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Ruée russe sur le luxe de Dubaï

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  • Ruée russe sur le luxe de Dubaï

    les Russes ont trouvé une nouvelle Côte d'Azur, Dubai...
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    Au salon Extravanganza des «modes de vie de luxe» de Moscou, Kari Nieminen, patron et unique artisan de la société finlandaise Versoul, se sent un peu perdu : il est venu montrer et, pourquoi pas, vendre ses guitares en plaqué or à 15 000 euros que s’arrachent des stars mondiales de la six-cordes comme Ron Wood des Rolling Stones, Billy Gibbons de ZZ Top ou encore le chanteur des Who, Roger Daltrey. Mais autour de lui, ce sont des stands de sociétés immobilières qui dominent. Excepté une agence française, qui propose châteaux de la Loire et duplex à Saint-Germain-des-Prés, ou des entreprises marocaine et chypriote, ce sont les promoteurs des Emirats arabes unis, notamment de Dubaï, qui sont les plus nombreux.

    «Bénéfice assuré».«Dans la plupart des salons internationaux auxquels nous participons, nous avons remarqué une très forte hausse de la demande de la part de clients russes. Ce sont les prix du marché immobilier de Dubaï qui les attirent. Dans le résidentiel, le mètre carré des appartements ou villas de classe A se situe en moyenne à 3 000 dollars [environ 2 000 euros, ndlr]. Alors qu’à Moscou, les prix pour des logements de qualité très inférieure sont beaucoup plus élevés», explique Mohammed Nazir, un Sri-Lankais directeur général de l’agence Maraicar Real Estate. Beaucoup de ses clients sont de riches hommes d’affaires kazakhs ou russes qui investissent à Dubaï avec la perspective de s’y installer définitivement et d’y transférer leurs activités commerciales. «La corruption est quasiment nulle et vous n’avez pas à payer d’intermédiaires et de fonctionnaires pour votre business comme c’est le cas de façon systématique dans les pays de l’ex-URSS. Par ailleurs, vous ne payez pas d’impôts», explique Russvet Emurlaev, un Ouzbek installé à Dubaï depuis dix ans, directeur de la Deeraj & East Coast LLC, soulignant l’intérêt de «pouvoir investir pour une courte période et revendre avec un bénéfice assuré et non fiscalisé, ce qui est très pratique pour mettre de l’argent à l’abri pendant des périodes d’incertitude économique et politique».

    L’explosion de l’immobilier à Dubaï remonte à 2002. C’est à cette époque que le cheikh Zayid ben Sultan al-Nahyan, défunt premier président des Emirats arabes unis, autorise les étrangers à devenir propriétaires pour une durée illimitée d’immobilier résidentiel ou commercial. Il s’agit de faire face à l’afflux soudain de capitaux et de touristes du Moyen-Orient qui, après les attentats du 11 Septembre, ne se sentent plus à l’aise en Amérique du Nord et en Europe. Depuis, Dubaï est devenu un gigantesque chantier où des centaines de milliers de mètres carrés de tours, de villas et de centres commerciaux sont en construction. De grandes sociétés internationales, comme le cabinet Ernst & Young ou Universal, y installent leur quartier général pour le Moyen-Orient.

    «Villas». Zeeshan Shaikh, directeur marketing de Shaikh Holdings, groupe international qui appartient à sa famille de souche indo-pakistanaise, affirme avoir réalisé 100 % de plus-value en huit mois sur une quarantaine d’appartements situés dans le «tronc» de Palm Jumeirah, une île élaborée en forme d’arbre et dont la construction est déjà bien avancée. «Il y a peu de clients au salon de Moscou, reconnaît-il, mais de toute façon je ne suis venu que pour faire la promotion des villas de luxe. Les clients russes viennent traiter les affaires sur place. Ils sont de plus en plus nombreux à venir faire du tourisme de luxe chez nous. C’est peut-être parce que des stars comme David Beckham ont acheté leur villa ici, mais aussi parce que Dubaï et les Emirats deviennent un centre stratégique du business mondial entre l’Amérique du Nord et l’Asie et que c’est là qu’il faut être en ce moment.»

    Ainsi, après s’être rués sur Londres par dizaines de milliers ces dernières années, c’est apparemment sur les Emirats arabes unis que les oligarques russes en quête de sécurité personnelle et financière jettent désormais leur dévolu.

    De notre intérim à Moscou JEAN-FRANÇOIS GUÉLAIN

    Source : Liberation
    Dernière modification par zek, 14 novembre 2007, 14h26.
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin
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