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Fin de la grève des transports en France

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  • Fin de la grève des transports en France

    Après neuf jours de grève sur la question des régimes spéciaux de retraite, le trafic est revenu progressivement à la normale sur le réseau ferroviaire et dans les transports parisiens.

    La SNCF et la Régie autonome des transports parisiens ne prévoient pas un rétablissement complet du trafic avant le week-end mais la reprise est plus nette que prévu, en particulier à la RATP.

    Nicolas Sarkozy s'est dit satisfait de constater que la grève lancée le 14 novembre touchait à sa fin et a redit son intention de mener la réforme des retraites à bien.

    Au moment où "la grève s'achève, où la raison l'emporte", le chef de l'Etat a dit que sa première pensée allait "aux millions de Français qui ont besoin du train, du métro, du bus."

    Il a rendu "hommage au sens des responsabilités dont ont su faire preuve les grandes organisations syndicales." "Sans elles, il ne peut y avoir ni dialogue social, ni démocratie sociale."

    Pour Nicolas Sarkozy, qui s'exprimait à l'Elysée à l'occasion de la présentation d'un accord sur la protection des oeuvres culturelles, notamment sur internet, la réforme des régimes spéciaux de retraite "se fait parce que la méthode choisie a été celle de la fermeté et du dialogue."

    "Cette réforme, je l'ai promise, je l'ai tenue", a-t-il dit.

    Nicolas Sarkozy, qui affrontait avec ces grèves le premier conflit social d'envergure de son quinquennat, a annoncé qu'il s'adresserait aux Français à propos du pouvoir d'achat et de l'emploi à son retour de Chine, où il effectue une visite d'Etat de trois jours à partir de dimanche.

    Il avait promis durant sa campagne électorale d'être le "président du pouvoir d'achat", thème qui d'après les sondages est la préoccupation majeure des Français.

    Le ministre du Travail, Xavier Bertrand, s'est réjoui que la reprise du travail "s'affirme sur le terrain". Le Premier ministre, François Fillon, a rendu hommage à la responsabilité des organisations syndicales et à la patience des Français, qui ont "donné l'image d'une France qui ne baisse pas les bras."

    L'ouverture mercredi de négociations tripartites - Etat, entreprise, syndicats - a permis d'amorcer une sortie de crise alors que la grève commençait à peser sur l'économie française et sur la vie quotidienne des habitants d'Ile-de-France.

    PRUDENCE DE RIGUEUR

    Dans un climat alourdi par des actes de sabotage sur des voies, la grande majorité des assemblées générales de cheminots et d'agents de la RATP ont voté mercredi soir puis jeudi matin la suspension de la grève.

    Le taux de grévistes dans les chemins de fer est tombé jeudi à 14,5% contre 22,8% la veille et celui de la RATP à 11,7% contre 16,4%.

    Si le mot d'ordre de reprise du travail l'a emporté un peu partout, directions et syndicats restaient prudents vendredi sur de possibles "queues de conflit."

    A la SNCF, les négociations portant sur des mesures d'accompagnement de la réforme doivent reprendre le 29 novembre et durer jusqu'au 18 décembre. A la RATP, elles reprendront lundi et se poursuivront jusqu'au 13 décembre.

    De nombreuses syndicalistes ont affirmé que la grève n'était que suspendue et que les discussions se dérouleraient sous haute surveillance.

    L'ex-Premier ministre Dominique de Villepin, très critique ces derniers mois envers le gouvernement, a adressé un satisfecit à Nicolas Sarkozy pour sa gestion de la crise.

    "Je pense que le souci affiché de ne pas politiser, de ne pas chercher à faire en sorte qu'il y ait un vainqueur et un vaincu, c'est la bonne stratégie en matière sociale", a-t-il dit sur France 2.

    En revanche, le premier secrétaire du Parti socialiste, François Hollande, qui avait appelé jeudi à la reprise du travail, a critiqué le fait que les négociations n'aient pas débuté plus tôt. "Des préalables ont été inutilement posés", a-t-il estimé.

    Pour expliquer ces délais, Raymond Soubie, conseiller social à l'Elysée, a invoqué des questions de "culture et d'histoire sociale" à la SNCF comme à la RATP. "L'important, c'est qu'on a fini par y arriver", a-t-il dit au micro d'Europe 1.

    source : Reuters
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