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Hugo Chavez veut son sacre au Venezuela

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  • Hugo Chavez veut son sacre au Venezuela

    Qu’ils lui donnent l’occasion de polémiquer avec le roi d’Espagne, Juan Carlos – dont le fameux « Pourquoi tu ne te tais pas ? », version rap ou techno remixée, fait un tabac sur le Net – ou de tenir le rôle du « M. Bons Offices » dans l’affaire Ingrid Betancourt auprès de Nicolas Sarkozy, lors de sa visite éclair à Paris, les coups médiatiques, savamment calculés, de Hugo Chavez ont tous un point commun : ils permettent au président vénézuélien de distraire l’opinion internationale. Et d’éclipser dans les médias étrangers le véritable sujet du moment au Venezuela : le référendum du 2 décembre prochain portant sur la réforme constitutionnelle.

    Ce jour-là, les électeurs devront se prononcer sur un projet de Constitution qui mobilise dans la rue non seulement l’opposition et le monde estudiantin, mais aussi certains partisans du président Chavez et même Raul Isaias Baduel. L’ex-général commandant en chef des armées, qui fut jusqu’en juin 2007, l’homme clef du régime chaviste, qualifie le texte du projet constitutionnel de véritable « coup d’Etat ».

    En l’état, le projet de Constitution a, il est vrai, de quoi inquiéter. Si le texte est approuvé, il renforcera en effet les pouvoirs, déjà considérables, d’un président qui contrôle aujourd’hui 100 % du Parlement et toutes les autres instances censées servir, à des degrés divers, de contre-pouvoir : la Cour suprême de justice, la Cour des comptes, l’administration fiscale, le médiateur du peuple. A quoi il convient d’ajouter l’entreprise Petroleos de Venezuela (PDVSA), la malle au trésor dans laquelle le chef de l’Etat pioche à discrétion.

    Le texte prévoit ainsi que la durée du mandat présidentiel, déjà passée de cinq à six ans lors de la précédente réforme constitutionnelle concoctée par Chavez en 1999, sera allongée à un septennat (article 230 du projet). Si le oui l’emporte le 2 décembre, le mandat de la présidence vénézuélienne deviendra le plus long de toute l’Amérique latine et, même, de l’histoire constitutionnelle du pays. Ce n’est pas tout. Le président de la République pourra aussi être réélu indéfiniment (mais ce principe de réélection illimitée ne s’appliquera à aucun autre type de mandat politique). Il s’agit d’une exception, pour ne pas dire d’une anomalie, dans ce continent où le mécanisme de limitation des mandats présidentiels s’est généralisé afin d’empêcher les chefs d’Etat de se perpétuer au pouvoir, fût-ce avec le soutien du peuple, et de favoriser l’alternance inhérente au principe de démocratie. Pour sa part, Hugo Chavez a depuis longtemps évoqué l’idée qu’il resterait au pouvoir jusqu’en 2021 ou en 2050.

    Economie, armée... il régira tout
    Une ambition somme toute surprenante pour cet admirateur et exégète de l’artisan de l’indépendance du continent, Simon Bolivar, qu’il cite souvent, tout en ignorant certains de ses discours, comme celui du 15 février 1819, prononcé lors du Congrès d’Angostura instaurant la République de Grande-Colombie : « La permanence d’un seul individu au pouvoir a souvent signifié la fin des gouvernements démocratiques, déclarait alors le Libertador. (...) Rien n’est plus dangereux que de laisser un seul et même citoyen longtemps aux commandes, parce que le peuple s’habituera à lui obéir et lui, à le commander… »

    Autre nouvelle prérogative : le président vénézuélien pourra redessiner à tout moment la carte administrative du pays en créant des régions, des municipalités fédérales, des communes, des districts. Mieux : en vertu de cette « nouvelle géométrie du pouvoir », le chef de l’Etat aura la faculté de désigner et de congédier les dirigeants de ces instances locales selon son bon plaisir (articles 156, 157, 158, 168 et 252). Cette hyperconcentration des pouvoirs entre les mains d’un seul signifie, évidemment, la fin de la décentralisation.

    Dans le domaine économique, l’indépendance de la Banque centrale sera supprimée. Et les articles 70, 112, 158, 299 et 318 obligeront l’Etat à promouvoir un modèle de gouvernement socialiste. Ce qui, soit dit en passant, contredit les articles 2 et 6 (inchangés) du texte fondamental, lesquels établissent le principe du pluralisme. C’est le président qui administrera les réserves de devises et décidera de la politique monétaire. La finalité de cette politique économique étant « d’atteindre les objectifs supérieurs de l’Etat socialiste et la plus grande somme de bonheur possible pour le peuple tout entier » (article 318).

    C’est dans ce cadre que sera promu et développé le fumeux concept de « pouvoir populaire », élevé au même rang que les pouvoirs législatifs ou exécutifs. Ce « poder popular » correspond à la multiplication des organisations sociales de base développées depuis 2004 par Hugo Chavez : assemblée citoyenne, coopératives de toutes sortes, etc. Ce qui entretient le schéma clientéliste bien connu en Amérique latine dont le président, en accédant aux affaires voilà neuf ans, s’était fait le pourfendeur.

    Dans le domaine militaire, Hugo Chavez pourra décréter un « état d’exception »… pendant lequel le droit à l’information sera suspendu. Le chef de l’Etat pourra créer des nouvelles régions militaires sous des appellations diverses : région de défense stratégique, zone de défense intégrale, district militaire, etc. La loi militaire s’y appliquera ; les civils de ces régions seront donc soumis à l’autorité de l’armée. Le président Chavez disposera en outre de la faculté de promouvoir les officiers à tous les grades et à tout moment.

    Omniscient et omnipotent, le socialiste du xxie siècle Hugo Chavez se trouvera dans la position du grand propriétaire terrien qui gère son domaine, le Venezuela, comme son patrimoine privé.

    source : l'Express

  • #2
    La permanence d’un seul individu au pouvoir a souvent signifié la fin des gouvernements démocratiques, déclarait alors le Libertador (Bolivar).
    ---------------------------------------------------------
    Et il se dit bolivariste ce khoroto de Chavez,moi je vous le dis franchement avec sa tete de vendeur de pasteque et ses discours populistes a deux balles il ne m'a jamais inspiré confiance.et les évenements m'ont donné raison.on aura un nouveau Castro au venezuela.

    Commentaire


    • #3
      La permanence d’un seul individu au pouvoir a souvent signifié la fin des gouvernements démocratiques, déclarait alors le Libertador (Bolivar).
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      Et il se dit bolivariste ce khoroto de Chavez,moi je vous le dis franchement avec sa tete de vendeur de pasteque et ses discours populistes a deux balles il ne m'a jamais inspiré confiance.et les évenements m'ont donné raison.on aura un nouveau Castro au venezuela.
      C'etait vraiment necessaire cette remarque ?

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      • #4
        Comme tous les dictateurs , il finira dans la poubelle de l'histoire.

        Et dire que certains parlent d'un président "élu".

        Élu pour appliquer la démocratie et non en faire un tremplin pour imposer le culte de la personnalité.

        Pour l'affaire Betancourt c'est la montagne qui a accouché d'une sourie.

        La bonne nouvelle qu'il devait apprendre à Sarkozy , s'est révélée être un voeu pieux.

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        • #5
          (Omniscient et omnipotent, le socialiste du xxie siècle Hugo Chavez se trouvera dans la position du grand propriétaire terrien qui gère son domaine, le Venezuela, comme son patrimoine privé.)

          De quoi,je me mele?? Chavez est chez lui au Venezuela, peut etre que l'Express préfèrerait que la république bolivarienne soit gérée à partir de Washington comme sont gérés les khorotos...
          Chavez est diabolisé parce qu'il refuse le diktat américain, quand ont veut noyer son chien, on l'accuse de rage,
          et puis dictateur ou pas, et meme s'il a une tete de vendeur de pastèques,il est élu et reélu par le peuple vénézuelien, seul souverain de la République Bolivarienne du Venezuela.
          Viva El Presidente Chavez
          Dernière modification par 5MiSi, 21 novembre 2007, 19h26.

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