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Drogue: Israël connexion

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    Les filières des narcotrafiquants et le marché des stupéfiants en algérie
    samedi 17 novembre 2007.

    Depuis 2000, la moyenne annuelle des saisies de drogue en Algérie, principalement du kif, se situe entre 3 et 4 000 kg, avec des pics de 3 000 kg en une seule prise en 2003 à El-Bayadh. Des chiffres en perpétuelle croissance qui menacent notre pays.


    “Les services de lutte antidrogue reconnaissent que dans les prochaines années, Israël est appelé à jouer un rôle de plus en plus important sur la scène mondiale des stupéfiants. Avec la mise en place du processus de paix et l’assouplissement du contrôle des frontières, une recrudescence du trafic est à craindre entre Israël et l’Égypte, la Jordanie, le Liban et les territoires palestiniens autonomes. C’est un des paradoxes de la paix qui progresse si douloureusement entre Israël et ses voisins arabes. Les trafiquants, eux, ont vite compris tout le bénéfice qu’ils peuvent tirer de l’ouverture des frontières.” C’est là la conclusion tirée récemment par The Jerusalem Repport d’un constat accablant sur la situation que connaît la région en matière de trafic de drogue. Cocaïne, héroïne et haschisch arrivent en Israël par les pays les plus proches comme le Liban, la Turquie, l’Iran mais aussi de l’Afghanistan, d’Inde, du Pakistan, des pays de l’ex-URSS et plus loin, d’Amérique du Sud. Si un tiers des importations illégales est consommé localement, le reste est destiné aux marchés européen et nord-américain. Pourtant Israël ne constitue pas la plaque tournante de ce trafic entre l’Est et l’Ouest. L’honneur revient au Liban. Les trafiquants ont compris qu’à cause de la mauvaise réputation de leur pays en matière de trafic de drogue, toute cargaison sortant de leurs ports sera automatiquement contrôlée par les douaniers américains et européens. Ils préfèrent alors faire transiter la marchandise via Israël, un itinéraire beaucoup plus sûr. Mais le milieu israélien de la drogue prend de plus en plus d’ampleur. Aujourd’hui, ce trafic rapporte à Israël plus de 5 milliards de dollars, ce qui ne représente pas grand-chose sur les 500 milliards de dollars induis par le trafic mondial, mais équivaut quand même à environ 40% des exportations annuelles officielles de ce pays. Les rapports font état d’un véritable tissu de trafic entre Israël et le Liban, et les stupéfiants empruntent les anciennes routes dites du Croissant fertile. Les trafiquants, profitant de l’inefficacité de la protection antidrogue à la frontière israélienne, ont pensé concevoir toute une panoplie de systèmes pour livrer leur marchandise de l’autre côté de la frontière. Beaucoup de Libanais, se rendant chaque jour en Israël pour travailler dans les usines du Nord, sont régulièrement sollicités, soit pour remettre des messages à propos d’une livraison, soit pour transporter eux-mêmes la marchandise. La nuit, les contrebandiers franchissent dans les deux sens la frontière. Ils savent par expérience que les soldats israéliens sont si occupés à empêcher les terroristes de s’infiltrer qu’ils ne prêtent pas la moindre attention à des convoyeurs de drogue non armés. Les bédouins font des allers-retours dans le Sinaï pour effectuer la livraison du haschisch et de l’héroïne. Les camions venant d’Égypte, de Jordanie et du Liban subissent un contrôle électronique permettant de détecter les matériaux explosifs mais il est rare qu’on les fouille pour vérifier s’ils transportent des drogues. Ce qui n’est pas exclu pour les bateaux et les avions. Benny Arad, responsable israélien de la brigade antidrogue, a indiqué que 95 à 98% des drogues illicites ne sont pas détectées, ce qui pourrait représenter des quantités allant de 3 à 5 tonnes d’héroïne (pour ne citer qu’elle) qui sont passées par Israël pour la période de fin 1994 à 1995. La grande majorité des drogues entrant en Israël vient du Liban qui reste le plus grand centre de traitement de la région. Une centaine de laboratoires de la vallée de la Bekaâ produisent à eux tous jusqu’à 15 tonnes d’héroïne par an, selon les chiffres d’Interpol.

    Moi Yair Klein au service des narcotrafiquants Depuis 2005, Israël est le premier fournisseur d’armement de la Colombie et notamment pour lutter contre les Farc et l’ELN (une autre guérilla de gauche). Ironie de l’histoire, l’armée colombienne se heurte parfois à des groupes paramilitaires d’extrême droite ainsi qu’à des miliciens des cartels de drogue qui ont été formés vers la fin des années 1980 par les unités mercenaires israéliennes. L’un des chefs de ces unités n’est autre que l’ancien colonel Yair Klein, arrêté récemment en Russie par Interpol. Non seulement cette arrestation met au jour l’implication d’Israël dans la guerre civile sanglante qui déchire la Colombie mais en plus elle le place au-devant de la scène dans les contacts réguliers de Klein avec les cartels de la drogue.

    Itinéraire du kif marocain Les relations israélo-marocaines ont de tout temps été au beau-fixe. Le point commun pour ne citer que celui-là est sans doute la promotion de la drogue. Et si Israël n’est pas connu pour être un pays producteur, au royaume chérifien, les gros bonnets du trafic de drogue en tirent quelque 12 à 14 milliards de dollars d’exportations illicites de kif. Premier pays producteur et exportateur de cannabis, le Maroc s’initie quand même depuis deux décennies au moins à faire transiter la cocaïne vers l’Europe. Dans un rapport de 1993, la DRUG enfoncement administration (DEA) note qu’il existe des preuves de l’implication de trafiquants de haschisch marocains dans l’introduction de la cocaïne en Europe, pour le compte de trafiquants colombiens. La prise en charge de la cocaïne se fait dans les îles Canaris pour la convoyer en Espagne. Autrement dit, il ne faut pas avoir un QI de 154 pour comprendre les liens qui existent entre les pays cités en matière de trafic de drogue. Pour ce qui est de l’itinéraire du kif vers le Moyen-Orient, il faut savoir que la marchandise part des frontières ouest en passant par Naâma, El-Bayadh, Ghardaïa, Menéa, Ouargla, Hassi-Messaoud et l’erg oriental avant d’atteindre la frontière libyenne. Le 11 octobre dernier, agissant sur renseignements faisant état d’une transaction de kif traité, les gendarmes du groupement d’Illizi ont intercepté dans la commune de Debdeb 583 kg de cannabis abandonnés par des narcotrafiquants.

    Source : Liberté
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