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Silvio Berlusconi à l'assaut du pouvoir en Italie

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  • Silvio Berlusconi à l'assaut du pouvoir en Italie

    Adieu «Maison des libertés», ciao «Forza Italia» : exaspéré par les critiques incessantes de ses alliés, Silvio Berlusconi rompt les ponts et décide de créer seul une formation entièrement nouvelle, le Parti du peuple italien. Il le portera sur les fonts baptismaux le 2 décembre, jour anniversaire de la vaste mobilisation de la droite contre le gouvernement Prodi. Il y a un an, les partis regroupés au sein de la «Maison des libertés», la coalition d’opposition comptant les démocrates-chrétiens de l’UDC, la Ligue du Nord, l’Alliance nationale et Forza Italia, le parti lancé en 1994 par le magnat de l’audiovisuel, affichaient une même ligne. Le nationaliste Gianfranco Fini, qui préside l’AN, faisait même figure d’héritier présomptif.

    Les mois ont passé sans que rien ne change. La fusion maintes fois annoncée en un parti unique ne s’est pas concrétisée. Les chamailleries incessantes et l’esprit de chapelle ont repris le dessus. À gauche, l’irruption sur la scène politique de Walter Veltroni, un leader de 52 ans qui s’est emparé sans coup férir du nouveau Parti démocrate, a modifié la donne.

    Dès juillet, Gianfranco Fini, qui, à 55 ans, fait partie de la même génération que Veltroni, enjoignait Berlusconi de tirer les conséquences de cette nouvelle situation : «nous ne pouvons feindre que rien ne s’est passé». En clair, il briguait son poste.

    C’est ainsi du moins que Berlusconi l’a ressenti. À 71 ans, à peine trois de plus que Romano Prodi, le Cavaliere ne se sent aucunement l’âme d’un retraité. Tout l’été, il a battu campagne pour soutenir les «Clubs de la liberté», une structure de jeunes professionnels qui se lancent dans l’activité politique. Ces clubs présidés par Michela Vittoria Brambilla, chef d’entreprise de 40 ans, sont au nombre de quatre à cinq mille. Le 6 octobre, cette rousse au tempérament impétueux les présentait pour la première fois. Dimanche, elle se trouvait aux côtés de Berlusconi à Milan quand ce dernier a annoncé le changement de cap. C’est sur cette force nouvelle que le chef de l’opposition compte former l’ossature du nouveau parti.

    Comme le remarque le maire de Venise, Massimo Cacciari (gauche), Silvio Berlusconi n’a pas son pareil pour rebondir quand il a le dos au mur. Une grave défaite lui a été infligée avec l’adoption du budget 2008 de Romano Prodi par le Sénat, mercredi dernier. Depuis des semaines, le chef de la droite annonçait la chute du président du Conseil sur ce budget. Cela ne s’est pas produit. Dès le lendemain, Gianfranco Fini l’invitait à «faire son autocritique» et à ouvrir la discussion avec la majorité sur les réformes.

    Silvio Berlusconi n’en a pas l’intention. Il l’a montré ce week-end en annonçant qu’il avait recueilli sept millions de signatures pour «renvoyer Prodi chez lui». À Fini qui l’accuse de «dérive plébiscitaire», il répond : «je ne cherche pas à le convaincre. Si Fini veut adhérer au nouveau parti, très bien. Autrement, j’irai de l’avant avec la force du peuple».

    source : le figaro
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