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Algérie: le FMI prévoit une croissance proche de 5%

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  • Algérie: le FMI prévoit une croissance proche de 5%

    Une mission du Fonds monétaire international (FMI) a mis en garde, mercredi, l'Algérie contre «l'expansionnisme budgétaire» qui risque d'aggraver l'inflation. «Il faut éviter que la politique budgétaire expansionniste n'induise une hausse de l'inflation dont la maîtrise est primordiale pour la sauvegarde du pouvoir d'achat des populations et la protection des couches les moins favorisées de la population», a déclaré mercredi à Alger, Domenico Fanizza, chef du département Moyen-Orient et Asie centrale du FMI, à l'issue d'une mission d'évaluation de quinze jours en Algérie.

    Le FMI prévoit en 2007 un taux de croissance proche de 5%, en hausse par rapport à sa dernière prévision de 3%. L'Algérie a lancé en 2005 un plan de relance économique par la demande financé essentiellement par des ressources budgétaires générées par une bondante fiscalité pétrolière. Malgré une politique monétaire qualifiée de «prudente» par M. Fanizza, l'Algérie a enregistré en 2007 un taux d'inflation de 3,7%, dû essentiellement à une augmentation du salaire minimum de 20% et au renchérissement sur le marché nternational des produits de première nécessité notamment le blé et le lait. L'Algérie est l'un des plus gros consommateurs de blé et de lait importés dans le monde.

    Le représentant du FMI a par ailleurs souligné la nécessité d'assurer la «qualité des épenses publiques» dont une grande partie est actuellement orientée vers l'aide sociale (filet social) et le soutien aux entreprises publiques moribondes, au lieu d'être investies dans la création d'emplois et des richesses. «Le Plan de soutien à la croissance (PSC) ne pourra avoir d'effets durables que s'il améliore les infrastructures et le capital humain du pays sans toutefois accroître le poids de l'Etat dans l'économie», a-t-il dit. M. Fanizza a également ppelé à la poursuite des réformes économiques en vue de la consolidation d'une économie ouverte de marché.

    Un des membres de la délégation, Christian Durand, a indiqué que «des progrès ont été réalisés», à la suite des recommandations du FMI et de la Banque mondiale en 2003, concernant la privatisation de banques publiques, l'amélioration de l'environnement opérationnel du secteur bancaire et financier, la modulation des liquidités d'origine pétrolière et la stimulation du secteur financier non bancaire.Il a souhaité une «clarification» du rôle de l'Etat dans les banques publiques et le développement du marché obligataire et du secteur des assurances.

    M. Fanizza a appelé les autorités à «réduire davantage le chômage» dont le taux est passé de 27,3% de la population active en 2001 à 12,3% en 2006, selon les chiffres officiels. Le représentant du FMI a également souligné que la situation financière extérieure se «renforçait encore avec un niveau de réserves officielles élevées».

    Selon le FMI, les «tendances favorables» de l'économie algérienne - notamment le recul de la dette extérieure ramenée à moins de 5 milliards de dollars contre 34 mds USD à la fin de 2000 - devraient se poursuivre en 2008. Il a aussi indiqué que le solde extérieur courant devrait se renforcer en 2008 pour atteindre 25% du PIB.

    AFP
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