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Le president colombien met fin à la mediation d'Hugo Chavez

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  • Le president colombien met fin à la mediation d'Hugo Chavez

    "Le Président de la République (Uribe) considère comme terminées la facilitation de la sénatrice (colombienne) Piedad Cordoba et la médiation du président Hugo Chavez et les remercie pour leur aide", a annoncé mercredi dans la nuit un porte-parole de la présidence, lisant un bref communiqué.

    Alvaro Uribe reproche dans ce communiqué au Président Chavez d'avoir directement contacté au téléphone le commandant de l'armée colombienne, le général Mario Montoya, et de l'avoir interrogé sur les otages.

    "Aujourd'hui, la sénatrice Piedad Cordoba a appelé au téléphone le commandant de l'Armée, le général Mario Montoya, lui demandant un rendez-vous puis lui a passé le Président Chavez qui a posé des questions sur les otages des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc)", poursuit le communiqué.

    Or, selon le texte du communiqué, M. Uribe aurait demandé au cours de sa dernière rencontre avec Chavez le 10 novembre à Santiago du Chili, au médiateur vénézuélien de ne pas prendre directement contact avec les hauts responsables de son administration notamment dans l'armée.

    Mme Marleny Orjuela, porte-parole des familles de militaires et de policiers otages, a qualifié jeudi dans un déclaration à radio Caracol cette décision de "crachat" et de "triste jour pour les familles des séquestrés".

    "Contacter directement le chef de l'armée colombienne est une grosse maladresse que Chavez est capable de faire mais, même si cela est vrai, la réaction extrême d'Uribe démontre un refus total de négocier avec les Farc. Depuis la rencontre de Paris entre Chavez et (le Président français Nicolas) Sarkozy, M. Uribe ne cesse de dresser de nouveaux obstacles sur la voie d'un échange", estime un diplomate européen qui a requis l'anonymat.

    Le jour-même de l'arrivée à Paris d'Hugo Chavez pour une visite de 24 heures centrée sur le sort des otages en Colombie, dont la Franco-colombienne Ingrid Betancourt, Alvaro Uribe fixait à la médiation du Président du Venezuela la date limite du 31 décembre.

    Au même moment, le Haut commissaire pour la paix Luis Carlos Restrepo déclarait à plusieurs radios que son gouvernement exigeait de M. Chavez "une formule pour la libération des otages", au risque de voir sa mission interrompue. Or, il s'agit d'un des points les plus complexes à régler dans ces négociations car les Farc exigent pour libérer les 45 otages que 500 de leurs guérilleros soient remis en liberté et puissent rejoindre leurs rangs.

    De son côté, le Président colombien répète depuis des mois qu'il négociera avec les rebelles uniquement si les guérilleros emprisonnés s'engagent officiellement à ne pas reprendre la lutte armée après leur sortie de prison.

    Quelques heures plus tard, M. Restrepo durcissait aussi les conditions posées à une rencontre sur le territoire colombien entre M. Chavez et le chef rebelle Manuel Marulanda. Le gouvernement colombien exige comme préalable à cette rencontre une libération d'un premier groupe d'otages mais également un engagement officiel des Farc à libérer tous les autres otages.

    "Il n'a jamais été question qu'ils (les otages) soient tous libérés (avant des négociations, ndlr)", a réagi de Paris M. Chavez.

    Les avancées rapides dans la médiation du Président Chavez et de la sénatrice d'opposition Piedad Cordoba provoquent de brusques démonstrations de force dans les deux camps ennemis.

    En ne remettant pas à Hugo Chavez avant son arrivée à Paris les preuves promises selon lesquelles les otages sont en vie pour sa rencontre avec le président Sarkozy, les Farc soulignent leur indépendance vis-à-vis de l'ami vénézuélien.

    Et en mettant fin à la médiation de M. Chavez, M. Uribe proclame qu'il est le seul décideur dans cette affaire d'otages.

  • #2
    Il semble que le président Colombien URIBE, ne cherchait qu'un prétexte pour mettre fin à cette médiation qui avait de bonnes chance de faire avancer le dossier des otages.

    La libération d'Ingrid Betancourt et des autres otages n'est pas assez important pour lui, il veut avant tout reprendre la main. Il en fût ainsi dans le passé entre le chaud et le froid.

    Commentaire


    • #3
      http://www.lemonde.fr/web/article/0,...-968940,0.html

      Hugo Chavez fustige Bogota à propos des otages
      LE MONDE | 01.12.07 | 14h01 • Mis à jour le 01.12.07 | 14h01
      CARACAS ENVOYÉE SPÉCIALE

      Médiateur brusquement remercié, le président vénézuélien Hugo Chavez a fustigé, vendredi 30 novembre, "l'attitude inhumaine" du gouvernement colombien qui, "en interceptant les preuves de vie" des otages de la guérilla colombienne, "a mis en danger [leur] vie". Le leader de la "révolution bolivarienne" s'adressait à la multitude venue l'acclamer à Caracas, avant le référendum du dimanche 2 décembre sur sa réforme constitutionnelle.

      Le referendum au venezuela


      SOIXANTE-NEUF ARTICLES VISÉS
      Soumise à référendum, dimanche 2 décembre, la réforme constitutionnelle modifie 69 articles sur 350.

      PRÉSIDENCE.
      Réélection illimitée du président de la République (mais pas des autres élus) et allongement du mandat présidentiel de six à sept ans.

      DÉFENSE.
      Les forces armées changent de nom : elles ne sont plus "nationales", mais "bolivariennes", ce qui est devenu synonyme de "chavistes". Les milices créées par Hugo Chavez s'insèrent dans une doctrine militaire basée sur la confrontation avec les Etats-Unis, et dépendent du seul chef de l'Etat.

      POUVOIR POPULAIRE.
      Il devient l'égal de l'exécutif ou du législatif. Les "conseils communaux" doublonnent avec les municipalités. Leur financement dépend du chef de l'Etat.

      ETAT D'EXCEPTION.
      Suspension du droit à l'information dans le cadre de l'état d'exception, qui peut être décrété sans limite dans le temps et sans l'aval du Congrès.
      Le 21 novembre, le président colombien Alvaro Uribe créait la surprise en mettant fin à la médiation de M. Chavez, qui semblait sur le point d'obtenir ces "preuves de vie" des otages aux mains des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC, extrême gauche), parmi lesquels se trouve Ingrid Betancourt.

      Jeudi, l'armée colombienne a obtenu les preuves de vie tant attendues, en capturant, à Bogota, trois membres présumés des FARC. Le président vénézuélien estime que c'est sa médiation qui a rendu cette prise possible. "Le gouvernement colombien accuse les trois personnes qui détenaient les vidéos d'être des terroristes, alors que je crois savoir qu'ils agissaient en tant que messagers", a indiqué M. Chavez.

      A Bogota, les familles des otages sont elles aussi convaincues que les documents saisis - cinq vidéos et sept lettres - étaient destinés au président vénézuélien. Deux des otages s'adressent d'ailleurs directement à M. Chavez. Epouse de Luis Eladio Perez, séquestré alors qu'il était sénateur, Angela Rodriguez s'inquiète des intentions du président Uribe, "qui rêve d'une opération militaire pour libérer les otages". Les images de M. Perez le montrent accablé et silencieux, comme Ingrid Betancourt.

      "Ingrid est muette, parce qu'elle ne veut pas faire le jeu de la guérilla", confie Juan Carlos Lecompte, l'époux de l'otage franco-colombienne. Les familles souhaitent que M. Uribe autorise le président Chavez à reprendre sa médiation en faveur d'un accord humanitaire. Les FARC détiennent 45 otages "politiques" et veulent les échanger contre les guérilleros actuellement sous les verrous.

      Comparant les otages aux mains des FARC aux "victimes des camps nazis", le président colombien prétend que "les vidéos révèlent des tortures, notamment dans le cas d'Ingrid Betancourt et du sénateur Luis Eladio Perez". Leurs proches contestent cette affirmation. "Ingrid n'est pas enchaînée, elle porte au poignet un chapelet depuis le début de sa détention", précise M. Lecompte.

      A Paris, le gouvernement français s'est félicité de savoir Mme Betancourt en vie. "Nous ne l'abandonnerons jamais", a réitéré le président Nicolas Sarkozy. La France, l'Espagne et la Suisse, qui ont déjà oeuvré ensemble sur ce dossier, "maintiennent à disposition leurs services pour la recherche d'une solution humanitaire".

      Au Quai d'Orsay, le rôle de M. Chavez a fait vendredi l'objet de déclarations contradictoires. La porte-parole du ministère des affaires étrangères a assuré que la médiation était "du passé", avant de se dédire deux heures plus tard en affirmant que "la médiation Chavez peut aussi être l'avenir".

      Le Parti socialiste a rappelé que "la séquestration à des fins politiques ou financières est condamnée par le droit international". Le PS demande donc aux FARC la libération inconditionnelle des otages.

      Vendredi soir, Bogota s'est attribué le succès de l'opération militaire qui a permis la saisie des preuves de vie, sans admettre que l'intervention du président Chavez ait pu y aider. M. Uribe a indiqué que les guérilleros avaient eu le choix de livrer aussi bien les preuves de vie que les otages "à Nicolas Sarkozy ou au président du Venezuela, pour lequel ils disent avoir de l'admiration et du respect".

      Herbin Hoyos, directeur du programme de la radio colombienne "Les voix des séquestrés", considère que la saisie des preuves de vie ne peut que compliquer l'ouverture de négociations entre le gouvernement et les FARC. Selon lui, "les services de renseignement viennent de remporter un vrai succès, ce qui légitime la politique sécuritaire du président Uribe. La guérilla va très probablement opter pour un repli encore plus radical".

      Marie Delcas

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