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Le FMI optimiste sur la croissance en Algérie en 2008

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  • Le FMI optimiste sur la croissance en Algérie en 2008

    Très prudents étaient hier les représentants de la mission du Fonds monétaire international (FMI) lors de la conférence de presse animée à l’hôtel Aurassi au terme de leur séjour de quinze jours à Alger dans le cadre de l’évaluation du système financier. Et ce, dans la perspective du rapport qui sera discuté par le conseil d’administration du Fonds à la fin du mois de janvier 2008. Le chef de mission du FMI, M. Dominico Fanizza, principal animateur de la conférence qui a dressé les bons points de l’Algérie et présenté les recommandations du FMI pour booster le développement économique, a éludé un bon nombre de questions évoquées par les journalistes. Sur le plan macroéconomique, M. Dominico Fanizza parle de perspectives favorables pour 2008 et prévoit un taux de croissance hors hydrocarbures de 6% en 2007 pour une croissance totale de moins de 5%. Le FMI explique cela par la baisse de la production d’hydrocarbures.

    Aussi, selon le FMI, la poursuite d’une politique monétaire prudente devrait permettre de maintenir le taux d’inflation autour de 4% en dépit de la hausse des prix des produits alimentaires. Le FMI estime aussi, au terme de sa mission, que la position extérieure de l’Algérie se renforce avec un niveau des réserves officielles élevé et un solde extérieur courant atteignant 25% du PIB. L’évaluation du FMI fait ressortir, par ailleurs, une position budgétaire solide en raison du niveau élevé des recettes des hydrocarbures qui ont permis une augmentation du fonds de régulation de recettes. On note cependant, du côté des experts du FMI, que le déficit budgétaire hors hydrocarbures devrait se creuser sous l’impulsion du Programme complémentaire de soutien à la croissance (PCSC).

    Pour maintenir ces bons points dans les années à venir, le FMI préconise de prendre en compte certaines conditions. Il s’agit de diminuer la dépendance de l’Algérie de la production d’hydrocarbures et de diversifier l’économie. De même pour la réduction du chômage et l’amélioration des conditions de vie des populations. Pour assurer toutes ces conditions, «il faut pérenniser la croissance hors hydrocarbures», a tenu à souligner le chef de mission du FMI. Mais, pour cela, a-t-il noté, «il y a lieu d’éviter la politique budgétaire expansionniste et de maîtriser l’inflation pour la sauvegarde du pouvoir d’achat. Il faut aussi assurer une bonne qualité des dépenses publiques». Et d’ajouter par la suite : «L’autre tâche à faire est de poursuivre les réformes économiques pour promouvoir l’activité privée et améliorer la productivité qui demeure faible.» Pour le FMI, la hausse du prix du brut, donc l’augmentation des recettes pétrolières, permet à l’Algérie de supporter le poids de ces réformes.

    Des réformes qui sont à accentuer, selon les recommandations de cette institution internationale, dans le secteur bancaire et financier. «L’amélioration de l’efficacité du système bancaire est essentielle pour la croissance hors hydrocarbures», a relevé M. Dominico Fanizza, avant d’ajouter : «Nous avons mis l’accent sur cette question même s’il est clair que le gouvernement a fait des efforts sur ce point. Il y a eu des programmes significatifs.» Il a cité dans ce cadre l’opération de privatisation du CPA (Crédit populaire d’Algérie), le développement du système de paiement de masse et le recours au marché obligataire par les entreprises nationales pour le financement de leurs projets. Pour le FMI, qui a effectué une mission similaire en 2003 (conformément à l’article 4 des missions du FMI) en Algérie, conjointement avec la Banque mondiale (BM), il y a eu des avancées, certes, dans la dynamisation du secteur bancaire, mais «il faut clarifier le rôle actionnaire de l’Etat». Par ailleurs, le FMI ne voit pas l’utilité de développement d’un marché boursier en Algérie pour l’heure et estime qu’une monnaie unique pour le Maghreb dans le cadre de l’intégration régionale n’est pas une priorité.

    source : la Tribune
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