Les A-380 ont remplacé les anciennes caravanes de chameaux.
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Emirates a donc annoncé hier une commande de 20 milliards de dollars, la plus grosse de l’histoire d’Airbus. Une question reste cependant : comment une compagnie d’un pays aussi petit – à peine un million d’habitants à Dubaï - peut-elle investir autant ?
Car le transporteur de l’émirat concentre aujourd’hui 20 % des commandes mondiales d’avions long courrier ! Emirates sera de très loin le premier utilisateur d’A380, puisqu’avec la commande d’hier, ce sont désormais 58 exemplaires du gros porteurs d’Airbus qui seront à ses couleurs. Avec 70 A 350, elle en est le deuxième passeur d’ordres, derrière Qatar Airways, et surtout, c’est elle qui a convaincu l’état major d’Airbus de redessiner complètement l’A350 pour en faire cette version XWB pour Extra Wide Body. Certes, cela a augment de 4 milliards d’euros l’investissement à consentir pour faire cet avion, mais Airbus sait depuis hier que le jeu en valait la chandelle.
Avec tous ces avions ; Emirates ambitionne tout simplement de devenir la première compagnie aérienne du monde. C’est en tout cas la conviction du Boston Consulting group, qui estime que le nombre de passagers d’Emirates va tripler – de 18 millions aujourd’hui à 53 millions en 2012, plus qu’Air France ou British Airways à cette date. Pas mal pour une entreprise créée il y a 20 ans pour transporter les travailleurs pakistanais de Karachi vers les Emirats, et qui désormais joue à fond la position de Dubaï dans les liaisons transcontinentales.
Car les packages Paris-Dubaï à 1950 euros pour trois nuits dans le fameux hôtel 7 étoiles Burj Al Arab n’attirent évidemment qu’une minorité des 30 millions de passagers qui fréquentent déjà l’aéroport de Dubaï. L’idée de Tim Clark, le président de la compagnie, est de faire de Dubaï une plaque tournante pour ses longs courriers… à condition de se faire connaître. Et c’est pour cela qu’Emirates investit en sponsoring sur les deux sports les plus populaires dans le monde entier : la Formule 1 ; et le foot, depuis les coupes du monde 2010 et 2014 jusqu’à l’Emirates Stadium d’Arsenal en passant par les maillots un peu moins successfull du Paris Saint Germain
Vincent Beaufils
Challenges
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Emirates a donc annoncé hier une commande de 20 milliards de dollars, la plus grosse de l’histoire d’Airbus. Une question reste cependant : comment une compagnie d’un pays aussi petit – à peine un million d’habitants à Dubaï - peut-elle investir autant ?
Car le transporteur de l’émirat concentre aujourd’hui 20 % des commandes mondiales d’avions long courrier ! Emirates sera de très loin le premier utilisateur d’A380, puisqu’avec la commande d’hier, ce sont désormais 58 exemplaires du gros porteurs d’Airbus qui seront à ses couleurs. Avec 70 A 350, elle en est le deuxième passeur d’ordres, derrière Qatar Airways, et surtout, c’est elle qui a convaincu l’état major d’Airbus de redessiner complètement l’A350 pour en faire cette version XWB pour Extra Wide Body. Certes, cela a augment de 4 milliards d’euros l’investissement à consentir pour faire cet avion, mais Airbus sait depuis hier que le jeu en valait la chandelle.
Avec tous ces avions ; Emirates ambitionne tout simplement de devenir la première compagnie aérienne du monde. C’est en tout cas la conviction du Boston Consulting group, qui estime que le nombre de passagers d’Emirates va tripler – de 18 millions aujourd’hui à 53 millions en 2012, plus qu’Air France ou British Airways à cette date. Pas mal pour une entreprise créée il y a 20 ans pour transporter les travailleurs pakistanais de Karachi vers les Emirats, et qui désormais joue à fond la position de Dubaï dans les liaisons transcontinentales.
Car les packages Paris-Dubaï à 1950 euros pour trois nuits dans le fameux hôtel 7 étoiles Burj Al Arab n’attirent évidemment qu’une minorité des 30 millions de passagers qui fréquentent déjà l’aéroport de Dubaï. L’idée de Tim Clark, le président de la compagnie, est de faire de Dubaï une plaque tournante pour ses longs courriers… à condition de se faire connaître. Et c’est pour cela qu’Emirates investit en sponsoring sur les deux sports les plus populaires dans le monde entier : la Formule 1 ; et le foot, depuis les coupes du monde 2010 et 2014 jusqu’à l’Emirates Stadium d’Arsenal en passant par les maillots un peu moins successfull du Paris Saint Germain
Vincent Beaufils
Challenges
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