Bonjour
Le chorégraphe français Maurice Béjart est mort à l'âge de 80 ans, a annoncé jeudi à l'AFP le Béjart Ballet Lausanne. Il était hospitalisé depuis plusieurs jours au CHUV.
Maurice Béjart serait mort jeudi matin, ont indiqué «24 Heures» et «La Tribune de Genève» sur leur site, selon des sources concordantes. M. Béjart était l'un des plus grands chorégraphes du 20e siècle. Ce créateur né en France a beaucoup apporté à son art et ses mises en scènes spectaculaires ont réconcilié le public avec la danse.
Homme solitaire mais sociable, le chorégraphe ne craignait pas la mort car «elle est une certitude», expliquait-il à l'ATS. «Je crois que l'on meurt toujours à temps (...) Le temps est compté différemment pour chacun, mais on meurt à temps.»
Le défunt laisse plus de 230 chorégraphies. Ce sont autant de pages de son journal intime, des étapes de sa quête d'absolu. Les philosophies orientales, le cinéma ou la littérature habitent son oeuvre. Béjart y parle d'amour, de mort, de voyage, de solitude ou de grands mythes occidentaux: bref de la condition humaine.
Quête d'équilibre
Il se considérait en fait moins comme un chorégraphe que «comme un artisan organisateur de spectacles et de fêtes». Il estimait être «un funambule en constante quête d'équilibre».
Maurice Béjart confessait avoir raté des chorégraphies. Il a cependant signé d'indéniables réussites, dont «Symphonie pour un homme seul» (1955), «Le Sacre du Printemps» (1959), «Boléro» (1961), «L'Oiseau de feu» (1970), «Notre Faust» (1975) ou «Le Presbythère...!» (1997).
Pédagogue exigeant
Avec des mises en scènes parfois extravagantes, il a emporté l'adhésion du public et l'a familiarisé, non sans mal, à la danse contemporaine comme à la musique concrète. Parmi les interprètes de prédilection de Béjart figurent Jorge Donn, Patrick Dupont, Gil Roman et Sylvie Guillem.
L'enseignement a été un élément essentiel de sa vie. Soucieux de transmettre son savoir, il a notamment créé l'Ecole-Atelier Rudra à Lausanne, école gratuite dans laquelle près de 40 élèves apprennent la danse, la musique, le théâtre ou les arts martiaux.
Un philosophe
Né à Marseille le 1er janvier 1927, Maurice Béjart entre très tôt dans la danse «comme on entre au monastère». Il apprend son métier notamment à Paris puis à Londres. Il obtient en outre une licence en philosophie.
Il débute comme danseur à l'Opéra de Marseille en 1945. Il fonde sa première troupe en 1954 à Paris, puis dirige le ballet du Théâtre royal de la Monnaie à Bruxelles entre 1960 et 1987.
Sa compagnie se nomme «Ballet du XXe siècle». Elle prend le nom de «Béjart Ballet Lausanne» dès 1987 avec l'installation du chorégraphe dans la capitale vaudoise.
Soupe au pistou
Magicien de l'art du temps, Béjart racontait avoir appris la danse en observant ses chats, en découvrant le monde, en faisant de la barre, en regardant sa grand-mère faire la soupe au pistou, en écoutant le rythme des roues et des rails lors de voyages en train. Ou en méditant.
Il tenait Charlie Chaplin pour le plus grand danseur du monde et avouait l'influence de grands maîtres, sans les nommer. Résumant son travail, Maurice Béjart disait en souriant être «contemporain, post-africain, pseudo-classique, minimo-japonisant, moderno- argentin, folklorico-rétro et indo-petitpatiste...»
Le mythique "Bolero de Ravel" signé Maurice Béjart
http://www.dailymotion.com/video/xhu...ravel_creation
Le chorégraphe français Maurice Béjart est mort à l'âge de 80 ans, a annoncé jeudi à l'AFP le Béjart Ballet Lausanne. Il était hospitalisé depuis plusieurs jours au CHUV.
Maurice Béjart serait mort jeudi matin, ont indiqué «24 Heures» et «La Tribune de Genève» sur leur site, selon des sources concordantes. M. Béjart était l'un des plus grands chorégraphes du 20e siècle. Ce créateur né en France a beaucoup apporté à son art et ses mises en scènes spectaculaires ont réconcilié le public avec la danse.
Homme solitaire mais sociable, le chorégraphe ne craignait pas la mort car «elle est une certitude», expliquait-il à l'ATS. «Je crois que l'on meurt toujours à temps (...) Le temps est compté différemment pour chacun, mais on meurt à temps.»
Le défunt laisse plus de 230 chorégraphies. Ce sont autant de pages de son journal intime, des étapes de sa quête d'absolu. Les philosophies orientales, le cinéma ou la littérature habitent son oeuvre. Béjart y parle d'amour, de mort, de voyage, de solitude ou de grands mythes occidentaux: bref de la condition humaine.
Quête d'équilibre
Il se considérait en fait moins comme un chorégraphe que «comme un artisan organisateur de spectacles et de fêtes». Il estimait être «un funambule en constante quête d'équilibre».
Maurice Béjart confessait avoir raté des chorégraphies. Il a cependant signé d'indéniables réussites, dont «Symphonie pour un homme seul» (1955), «Le Sacre du Printemps» (1959), «Boléro» (1961), «L'Oiseau de feu» (1970), «Notre Faust» (1975) ou «Le Presbythère...!» (1997).
Pédagogue exigeant
Avec des mises en scènes parfois extravagantes, il a emporté l'adhésion du public et l'a familiarisé, non sans mal, à la danse contemporaine comme à la musique concrète. Parmi les interprètes de prédilection de Béjart figurent Jorge Donn, Patrick Dupont, Gil Roman et Sylvie Guillem.
L'enseignement a été un élément essentiel de sa vie. Soucieux de transmettre son savoir, il a notamment créé l'Ecole-Atelier Rudra à Lausanne, école gratuite dans laquelle près de 40 élèves apprennent la danse, la musique, le théâtre ou les arts martiaux.
Un philosophe
Né à Marseille le 1er janvier 1927, Maurice Béjart entre très tôt dans la danse «comme on entre au monastère». Il apprend son métier notamment à Paris puis à Londres. Il obtient en outre une licence en philosophie.
Il débute comme danseur à l'Opéra de Marseille en 1945. Il fonde sa première troupe en 1954 à Paris, puis dirige le ballet du Théâtre royal de la Monnaie à Bruxelles entre 1960 et 1987.
Sa compagnie se nomme «Ballet du XXe siècle». Elle prend le nom de «Béjart Ballet Lausanne» dès 1987 avec l'installation du chorégraphe dans la capitale vaudoise.
Soupe au pistou
Magicien de l'art du temps, Béjart racontait avoir appris la danse en observant ses chats, en découvrant le monde, en faisant de la barre, en regardant sa grand-mère faire la soupe au pistou, en écoutant le rythme des roues et des rails lors de voyages en train. Ou en méditant.
Il tenait Charlie Chaplin pour le plus grand danseur du monde et avouait l'influence de grands maîtres, sans les nommer. Résumant son travail, Maurice Béjart disait en souriant être «contemporain, post-africain, pseudo-classique, minimo-japonisant, moderno- argentin, folklorico-rétro et indo-petitpatiste...»
Le mythique "Bolero de Ravel" signé Maurice Béjart
http://www.dailymotion.com/video/xhu...ravel_creation
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