Le roi d'Espagne a eu de la veine : c'est l'opinion de Hugo Chavez. Le président vénézuélien est longuement revenu, mardi 13 novembre, sur l'incident diplomatique survenu trois jours plus tôt lors du sommet ibéro-américain organisé à Santiago du Chili, tout en affirmant qu'il ne souhaitait pas de crise avec Madrid.
"Pourquoi tu ne te tais pas ?", lui avait lancé le roi Juan Carlos, samedi, avant de quitter la salle. M. Chavez ne cessait d'interrompre le chef du gouvernement socialiste espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, qui avait pris la parole pour demander du "respect" à l'égard de son prédécesseur José Maria Aznar (conservateur), traité de "fasciste" par le président vénézuélien.
"Ceux qui me connaissent savent que je n'ai pas pour habitude de me taire", a ironisé le président vénézuélien, en grande forme lors d'une conférence de presse qui a duré plus de quatre heures. "Le roi a eu de la chance, a-t-il assuré. Je ne l'ai pas entendu, sinon j'aurais été obligé de répondre durement. Aujourd'hui, je réponds avec mesure." M. Chavez a qualifié d'"absurde" l'argument de M. Zapatero exigeant du respect pour M. Aznar au motif qu'il avait été démocratiquement élu.
Le président vénézuélien a rappelé l'époque où "du Madrid impérial partait l'ordre : "Qu'ils se taisent ces Indiens"". "Ils les ont fait taire en leur coupant la gorge, ils y sont parvenus seulement de cette manière, a-t-il poursuivi. Ils les ont écorchés, ils les ont coupés en morceaux et ils ont mis leur tête sur des piques à l'entrée des villages." "C'était cela l'empire espagnol", a martelé le chef de l'Etat. Et d'ajouter : "Il y a des gens qui s'énervent, 500 ans plus tard, quand on leur rappelle ces vérités."
M. Chavez a souligné qu'il a été élu à trois reprises, alors que Juan Carlos est "roi par la grâce du Caudillo", en référence à l'ancien dictateur Francisco Franco. A son avis, "les investissements espagnols ne sont pas indispensables pour le Venezuela". Il a vivement conseillé à l'importante communauté espagnole vivant au pays de ne pas prendre parti dans la dispute. Le président vénézuélien a fait état d'une lettre du dirigeant cubain Fidel Castro, qui qualifie l'incident du sommet ibéro-américain de "Waterloo idéologique" pour l'Espagne.
source : Le Monde
"Pourquoi tu ne te tais pas ?", lui avait lancé le roi Juan Carlos, samedi, avant de quitter la salle. M. Chavez ne cessait d'interrompre le chef du gouvernement socialiste espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, qui avait pris la parole pour demander du "respect" à l'égard de son prédécesseur José Maria Aznar (conservateur), traité de "fasciste" par le président vénézuélien.
"Ceux qui me connaissent savent que je n'ai pas pour habitude de me taire", a ironisé le président vénézuélien, en grande forme lors d'une conférence de presse qui a duré plus de quatre heures. "Le roi a eu de la chance, a-t-il assuré. Je ne l'ai pas entendu, sinon j'aurais été obligé de répondre durement. Aujourd'hui, je réponds avec mesure." M. Chavez a qualifié d'"absurde" l'argument de M. Zapatero exigeant du respect pour M. Aznar au motif qu'il avait été démocratiquement élu.
Le président vénézuélien a rappelé l'époque où "du Madrid impérial partait l'ordre : "Qu'ils se taisent ces Indiens"". "Ils les ont fait taire en leur coupant la gorge, ils y sont parvenus seulement de cette manière, a-t-il poursuivi. Ils les ont écorchés, ils les ont coupés en morceaux et ils ont mis leur tête sur des piques à l'entrée des villages." "C'était cela l'empire espagnol", a martelé le chef de l'Etat. Et d'ajouter : "Il y a des gens qui s'énervent, 500 ans plus tard, quand on leur rappelle ces vérités."
M. Chavez a souligné qu'il a été élu à trois reprises, alors que Juan Carlos est "roi par la grâce du Caudillo", en référence à l'ancien dictateur Francisco Franco. A son avis, "les investissements espagnols ne sont pas indispensables pour le Venezuela". Il a vivement conseillé à l'importante communauté espagnole vivant au pays de ne pas prendre parti dans la dispute. Le président vénézuélien a fait état d'une lettre du dirigeant cubain Fidel Castro, qui qualifie l'incident du sommet ibéro-américain de "Waterloo idéologique" pour l'Espagne.
source : Le Monde
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