renforcent de jour en jour. Depuis la signature en 2003, par nos deux pays, du Traité d'amitié, de bon voisinage et de coopération les choses évoluent dans le sens de l'instauration d'un véritable partenariat économique. Cette évolution est favorisée par le retour de la paix et de la stabilité en Algérie où les entreprises italiennes sont de plus en plus nombreuses à s'installer.
    A cet égard, au cours des dernières années, une quarantaine de projets d'investissement ont fait l'objet d'une manifestation d'intérêt. Aujourd'hui, votre pays est notre second client et fournisseur. C'est très satisfaisant de part et d'autre dans la mesure où plus de 120 entreprises italiennes sont implantées en Algérie qui est, de son côté, l'un des principaux partenaires de l'Italie, notamment en matière énergétique.
    Mais nous pourrions aller beaucoup plus loin sur le chemin de la promotion du partenariat économique. Dans cette perspective, il s'agirait en effet de prolonger les relations commerciales classiques par un véritable partenariat au développement, en invitant nos opérateurs économiques à déployer leur énergie sur les potentialités encore inexploitées qui existent de part et d'autre, tout en mettant à profit le caractère excellent des relations politiques qui lient l'Algérie et l'Italie.
    Q: Le gouvernement Prodi a fait du développement des relations avec les pays de la Méditerranée, et en particulier avec l'Algérie, une priorité. Y a-t-il eu, selon vous, Monsieur le Président, une évolution réelle dans les relations politiques, économiques et culturelles entre l'Algérie et l'Italie?
    R: Lors de la visite en Algérie en novembre 2006 de mon ami Romano Prodi, nous avons convenu d'impulser la coopération bilatérale. Tous s'y prête, un cadre juridique incitatif et sécurisant, une forte volonté politique, la proximité géographique, le potentiel économique de nos deux pays, ainsi que l'amitié traditionnelle entre nos peuples. Les Algériens n'oublient pas que votre pays a été parmi les premiers pays d'Europe à afficher une position sans équivoque au moment où l'Algérie traversait une situation tragique au cours de la dernière décennie.
    D'ores et déjà, nos relations bilatérales affichent un bilan très satisfaisant dans tous les secteurs. Elles se distinguent par un dialogue et une concertation politiques de tous les instants ainsi que par une coopération économique, technique et culturelle de qualité qui n'exclut aucun domaine. Nous sommes heureux de constater l'évolution que connaît notre coopération bilatérale, en particulier depuis 2000.
    Bien évidemment, il y a encore un vaste champ qui s'offre à son renforcement et je pense notamment aux possibilités importantes qui existent en termes d'investissements en Algérie et qui ne sont pas encore exploitées de façon optimale par les entreprises italiennes et tout particulièrement les PME/PMI qui font la renommée de l'Italie.
    C'est naturellement là un objectif que nous partageons totalement et que nous poursuivons avec tous nos partenaires méditerranéens et, en particulier, ceux avec lesquels nous avons le plus d'affinités, au premier rang desquels figure, bien évidemment, l'Italie.
    Q: L'Algérie est le premier fournisseur de gaz de l'Italie. A quelle phase se trouve le projet de construction du gazoduc GALSI?
    R: L'Algérie est, effectivement, le premier fournisseur de gaz de l'Italie. La réalisation du deuxième gazoduc sous-marin, le GALSI, qui reliera directement les deux pays, renforcera encore davantage nos relations économiques. Le premier pas sur la voie de la réalisation de ce projet sera franchi à Alghero avec la signature de l'accord intergouvernemental y afférent, déjà finalisé entre les deux parties.
    Cet ouvrage stratégique qui s'ajoutera au premier gazoduc Enrico-MATTEI, constituera le deuxième cordon ombilical qui reliera nos deux pays et qui scellera leur communauté de destin.
    Q: Au cours des derniers mois, de nombreux émigrants clandestins algériens sont arrivés en Italie, par voie maritime, surtout depuis l'Est de votre pays. Quels sont, pour vous, Monsieur le Président, les ingrédients pour résoudre le problème de l'immigration clandestine dans les pays de l'UE mais aussi en Algérie, pays de transit, origine mais aussi destination de l'immigration clandestine?
    R: L'immigration clandestine est devenue l'une des grandes préoccupations de la communauté internationale. S'il est vrai que les raisons en sont évidemment connues et identifiées, les solutions envisagées sont encore loin de répondre à la complexité et à la sensibilité d'une problématique aux dimensions multiples. La solution à ce phénomène ne peut naturellement bénéficier d'un traitement exclusivement sécuritaire. Le lien à établir entre émigration clandestine et développement me semble évident et il y va de notre intérêt à tous d’oeuvrer ensemble pour donner à ce lien sa pleine mesure.
    Le développement économique et social constitue, de ce point de vue, la réponse la plus pertinente à ce phénomène mondial. Mais les résultats n'en seront ressentis que dans une perspective à long terme. Dans l'immédiat, il me parait sage de conjurer les perceptions irrationnelles de cette question et qui conduisent parfois à son instrumentalisation politique.
    Elle doit donc être traitée dans la sérénité à travers une coopération saine entre les Etats concernés dans le respect de la dignité humaine et de la souveraineté de chacun. C'est ce que l'Algérie a entrepris avec un certain succès avec ses partenaires africains et qu'elle envisage de poursuivre avec ses partenaires de la rive nord.
    Q: Deux ans après l'approbation de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, quel bilan faites-vous, Monsieur le Président, de la situation sécuritaire en Algérie ? La fusion annoncée du GSPC avec Al-Qaida Maghreb représente-t-elle un risque d'un retour aux violences du terrorisme ?
    R: Permettez-moi tout d'abord de vous rappeler que la Charte pour la paix et la réconciliation nationale vient prolonger l'initiative que j'ai lancée en 1999 et que le peuple algérien a adoptée par référendum en septembre de la même année. C'est une dynamique qui vise à dépasser de manière définitive la grave crise que le pays a connue au cours de la décennie 1990.
    Mon objectif premier a été, avant mon élection, d'arrêter l'effusion de sang. Les résultats de la politique que j'ai menée depuis lors sont aujourd'hui visibles, en particulier en ce qui concerne le recul de la menace terroriste ainsi que l'amélioration continue de la situation sécuritaire avec ce qu'elle a entraîné comme incidences positives sur le plan social, le climat des affaires et le retour des investissements.
    Je me dois encore une fois de souligner que la réconciliation nationale, devenue aujourd'hui une réalité, a pris en charge les victimes, toutes les victimes, de la tragédie nationale et qu'elle reste un processus dynamique qui ne peut être confiné à des considérations statistiques mais qu'il appartient au peuple algérien d'approfondir afin d'éloigner définitivement le spectre de la discorde.
    Il reste que la menace d'une résurgence du terrorisme est toujours là et elle s'étend non seulement à l'ensemble du Maghreb, mais en fait à l'ensemble de la planète. C'est pour cela que notre vigilance ne faiblira pas tout comme notre volonté de combattre ce fléau par tous les moyens dont nous disposons.
    Q: A moins d'un mois des prochaines élections locales, quel bilan faites-vous, Monsieur le Président, de la situation politique en Algérie? Qu'est-ce que vous prévoyez après 2009? Y a-t-il quelqu'un que vous voyez comme votre futur héritier qui pourrait prendre les rênes du pays après vous?
    R: Le processus de réformes politiques mis en oeuvre par l'Algérie a conduit à la consolidation des ancrages de la démocratie avec la consécration du multipartisme, l'affermissement de l'Etat de droit et de la bonne gouvernance, la liberté d'expression et de presse, et le renforcement des institutions démocratiques au niveau local et national, permettant ainsi une plus grande implication de la société civile dans la gestion des affaires publiques.
    Cette participation s'exerce au quotidien dans le cadre d'institutions élues démocratiquement où siègent légalement diverses tendances politiques. C'est dans ce cadre que s'inscrivent les prochaines élections locales qui constituent, assurément, une étape importante dans le renouvellement des institutions élues et contribuent à la consolidation des acquis de la démocratie dans notre pays. Pour le reste de votre question, vous voulez m'entraîner dans des spéculations sans intérêt véritable. Je ne m'y prêterai donc pas mais souligne tout de même mon attachement au respect en toutes circonstances de la souveraineté du peuple algérien et des modalités démocratiques par lesquelles elle doit s'exprimer.
    « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

  • #2
    Je ne m'y prêterai donc pas mais souligne tout de même mon attachement au respect en toutes circonstances de la souveraineté du peuple algérien et des modalités démocratiques par lesquelles elle doit s'exprimer.
    par modalites faut il comprendre un troisieme mandat
    la question du journaliste est simple(sachant que la constittution "actuelle" parle de deux mandats max pour le president)

    donc le journaliste ne specule pas
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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    • #3
      Aucune allusion à la constitution, la clé pour un troisième mandat.

      Tout ce qu'on peut dire est : bouteflika n'a pas encore inscrit le 3em mandat dans ses priorités top five.

      Il ne lui reste pas beaucoup de temps pour retaper cette dernière. Dans 10 mois, il ne pourra pas par exemple lancer une campagne pour une nouvelle constitution c'est trop flagrant.

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      • #4
        le président doit étre triste sans doute,on l'a pas questioné sur son sujet préféré: le sahara occidental

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        • #5
          si si
          il en a parle avec prodi et c le plus important
          et c dans la declaration conjointe

          S'agissant de la question du Sahara Occidental, les deux Parties ont réaffirmé leur attachement à une solution juste et définitive, dans le cadre de la légalité internationale et du respect du droit à l'autodétermination du peuple du Sahara Occidental, conformément aux résolutions 1754 et 1783 du Conseil de Sécurité de l'ONU.
          The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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          • #6
            Les interviews de notre cher président sont d'un niveau inégalable.
            Des phrases comme " Hlabet Labîr Lifi Dahrak " et "MaTchoufech Elgacha Lifoug Dahri Outenssa elhlba Lifoug Dahrak" sont tout simplement dignes des meilleures perles du café du commerce.

            A voir si vous avez envie de rigoler:http://fr.youtube.com/watch?v=9LVK923pnrI
            J'ai appris que le courage n 'est pas l'absence de peur, mais la capacité de la vaincre. Nelson Mandela

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            • #7
              oh bon il avait sa dose alors avec prodi c grave le pauvre il ne peut pas dormir sans ce drogue du "SO"...
              à propos,est ce qu'il sait que l'autonomie est un style d'autodertermination dans le monde des gens normaux???
              de toute facon,on est au sahara,et qu'il continue à se droguer par ce probléme,7ta ijib allah achifa inchallah

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