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L’Algérie devrait faire appel aux intelligences étrangères

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    Pour mener à bien sa transition vers l’économie de marché, l’Algérie devrait se doter d’un organisme de planification regroupant des experts nationaux et étrangers, a recommandé hier le Dr Abdelhak Lamiri, lors d’une conférence sur les domaines d’activités du secteur public économique organisée à Alger par la Confédération des cadres de la finance et de la comptabilité.

    M. Lamiri a cité l’exemple de la Chine qui a instauré l’Institut de planification qui lui a été d’une grande aide pour réaliser ses réformes économiques dont l’équilibre régional et le développement de son secteur industriel. Pour cet économiste, le rôle initial de l’Etat n’est pas la gestion mais la régulation.

    «L’Etat fait de la politique, établit une législation mais quand il s’agit de planifier ou de gérer, il devrait faire appel à ses compétences et même aux intelligences étrangères». «La Chine et l’Inde ont bien importé l’intelligence étrangère pourquoi l’Algérie ne le ferait pas d’autant qu’elle en a les moyens ?», s’est-il interrogé.

    M. Lamiri a constaté que l’Algérie dispose d’une multitude de centres de décision mais qui ne pourraient jamais être cohérents. «Ainsi, le ministère de l’Agriculture dispose de son centre de décision pour établir et appliquer le plan PNDAR, celui des Finances dispose de son centre de décision pour mener les réformes bancaires et financières, etc.

    Au lieu de disposer d’un cerveau, nous avons une cinquantaine de cervelles», a-t-il ironisé. Le conférencier impute la situation critique du pays au système socialiste qui a régi l’économie nationale depuis l’indépendance. «Un système qui a prouvé son échec à travers le monde», a-t-il argué.

    Formel, M. Lamiri a souligné que l’économie de marché adoptée par l’Algérie depuis plus d’une dizaine d’années ne pourrait pas réussir tant que l’économie reste dominée par le secteur public. «Or, nous avons un secteur public dominant qui représente plus de 30 % du produit intérieur brut».

    Néanmoins, il a estimé qu’il était tout à fait légitime que l’Etat veuille garder la main sur certaines entreprises stratégiques et sur certains banques mais à certaines conditions. «Le secteur public a toujours sa place même dans les pays ultralibéraux.

    Il peut même avoir une part importante dans l’économie nationale mais sa part dans le PIB ne devrait pas dépasser le seuil de 25 %», a-t-il encore souligné. M. Lamiri a insisté d’autre part sur la bonne gouvernance. «Il faut que l’Etat sache bien gérer le secteur public avec un système de transparence et un management efficace», a-t-il recommandé en soulignant que même dans ce secteur public, il doit y avoir un minimum de participation privée, car «elle imposera des comptes et des bilans et donc une transparence dans la gestion».

    Il a également recommandé un audit indépendant et privé pour aider les entreprises à être plus efficace. Insistant sur l’importance des ressources humaines dans le développement de chaque nation, il a affirmé que l’Etat doit injecter un milliard de dollars pour recycler les cadres d’entreprise et le monde universitaire.

    source : le Jeune Indépendant
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