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Ni la crise du subprime, ni l’irrésistible renchérissement des prix du pétrole n’auront eu raison du dynamisme d’Air France-KLM ces trois derniers mois. La première compagnie européenne a de fait multiplié par deux ses profits, à 736 millions d’euros. Sans atteindre de tels sommets, la progression sur un an de son résultat d’exploitation demeure éloquente avec un bond de 27,6% à 725 millions. Soit au-delà des prévisions les plus optimistes du consensus. La marge grignote 2 points à 12%. Et puis, en dépit des 60 millions d’euros que lui coûtera le conflit social d’octobre, le groupe s’est permis de revoir à la hausse ses perspectives opérationnelles pour l’ensemble de l’exercice. Résultat ? A Paris, l’action du transporteur franco-néerlandais grimpait de près de 12% jeudi à la clôture.
En fait, le groupe dirigé par Jean-Cyril Spinetta a pu compter lors de son deuxième trimestre (décalé) sur trois éléments : primo, une demande soutenue du trafic, notamment dans les vols long-courrier ; secundo, les premiers dividendes de son programme d’économies, à commencer par ceux provenant de la restructuration d’Amadeus, son service de réservation. Enfin, tertio, une couverture pétrolière efficace qui lui a permis d’optimiser son poste carburant. La conjoncture, tout d’abord, plaide en faveur d’Air France-KLM. La demande est soutenue, surtout celle venant de Chine. Et rien ne laisse présager une inversion de tendance : « Il n’y a aucun signal de fléchissement depuis quatre ans. Nous pensons que cela va durer pour l’exercice en cours et au-delà » dixit le PDG. Le plan d’économies, ensuite, commence à porter ses fruits. Celui-ci, dévoilé au printemps dernier, est censé porter sur 1,4 milliard d’ici à 2010, dont 560 millions dès cette année. Rien que la refonte financière d’Amadeus a généré 200 millions. La politique de couverture, enfin, a permis au groupe de lisser les aléas de l’envolée des cours du brut. Et dans le même temps, les achats de kérosène libellés en dollars ont permis de tirer parti de la dépréciation de la monnaie américaine. Si bien qu’au final, le groupe franco-néerlandais est parvenu à contenir la hausse de sa facture pétrolière à +1,8%. Au total, ses coûts d’exploitation n’ont grimpé que de +3,6% à 5,77 milliards tandis que son chiffre d’affaires a gagné, lui, 5,8% à 6,4 milliards.
Maintenant, la prospérité affichée d’Air France-KLM est loin d’être une anomalie au sein du club des grands noms de l’aérien. Ainsi ses concurrentes en Europe – Lufthansa et British Airways – ont-elles affiché des résultats nets flatteurs : 586 millions d’euros au 3ème trimestre pour la compagnie allemande (+78%) grâce à l’intégration réussie de sa filiale Swiss et 665 millions sur le 1er semestre pour la britannique. Outre-Altantique, les géants du secteur ont vécu eux aussi un cycle très favorable, quoique largement en-deçà de leurs rivaux européens : American Airlines a récolté 175 millions de dollars contre 15 millions un an auparavant, Continental a engrangé 241 millions à la faveur d’un trafic record et United Airlines a surpassé les attentes avec 295 millions de bénéfices. Soit une envolée de 81%. Ailleurs, Singapore Airlines s’est une nouvelle fois illustrée en affichant 350 millions de dollars de profits sur les trois derniers mois (+73,2%).
source : l'Expansion
En fait, le groupe dirigé par Jean-Cyril Spinetta a pu compter lors de son deuxième trimestre (décalé) sur trois éléments : primo, une demande soutenue du trafic, notamment dans les vols long-courrier ; secundo, les premiers dividendes de son programme d’économies, à commencer par ceux provenant de la restructuration d’Amadeus, son service de réservation. Enfin, tertio, une couverture pétrolière efficace qui lui a permis d’optimiser son poste carburant. La conjoncture, tout d’abord, plaide en faveur d’Air France-KLM. La demande est soutenue, surtout celle venant de Chine. Et rien ne laisse présager une inversion de tendance : « Il n’y a aucun signal de fléchissement depuis quatre ans. Nous pensons que cela va durer pour l’exercice en cours et au-delà » dixit le PDG. Le plan d’économies, ensuite, commence à porter ses fruits. Celui-ci, dévoilé au printemps dernier, est censé porter sur 1,4 milliard d’ici à 2010, dont 560 millions dès cette année. Rien que la refonte financière d’Amadeus a généré 200 millions. La politique de couverture, enfin, a permis au groupe de lisser les aléas de l’envolée des cours du brut. Et dans le même temps, les achats de kérosène libellés en dollars ont permis de tirer parti de la dépréciation de la monnaie américaine. Si bien qu’au final, le groupe franco-néerlandais est parvenu à contenir la hausse de sa facture pétrolière à +1,8%. Au total, ses coûts d’exploitation n’ont grimpé que de +3,6% à 5,77 milliards tandis que son chiffre d’affaires a gagné, lui, 5,8% à 6,4 milliards.
Maintenant, la prospérité affichée d’Air France-KLM est loin d’être une anomalie au sein du club des grands noms de l’aérien. Ainsi ses concurrentes en Europe – Lufthansa et British Airways – ont-elles affiché des résultats nets flatteurs : 586 millions d’euros au 3ème trimestre pour la compagnie allemande (+78%) grâce à l’intégration réussie de sa filiale Swiss et 665 millions sur le 1er semestre pour la britannique. Outre-Altantique, les géants du secteur ont vécu eux aussi un cycle très favorable, quoique largement en-deçà de leurs rivaux européens : American Airlines a récolté 175 millions de dollars contre 15 millions un an auparavant, Continental a engrangé 241 millions à la faveur d’un trafic record et United Airlines a surpassé les attentes avec 295 millions de bénéfices. Soit une envolée de 81%. Ailleurs, Singapore Airlines s’est une nouvelle fois illustrée en affichant 350 millions de dollars de profits sur les trois derniers mois (+73,2%).
source : l'Expansion