besoin de l'avis sincère d'Algériens..Somme nous prets a retourner en Algerie?

[Gharib38]

Tout le monde veut un changement radical en Algérie. Les forces intellectuelles et democratiques se trouvent hors du pays.
Le pouvoir ne va surement pas rouler des tapis rouges por accueillir sa manne intelectuelle.
D´ici on ne pourra rien changer. Nous devrions nous pas retourner au pays? À quel prix???

[aeiou]

Sommes nous prets à retourner en Algérie?

Azul, Salam, Bonjour à toutes et à tous. Nouvel intervenant sur ce forum je vous dois d'abord de me présenter. Je suis européen, citoyen français, résidant en Bretagne, personnellement concerné par la situation en Algérie pour y avoir vécu, m'y etre marié et en avoir ramener quatre enfants et, peut-etre surtout, pour y avoir de la famille en Kabylie où réside mes cousins germains (nous avons deux grand'parents en commun) et leurs enfants et ascendants et collatérauxà Ait Aggouacha et Larbaa Nath Irathen. Voilà pour une présentation succincte que je complèterai éventuellementselon la demande. Pour en revenir à ce forum que je prends avec beaucoup de retard je suis très étonné de constater que la question serait restée sans réponse comme si le problème d'éventuels retour d'd'émigré(e)s n'interèssait personne... à moins que celà ne soulève trop de problèmes??? Et pourtant , vue d'Europe il semblerait que l'Algérie manque de techniciens, d'ingénieurs, d'enseignant, de soignants à tous les niveaux, etc... alors que se passe t'il? Je crois que même des Pieds Noirs seraient prêts à apporter leurs connaissances, leurs expériences et la partager s'ils étaient certains d'être civilement acceptés... car il y a toujours un peu d'angoisse derrière le désir exprimé. Il meserait agréable que mon amical message redonne vie à ce forum pour ce qui concerne cette question précise quoique générale en l'état. Salam aleikoum djemaa

[Gharib38]

Azul aeiou!

Je dois dire contrairement á toi je n´ai pas ete surpris par le silence des autres forumistes. Ca semble comme devenu un sujet tabou.
Pour ma personne, je veux bien retourner dans mon pays. et je ne demande pas comme les autres des garanties.
C´est l´aspect politique qui semble fragile.
Mais avant, il faut que les reformes engagées soient "enracinées". Parceque je crois bien que reussir ici en Europe ne vient pas du simple hasard. Je me demande seulement, si j´aurai une chance de reussir dans mon pays. je veut dire par ca Fairness???

[Yassine al tighzirti]

En fait le sujet avait dja été abordé sur le forum

Cliquez ici

Mais c'est vrai qu'il n'y avait pas eu énormément de réponses non plus..........

[Harrachi78]

Peut etre que simplement ils ne veulent pas rentrer GHARIB !

[Gharib38]

Mais partir est dejá mourir un peu :wink:

[LAURASSI2]

Bonsoir à tous saha f'tourkoum
il faudrais un élétrochoc culturel (il suffit de regarder notre ENTV national ) et démocratique ainsi qu'un CYCLONE de fraicheur politique, pour espérer qu'un jour nous puissions retourner chez nous et apporter notre contribution à l'idification du pays .

@+

[aliloulolo]

Bonsoir,
Moi la française, même pas pied-noir, aucune origine familiale en algérie... J'ai toujours ressenti une attirance pour ce pays, depuis que j'y avais eu une correspondante lorsque j'étais lycéenne dans le cadre d'un jumelage... Correspondance qui a duré 10 ans, de 1986 à 1996. J'avais jamais pensé que je pourrais un jour m'y rendre. Maintenant que je suis mariée avec un algérien, qui vit lui, encore en Algérie, j'ai songé à la question. Irréalisable dans un avenir proche, puisque j'ai deux enfants à élever ici en France, je l'envisage éventuellement dans un avenir plus lointain, mais reste sceptique sur un sujet : la position de la femme dans cette société. Je suis française, certes, mais je supporte très mal d'être la seule femme dans la rue dès que le jour décline ; je voudrais partager des moments avec mon mari, qu'en algérie on n'a pas la chance de vivre, comme aller au cinéma, à la terrasse d'un café, tranquille, en sirotant une petite bière, sans être pour autant montrée du doigt, décriée, "satanisée" . Mais non, on n'a pas le droit de faire beaucoup de choses qui pour moi sont naturelles, comme faire des bisous à mon amour dans la rue parce que je l'aime et je veux lui montrer, non, il me repousse, on n'a pas le droit surtout hors de la capitale, et ce n'est pas vraiment là que je souhaiterais vivre, la capitale... là où pourtant il y a plus de choix culturels et une plus grande tolérance de vie...alors quoi, j'aimerais monter un projet, voilà, un jour, c'est un but un horizon dans ma vie, mais pour cela il me faudra des garanties, comme celle de pouvoir rentrer à tout moment en France, j'y ai des parents et enfants....

LoLo

[riquetoi]

salut tt le monde
gharib comment pouvez vous revenir en algerie en moment que 80% des algeriens qui veulent quitter !
je vous assure que la situation se degrade de plus en plus.
l'ambassade de france a alger delivre plus de 7000 visas par jours

dani

[aeiou]

Sommes-nous prets à retourner en Algérie?

Vous comprendrez toutes et tous qu'étant citoyen français je ne veuille pas entrer dans les considérations politiques mème le message initial de Gharib38 daté du 01.10.04 parlait de changement radical, de forces intellectuelles et démocratiques, du Pouvoir......et mème si je ne suis pas tout à fait béotien en la matière.....par ailleurs je comprends bien les questions de différences de comportement social......ainsi que les différences lièés au niveau de vie ...... c'est l'aspect socio-économique, l'aspect professionnel, technique que je voudrais prendre comme angle d'échanges tout en le rattachant à un objectif général relevant DU POLITIQUE et non de LA POLITIQUE.....c'est comment contribuer au développement de l'algérie en y réalisant sa vie professionnelle malgré les difficultés que celà peut représenter.....et d'abord peut-on lister sommairement les besoins en regard des moyens en possession des algériennes et algériens actuellement expatriés....quelqu'un peut-il et veut-il répondre?..... Par ailleurs les algériens émigrés contribuent directement aux flux monétaires vers l'Algérie et aux flux d'une certaines quantité de biens mais....celà va t'il durer? Les moeurs changent et il ne sera pas toujours possible de compter sur l'apport extérieur ou sur le produit des hydrocarbures d'où.....Comment l'Algérie peut-elle atteindre son INDEPENDANCE ECONOMIQUE et ce non pas d'une manière conjoncturelle mais STRUCTURELLE?????? A+ ?

[Harrachi78]

je supporte très mal d'être la seule femme dans la rue dès que le jour décline ; je voudrais partager des moments avec mon mari, qu'en algérie on n'a pas la chance de vivre, comme aller au cinéma, à la terrasse d'un café, tranquille, en sirotant une petite bière, sans être pour autant montrée du doigt, décriée, "satanisée" . Mais non, on n'a pas le droit de faire beaucoup de choses qui pour moi sont naturelles, comme faire des bisous à mon amour dans la rue parce que je l'aime et je veux lui montrer, non, il me repousse, on n'a pas le droit surtout hors de la capitale, et ce n'est pas vraiment là que je souhaiterais vivre, la capitale... là où pourtant il y a plus de choix culturels et une plus grande tolérance de vie...

Je comprends bien que soyez perdue madame et que vous trouviez difficile de vivre dans un tel pays. Vous etes europeenne et issue d'une culture et une civilisation tout autre que celle du commun des algeriens.
J'ai toujours ete contre le fait que nos freres en France, algeriens ou autres, imposent leurs valeurs (meme si elles sont les miennes) chez les gens. En me etemps je refuse absolument que l'on viennet imposer d'autres conceptes que ceux que k'ai herite de mes peres chez moi.
Si vous voulez siroter une biere avec votre mari c'est votre droit, et si vous aimez l'Algerie c'est tres gentil. Mais il se trouve qu'en algerie siroter une biere c'est aussi mal vu que de porter le foulard dans une ecole francaise. Vous etes libres de vivre comme bon vous semble en France et l'on veut aussi etre libres comme bon nous semble en Algerie.
Vous etes la bienvenue chez nous. Notre culture et notre heritage nous imposent de bien acceuillir un etranger parmi nous. Mais pensez y un instant : devrions nous prendre pour normal tout ce qui ne l'est pas pour nous juste pour que madame puisse se sentir a l'aise ? Si tous les algeriens, par pudeur, n'osent pas faire de bisous a leurs cheries en plein rue ce n'est pas parcequ'ils n'aiment pas leurs cherie et qu'ils ne veulent pas le montrer mais simplement parceque leur culture ne l'accepte pas. Ils ne vivent pas ca forcement comme une contrainte comme vous pourriez le penser.
En d'autres termes, cher madame, qui vient Rome vit comme les Romains, c'est la je crois un principe elementaire au quel tout etre humain doit se soumettre.

[Gharib38]

c'est comment contribuer au développement de l'algérie en y réalisant sa vie professionnelle malgré les difficultés que celà peut représenter.....et d'abord peut-on lister sommairement les besoins en regard des moyens en possession des algériennes et algériens actuellement expatriés....

Il faut tout d´abord connaitre les besoins.
Un exemple, aprés plus d´une decennie ratée, on vient de communiquer officielement que l´Algerie souffre d´un manque flagrant de personnel universitaire. Je me demande comment on a pu attendre si longtemps pour parler de ce sujet.

Voila quelques conseils professionels que j´ai eu l´occasion de lire:

Les décisions sont prises selon leur importance et leur nature. La prise de décision est descendante (du haut vers le bas) : 1) Certaines décisions proviennent des ministères de tutelle. Le directeur n'a d'autre choix que de les appliquer; 2) D'autres sont celles que le directeur prend de sa propre initiative; 3) D'autres sont prises après concertation avec les représentants du personnel.

Chaque employé peut communiquer ses idées. Toutefois, celles-ci doivent transiter par le supérieur immédiat qui l'acheminera à la direction. Le supérieur immédiat peut aussi être consulté sur un sujet relatif à l'exécution d'une tâche ou pour de la rétroaction. En général, les relations d'affaires en Algérie n'ont pas besoin d'être précédées par l'établissement de relations personnelles. Elles sont basées sur des critères strictement économiques. Cependant, cela n'empêchera pas qu'elles débouchent, par la suite sur des relations personnelles soutenues pouvant offrir d'autres possibilités d'affaires avec d'autres partenaires commerciaux.

Il est aussi avantageux d'être recommandé ou référé par quelqu'un qui connaît personnellement la personne avec qui on veut faire affaire. Le lien de confiance s'installe rapidement.En Algérie, le fait d'embaucher un parent ou un ami ou de le recommander à des collègues n'est pas perçu comme du patronage ou du favoritisme . C'est vu plutôt comme un privilège (chance) d'avoir un parent ou un ami influent. Socialement et culturellement, c'est gratifiant d'aider sa famille et ses amis.

Ainsi, lorsqu'une relation de travail débouche sur une relation personnelle, le collègue ou l'employé s'attend à avoir un traitement privilégié : accès à de l'information privilégiée, embauche des proches, mais pas nécessairement une augmentation de salaire. Pour lui, cette amitié est socialement importante (avoir un ami directeur d'une société). De son côté, il fera tout pour la préserver et l'entretenir.

Il n'y a pas de considération, de comportement ou de traitement spécial pour ce type de relations. Il est toujours avantageux de répondre aux attentes de ce collègue ou de cet employé.

[aliloulolo]

Harrachi 78,
Le ton que tu emploies pour me répondre me blesse.

Je n'ai jamais prétendu imposer quoi que ce soit en venant en Algérie. Je connais la culture de ce pays où j'ai séjourné dans ma belle-famille à plusieurs reprises, et dans mon post j'exprimais un malaise que je ressens.

Je comprends bien que soyez perdue madame

Je ne me sens pas perdue, je suis mal à l'aise.

si vous aimez l'Algerie c'est tres gentil.

J'aime l'Algérie et ça n'a rien à voir avec de la gentillesse. C'est dans mon sentiment et c'est très réducteur de dire que c'est gentil.

Mais il se trouve qu'en algerie siroter une biere c'est aussi mal vu que de porter le foulard dans une ecole francaise.

Je sais fort bien cela, c'est bien pour ça que je dis que ça me manque de ne pas pouvoir le faire. Je précise : c'est aussi mal vu de siroter une bière dans une école française! Par contre, on accepte bien que les gens portent le foulard dans la rue, dans les lieux publics divers et variés. Notre société s'adapte. Ce n'est pas dans notre culture au départ, que de croiser des foulards musulmans dans les rues. Mais ça ne gêne que les intolérants. Je ne suis pas de ceux-là.

Vous etes libres de vivre comme bon vous semble en France et l'on veut aussi etre libres comme bon nous semble en Algerie.

Je n'ai jamais laissé entendre le contraire.

Notre culture et notre heritage nous imposent de bien acceuillir un etranger parmi nous.

Je suis intriguée par ce mot-là : imposent. Ca suppose donc que ce n'est pas naturel...

devrions nous prendre pour normal tout ce qui ne l'est pas pour nous juste pour que madame puisse se sentir a l'aise ?

Vraiment, je n'ai jamais dit ça, je le répète, j'exprimais un malaise. Par ces mots je me sens jugée et limite agressée. Ca me rappelle certains regards ce mois d'août dans certaines régions d'Algérie, pas partout. Pourtant je me suis toujours comportée dignement et avec pudeur. Même donner la main à son mari, ou simplement, marché à côté de lui, ça gêne certaines gens, au bord de la mer, oui nous sommes un couple mixte et ça aussi ça gêne les gens. Nous avons reçu des insultes fortes. C'est difficile à vivre.

Si tous les algeriens, par pudeur, n'osent pas faire de bisous a leurs cheries en plein rue ce n'est pas parcequ'ils n'aiment pas leurs cherie et qu'ils ne veulent pas le montrer mais simplement parceque leur culture ne l'accepte pas. Ils ne vivent pas ca forcement comme une contrainte comme vous pourriez le penser.

Si, ils peuvent le vivre comme une contrainte, je ne me contente pas de le penser, j'ai vécu parmi eux, j'ai entendu ce qu'ils m'ont exprimé.

En d'autres termes, cher madame, qui vient Rome vit comme les Romains, c'est la je crois un principe elementaire au quel tout etre humain doit se soumettre.

Je respecte toujours la manière de vivre les endroits où je me trouve. Il faut s'adapter bien sûr. Mais, en tant que femme j'ajoute une dernière chose, je hais le mot "soumettre" que tu emploies en conclusion. Pour moi ça définit bien un mode de pensée. Les femmes au lourd passé et présent truffé de contraintes et d'obligation de soumission... Moi je suis une rebelle, je me bats contre les injustices, et dans toute culture j'estime qu'on peut parfois évoluer, sans en mettre en péril les principes fondamentaux!

LoLo

[Avucic]

Bonjour aliloulolo

Je serai curieux de savoir de quelle région vous parlez, mais je ne vous le demande pas.

Je ferai ces commentaires: Je comprends votre désarroi car je le vis moi même: j'ai quitté la Kabylie il y a si longtemps que même ma famille ( je ne parle pas de père et mère) n'arrive pas à accepter
ni mon comportement
ni mes idées
ni mes goûts

J'irai même plus loin: l'entourage (voisins) essaie même d'interférer!
Et en 2004
Je sais que je vais offenser ici bien des gens: Mais la société algérienne en général, malgré des réussites inimaginables dans le domaine de l'instruction (je ne dis pas éducation), est restée sociologiquement, psychologiquement et du point de vues des comportements, figée; et dans certaines régions je dirai même rétrograde!

Qu'on ose me contredire!

Ce qu'il faudra pour l'Algérie, c'est une révolution sociale: faire tomber la plupart des tabous, ne pas avoir peur du changement.

Imaginez: une ministre de la Justice en Algérie, orpheline et qui, si elle devait se marier, selon la loi sera obligée de demander la permission de son jeune frère ou de son oncle!

Je ne sais pas où on va, mais il y a en effet trop de contraintes sociales en Algérie...... et pourtant bien du monde croit qu'il y a liberté...

Et quand je lis la formule à Rome faites comme les romains... je pense à ceci: pourquoi pas......... Chez les talibans... faites comme les talibans.
Mais si cela fait l'affaire de certains, que voulez vous que je dise ?

Ah! si le ridicule tuait!!!!!!!!!!!!!!

Et ne vous trompez pas, c'est un homme qui écrit cela...

[Phonon]

Bonjour tt le monde
Avant de m'avancer dans un tel débat aussi passionnant et épineux qu'est la reflexion d'un retour au pays, je voudrais juste m'excuser et dire combien je suis désolé si par un manque de tact maladroit j'ai heurté ou choqué certaines personnes lors de mes dernières interventions. Il est vrai que j'ai rebondis sur la question d'un blague douteuse qu'avait fait un intervenant en souhaitant la mort des américains votant pour bush. De l'humour m'ont rétorqué certains avec un ton assez ironique me repprochant mon " intolérance" !!. Même si j'ai trouvé ma réaction, excessive et virulente, avec du recul , je ne peux m'empecher de croire qu'on ne peut pas rire de tout et avec tout..l'histoire et même l'actualité en témoigne. Néanmoins qu'ils trouvent ici le témoignage de mes plus plates excuses quant à des interventions nominatives que je n'aurais jamais du écrire ou même penser.

Le débat sur un retour au pays est un sujet épineux comme je le disais, souvent malvécu par certaines personnes, une idée tabou dont les âmes incertaines veulent mieux gommer de leur esprit que d'aborder ce sujet avec bon sens et clairvoyance. Ne voulant pas rentrer dans un débat généraliste, de peur d'être pris encore pour une cible négationiste, je vous livre simplement ma vision des choses et ma façon d'aborder ce sujet, comme un témoignage personnel, qui j'espère trouvera des échos similaires chez certaines personnes.

Je suis né en France et grandit ici, dans une famille dite tradionnelle que mes parents ont tenu à preserver l'attachement et l'enracinement culturel. Adolescent ou plutot en age d'aborder le début de cette longue épopée qui boulverse la lignée de chacun, mon père comme bcp à voulu purger sa retraite en Algérie, terminant ainsi un cycle de vie qu'il avait aborder depuis 30 ans entre les chantiers de batiments et les vacances trop courtes d'été. j'ai vécu ainsi ou survécu au tt début au bled pendant 12 ans, puis je suis revenu ici pour parfaire mes études et poursuivre un rêve professionnel que je m'étais édicté. Ce passage obligé dans un environnement dont je ne connaissais que les vagues des plages d'été et les sourires des gens qui m'accueillait auparavant tt les ans, n'a pas été sans trace. j'ai appris l'arabe, j'ai parlé arabe, écrit arabe, et vécu arabe. j'en parle alors qu'une certaine nostalgie se pointe au creux d'une mémoire que je tiens à sauvegarder. Si j'étale délibérement un portion de ma vie c'est pour dire à quel point ce passage m'a boulversé, m'a chamboullé et à changer en moi bien plus que l'être que je n'étais supposé devenir si j'étais resté ici. Mes amis qui n'ont pas vécu cette éxpérience que je n'échangerais pour rien au monde, ne comprennent pas mon attachement à cette terre et l'amour quintuplé depuis que je peux lui porter. Bien des gens d'ici ne connaissent leur algérie que dans leur foyers , ou dans leur virée estivale, ne pouvant pas déguster l'allègresse de sentir liés aux gênes à son pays d'origine. Je vous en parle me doutant qu'un tel sentiment ne peux se transcrire par de simples lettres et pourtant.
Je comprends l'attitude des gens qui n'osent aborder ce sujet, coincé entre leur ignorance naturel et incritiquable de ce pays et ce besoin qu'ils ont à affirmer cette identité qu'il est la leur.
Pour ma part j'y retournerais certes, pas l'immédiat, car bcp de choses j'ai encore à faire ici en France et ailleurs. Mais lorsque le jour opportun viendra..je ne passerais pas un seul instant à vieillir ici, alors que la beauté d'un soleil de chez moi dessine en moi une ride que je sentirais grandir avec joie.

Phonon