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Les nouveaux riches de la planète s'emparent des marchés financiers

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  • Les nouveaux riches de la planète s'emparent des marchés financiers

    Les nouveaux riches se sont déjà emparé de la planete...
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    Les innombrables manchettes sur les emprunts des sociétés de financement par capitaux propres, la hausse des prix pétroliers et les tonnes de liquidités dont disposent les banques centrales asiatiques rabâchent-elles la sempiternelle histoire de l'argent qui se ballotte un peu partout sur la planète ou annoncent-elles un bouleversement faramineux ?

    Les caisses de retraite, les fonds communs de placement et les assureurs détiennent toujours un plus grospourcentagedel'actif financier mondial (59,4 billions de dollars US) que les pools de capitaux plus récents. Toutefois, quatre nouveaux venus gagnent rapidement du terrain : les banques centrales d'Asie, les fonds d'arbitrage et de capital d'investissement et les investisseurs en pétrodollars, ceuxlà mêmes qui empochent les produits découlant de la vente du pétrole à 80 $US le baril.

    Ensemble, ils détiennent 8,4 billions de dollars US, à l'exclusion des investissements croisés, soit approximativement 1/20 de la valeur du système financier mondial. Leur actif a triplé depuis l'an 2000.

    Même si les prix du pétrole dégringolaient à 50 $US le baril, que l'énorme excédent commercial de la Chine rétrécissait et que l'expansion des fonds d'arbitrage et de capital d'investissement ralentissait, McKinsey Global Institute, filiale d'analyse de l'imposant cabinet d'experts-conseils, estime que l'avoir de ces quatre grands protagonistes doublerait d'ici à 2012.

    Leur essor atteint une nouvelle phase dans la mondialisation des marchés financiers. Ils constituent l'un des principaux vecteurs qui transmettent les secousses économiques d'un pays à l'autre. L'économie européenne chancelle non parce que les États- Unis importent moins de Mercedes ou de vins français, mais parce que l'onde de choc provoquée par les défauts de paiement liés aux prêts hypothécaires à risque survenus à Detroit ébranle les banques de Düsseldorf.

    «Les nouveaux barons du pouvoir dénotent un revirement structural des marchés des capitaux mondiaux», mentionne l'étude de 174 pages que McKinsey a publiée au début d'octobre. Leur croissance, ajoutent les analystes, «se renforce mutuellement», les magnats du pétrole investissant leurs pétrodollars dans les fonds d'arbitrage et ainsi de suite.

    Richesse et investissements

    Mais à combien se monte leur richesse? Le rapport soigneusement documenté et intitulé The New Power Brokers, est émaillé de passages comme ceux qui suivent :

    À 70 $US le baril, les producteurs de pétrole peuvent investir quelque 2 milliards US par jour. Les placements du prince saoudien Alwaleed Bin Talal atteignent environ 50 milliards US (ce qui inclut une participation importante dans Citigroup et News Corp., qui a fait l'acquisition du Wall Street Journal), rendant sa fortune comparable à celle de Warren Buffett. Entre le quart et le cinquième de tous les pétrodollars sont détenus par de richissimes particuliers.

    La Banque centrale de Chine, qui possède un actif de 1,1 billion de dollars US, constitue le cinquième plus grand gestionnaire d'actifs au monde. Son avoir équivaut aux trois quarts de la valeur du secteur des fonds d'arbitrage, excluant les emprunts de ces derniers.

    L'actif de chacun des cinq principaux fonds d'arbitrage atteint au moins 30 milliards US. Si l'on considère leur levier financier, ils gèrent individuellement autour de 100 milliards US. Ces fonds représentent entre 30 % et 50 % des transactions effectuées sur les marchés obligataires et boursiers des États-Unis et du Royaume-Uni.

    Et alors? Nous ne le saurons véritablement que dans plusieurs années. Néanmoins, voici trois incidences notables.

    Masses de liquidités

    Ces barons déversent tellement de capitaux aux États-Unis que ces nouvelles masses de liquidités maintiennent à la baisse les taux d'intérêt américains à long terme. À eux seuls, les banques centrales asiatiques et les pétrodollars réduisent les taux américains d'environ trois quarts de point de pourcentage. Cette situation a favorisé un excès de dettes aux États-Unis, faisant grimper les prix des maisons et des actions.

    McKinsey se range du côté de ceux qui proclament que les cours des actions sont raisonnables compte tenu de leur ratio coût/bénéfice (nous verrons bien), mais blâme ces entités d'avoir contribué à la création d'une bulle immobilière mondiale, voire d'un emballement dans le domaine de l'art.

    Dans les prochaines années, une plus grande proportion de cet argent prendra la route de l'Asie, du Moyen-Orient et même de l'Afrique et d'autres marchés émergents, rappelant que les États-Unis doivent se guérir de leur dépendance à l'égard de l'épargne étrangère et économiser davantage eux-mêmes.

    Dynamique du capitalisme

    L'on ne sait trop comment cette conjoncture va affecter la dynamique du capitalisme. Elle pourrait permettre aux entreprises d'investir à plus long terme ou encore, engendrer de nouvelles formes d'activisme actionnarial afin d'accroître la productivité.

    Elle pourrait également rendre les sociétés moins sensibles aux pressions publiques et politiques les incitant à prendre part à la résolution d'une foule de problèmes, allant du réchauffement climatique aux réactions hostiles contre la mondialisation. Et elle pourrait être temporaire, les récents événements ayant remémoré aux capital-risqueurs et aux fonds d'arbitrage les avantages des marchés publics : leurs liquidités et leur capacité à valoriser l'actif.

    source Wall Street Journal.
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin
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