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Dubaï veut utiliser le savoir-faire français pour ses projets grandioses

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  • Dubaï veut utiliser le savoir-faire français pour ses projets grandioses

    Ils ont raison de prendre les meilleurs, après tout les Chinois donnent bien des contrats de construction aux étrangers comme L'Opéra de Shanghai qui a été réalisé en 1998 par l'architecte français Jean-Marie Charpentier.
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    Au vingt-sixième étage de ce building de verre et de marbre, la vue sur le centre-ville de Dubaï (Emirats arabes unis) est saisissante. Au loin, des tours et encore des tours semblent prêtes à dévorer les rares nuages. "Et dire qu'il y a dix ans, c'était le désert, lance Medhi Amjad, 42 ans. C'est fou !" Fou ? Le mot paraît faible quand on sait ce que prépare le PDG d'Omniyat Properties, promoteur immobilier. Cette jeune entreprise, créée il y a deux ans, doit construire pour 2009 le "Pad". Budget : 400 millions d'euros. Cet immeuble high-tech permet, par exemple, grâce à des caméras disséminées à travers la planète, de se réveiller avec un lever de soleil... des Caraïbes.

    Mais Omniyat est tout petit par rapport à d'autres promoteurs comme Nakheel, Emaar, Aldar ou Al-Qudra. Ces ogres du béton préparent pour les années à venir des complexes immobiliers démesurés capables d'accueillir des centaines de milliers d'habitants : îles artificielles visibles par satellite, création de villes à l'architecture futuriste et clinquante, marinas d'un luxe inouï, centres commerciaux monumentaux, hôtels de 5 à 7 étoiles...

    D'Abu Dhabi, la capitale des Emirats (EAU), en passant par l'arrogante Dubaï jusqu'à la modeste ville de Ras Al-Khaimah, les grues sont légion et les milliards, issus des pétrodollars, prêts à financer tous les projets. Une seule devise est d'or dans ce coin du Golfe persique, celle de l'émir de Dubaï, Cheikh Mohammed bin Rashid Al-Maktoum : surpasser New York et être le numéro un dans tous les domaines.

    Tous ces grands promoteurs immobiliers vont débarquer en force à Paris, du 21 au 24 novembre, au Carrousel du Louvre, pour le 1er forum Partenariat France-Emirats arabes unis. Le but : appâter des investisseurs français afin de créer des alliances. "Nous avons l'argent, mais nous voulons les meilleurs, ceux qui ont un vrai savoir-faire", explique Masood Al-Awar, directeur marketing de Sorouh, un promoteur immobilier d'Abu Dhabi. Ils souhaitent aussi inciter les plus riches à venir passer quelques jours dans leurs flamboyants palaces, voire les pousser à s'y installer.

    OPÉRATION SÉDUCTION

    Ainsi, les EAU misent abondamment sur le tourisme de luxe. En 2006, plus de 6 millions de personnes ont choisi Dubaï comme lieu de villégiature (34 % sont des Arabes, 32 % des Européens, 23 % des Asiatiques et seulement 4 % des Américains. L'émirat compte même dépasser les 15 millions de visiteurs dès... 2010.

    A cette opération séduction de ces promoteurs s'ajoute celle de la ministre de l'économie des EAU, Cheikha Lubna Al-Qasimi (qui sera reçue par son homologue Christine Lagarde) et des princes héritiers, comme celui de Ras Al Khaimah, Cheikh Saud bin Saqr Al-Qasimi. Ils vont jouer les "VRP" afin d'attirer des entreprises françaises pour qu'elles participent à la modernisation du pays. Dans ces villes-Etats, où la croissance est à deux chiffres, le gouvernement émirati ne lésine pas sur les budgets alloués aux routes, aux tramways, aux métros... Ainsi, la ville la plus riche du monde, Abu Dhabi, compte débourser, dans les quinze prochaines années, 40 milliards d'euros. "C'est une opportunité sans précédent, note un représentant français aux EAU. Nos entreprises ne doivent pas louper les contrats."

    En 2006, les investissements des sociétés françaises aux EAU ont représenté 989 millions d'euros, soit plus du quart des investissements français au Moyen-Orient. Les importations vers les EAU ont dépassé le milliard d'euros en 2006, soit 49 % de croissance par rapport à 2005, tandis que les exportations depuis les Emirats totalisaient 3,4 milliards d'euros, soit 29 % de plus qu'en 2005. Avec 4 milliards d'euros d'échanges, la France est aujourd'hui le 7e partenaire économique des EAU. Plus de 200 entreprises françaises sont d'ailleurs déjà implantées sur place.

    Pour ce pays, situé à mi-chemin entre Londres et Singapour, le gouvernement mise notamment sur des kilomètres de zones franches, à quelques minutes des centres-villes, où les sociétés ne paient ni taxes, ni impôts.

    Mustapha Kessous
    source Le Monde
    Dernière modification par zek, 20 novembre 2007, 19h10.
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin
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