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Selon les bijoux, il y a plusieurs significations. Tifsimine par exemple (le bijou rond que l'on porte sur le front) signifie que l'on a un fils. Le collier avec des clous de girofle c'est pour les femmes mariées......
Est ce que vous auriez l'explication de tous les bijou et de leur couleur ? surtout la differance entre la croix du sud et celui qu'on appel azza et le triangle ?
slt je ne connais pas trop mme si j'aime nos bijoux mais a propos des couleurs, c bien remarquable qu'il n'y a que 3 couleurs utilisées le jaune, le bleu et le vert: le jaune représente le soleil le bleu le ciel et le vert c'est la verdure .
alors le ciel le soleil et la verdure symbolisent la richesse comme on dit en kabyle " larvayahenna3ma, elkhir" les kabyls symbolisent les 3 sources de leurs richesse sur leurs bijoux bien évidemment représentent la joie. en fait pour une femme qui fait le deuil porte ses bijoux a l'envers, elle cache les couleurs, symbole de tristesse et de deuil.
c'est ce que je sais a propos, et ellahou a3lam peut être d'autres ont d'autres explications
MOMO il est bo ton bijou;
une chose n'a pas de valeur parce qu'elle est chère, mais elle est chère parce qu'elle a une valeur!
Dernière modification par l'imprevisible, 18 novembre 2007, 14h42.
“La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf
Mais que veulent dire toutes ces formes ? A quoi peuvent-elles bien servir ? Les croix servent-elles à s’orienter ou à s’identifier ?
Seuls les forgerons touaregs qui façonnent ce bijou exporté dans le monde entier pourront nous raconter les légendes de cette croix. Chacun sa version, ses anecdotes...
Inventif et habiles les touareg sont renommés pour leur artisanat et surtout pour leurs bijoux en argent qui sont de vraies merveilles. Ils sont essentiellement fabriqués en argent, en bronze ou en laiton. Plus rarement en or. Les bijoux touaregs sont nombreux. Pendentif en argent, bagues, colliers, bracelets, cadenas, clés, étuis en cuir, et bien entendu la célébrissime croix du Sud.
La dénomination “croix”, attribuée par les Européens, est arbitraire et n’a pas d’équivalent en tamachek. Les Touaregs regroupent ces bijoux sous le terme teneghelt (d’après Enghel, verser) qui évoque le procédé de fabrication : un moule en terre, fait à partir d’un modèle en cire, est cuit après récupération de la cire réchauffée. Le métal en fusion, généralement de l’argent, anciennement récupéré de vieilles pièces de monnaie, est alors versé dans l’espace que la “cire perdue” a laissé vide. La croix est ensuite limée, martelée, ciselée, polie et gravée par le forgeron. Les teneghelt se portent tantôt seules, tantôt en plusieurs exemplaires.
Par superstition, les femmes ne portent jamais d’or. Les bijoux en argent font partie du patrimoine familial touareg. Ils ont une valeur symbolique, mais aussi réelle, car ils servent de véritable monnaie d’échange. Chaque bijou est un message qui porte un symbole parfois oublié.
Les colliers peuvent évoquer diverses anecdotes et toute l’histoire d’un peuple, d’une ville. Souvent le pendentif représente le palais du sultan, les perles qui le constituent les quartiers, dans leurs positions relatives au palais, les triangles désignent les tribus nomades vivant en brousse, les points isolés au centre du pendentif représentent le sultan lui-même et ses ministres. On y trouve aussi imagés divers symboles de l’homme, de la femme, de la grossesse, ainsi que de la naissance.
Les croix du Sud
Beaucoup d’encre a coulé au sujet de leurs origines et cette explication n’est certainement pas la plus exhaustive.
Des chercheurs pensent que leurs origines remontent à l’époque pharaonique. Des symboles identiques ont été retrouvés sur les sites fréquentés par les caravanes qui assuraient les échanges entre l’Egypte et le reste de l’Afrique. Les croix éthiopiennes en sont un exemple plausible.
D’autres lui accordent volontiers une origine chrétienne, carthaginoise ou un symbole de fécondité.
Les significations sont nombreuses. Elles représentent la croix du pommeau de la selle, elles représentent la constellation « la Croix du Sud » faite de 4 étoiles, elles peuvent indiquer les 4 points cardinaux. Rien de réellement précis n’a pu être trouvé.
Parmi leurs interprétations, les touaregs racontent que les gravures bordant la croix d’Agadez représentent les constellations et qu’en son centre est dessiné un puits et les troupeaux, qui y sont abreuvés. Ils relient ainsi ce bijou traditionnel aux étoiles qui leur permettent de s’orienter dans le désert, aux troupeaux, un de leurs biens le plus précieux, et à l’eau si rare.
Les croix sont originellement un gland surmonté d’un anneau. Des évolutions vers une surface plane se sont succédées afin de réaliser le bijou plus facilement. Aujourd’hui, les tisserands utilisent leurs motifs dans leurs réalisations artisanales, les sculpteurs et les peintres s’inspirent de leurs symboliques dans la réalisation de leurs œuvres.
La croix du Sud ou Iferwan était exclusivement portée par les hommes et se transmettait de père en fils à la puberté en évoquant l’éternelle phrase : « Mon fils, je te donne les quatre directions du monde, car on ne sait pas où tu iras mourir. » Elles faisaient donc allusion à son nomadisme traditionnel. Elles sont en général portées comme symbole d’appartenance à un clan, à une ville, à une région. Les femmes les utilisent comme ornement.
Il existe 21 croix différentes associées à 21 villes, villages ou tribus du Niger. La 22ème est la croix du chef de la Rébellion Touarègue : Mano Dayak. Une 23èmme vient d’être créée très récemment par l’artiste français Michel Batlle en l’honneur de l’Inzad, cet instrument de musique joué exclusivement par les femmes et qui est le symbole le plus fort de la culture touarègue.
En fin de compte, ce peuple nomade et mystérieux, chargé d’histoire, de mœurs, et de mythes, vit toujours dans la tradition et captivera encore et encore l’esprit de milliers de curieux, aventuriers, assoiffés d’exotisme et de mystère.
“La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf
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