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Le vol à l’étalage pèse sur la distribution française

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  • Le vol à l’étalage pèse sur la distribution française

    Les vigiles de l’Hyper U de Vernouillet, en Eure-et-Loir, ont pincé leur dernier chapardeur samedi. C’était un enfant de 11 ans. Pris la main dans le sac, il avait l’intention de repartir sans payer un jouet. En région parisienne, dans un hypermarché d’une autre enseigne, les alarmes se déclenchent cinquante fois par jour. Dans 40% des cas, les agents de la sécurité doivent intervenir. Le vol à l’étalage a la vie dure en France et une bonne part des larcins en magasin n’est pas repérée, déplore le patron de l’Hyper U de Vernouillet.

    De juin 2006 à juin 2007, les vols en magasins ont représenté un montant de 4,6 milliards d’euros, selon une étude réalisée par le Centre for Retail Research pour la société Checkpoint. C’est l’équivalent du chiffre d’affaires de la Fnac. Un larcin, c’est en moyenne 90 euros en moins dans la caisse du commerçant. Soit une amputation moyenne de 1,34 % du chiffre d’affaires du commerce de détail. Cette proportion est en hausse pour la première fois depuis cinq ans.

    «C’est la conséquence d’un double phénomène, analyse Matthieu Le Taillandier, directeur général de Checkpoint France. D’un côté, il y a de moins en moins de personnel en rayon, de l’autre, toujours plus de produits en libre accès. Aujourd’hui, par exemple, les disques durs externes, vendus environ 300 euros, sont directement mis en rayon dans toutes les grandes surfaces !» Malgré des systèmes de protection renforcés (les distributeurs français consacrent en moyenne 0,39 % de leur chiffre d’affaires à la sécurité et à la lutte contre le vol), la fauche perdure.

    «C’est le consommateur qui paie l’addition !»

    Les clients sont les premiers chapardeurs (43,5 % des vols) devant les employés indélicats (près de 30 %), et les fournisseurs (8,9 % des montants volés). Les produits à la mode, de marques connues, petits et chers sont les plus prisés. Exemple typique, un film qui sort en DVD.

    À l’Hyper U de Vernouillet, on sait qu’il faut être particulièrement vigilant sur les piles, les jouets, les sous-vêtements et aussi la viande… «Il n’y a pas de profil type, constate un distributeur. Une grand-mère peut très bien voler une tranche de jambon.» Mais les vols de nécessité sont rares. Le gros de la fauche, ce sont «des vols d’impulsion. Il y a peu de vols de produits alimentaires», constate Matthieu Le Taillandier.

    En revanche, les petits appareils électroniques, facilement revendables, sont très sensibles. Les lames de rasoir Gillette restent un must, comme les cartes mémoire et les cosmétiques. «Moins le produit est cher et moins il est volé», explique Serge Papin, président de Système U. La palme cette année revient donc… aux alcools avec, en tête, J & B et Ricard. Mais à la fin, qui paie ? «En fin de course, explique Matthieu Le Taillandier, c’est bien sûr le consommateur qui rêglera l’addition !» Chez Système U, le vol représente 0,5 % du chiffre d’affaires. «C’est vrai, confirme Serge Papin, dans un monde sans vol, on peut imaginer que les prix baissent de 0,5 %.»

    source : le figaro
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