Pendant longtemps, les patrons français ont cru que l’Algérie était leur chasse gardée. Une pure vue de l’esprit. Sur le papier, l’Hexagone demeure peut-être le premier partenaire commercial d’Alger mais, dans les faits, les groupes français sont distancés par tous les autres. Et leur aigreur est à la hauteur du montant des contrats qui leur passent sous le nez. En trois ans, l’Algérie, riche de 100 milliards de dollars de réserves de change, a distribué pour plusieurs dizaines de milliards de contrats dans tous les secteurs : 13 milliards pour l’autoroute est-ouest remporté par des Chinois et des Japonais, 10 milliards pour les chemins de fer qui profitent essentiellement aux groupes turcs et chinois, 20 milliards dans l’immobilier de luxe et le tourisme qui sont allés au Golfe Persique…
Quant aux hydrocarbures, c’est la Bérézina puisque tout a été signé avec les Américains et les Chinois excepté la construction d’un complexe de vapocraquage d’éthane à Arzew, attribué à Total pour 3 milliards de dollars. Alors que Nicolas Sarkozy est attendu en Algérie du 3 au 5 décembre, le Medef grince des dents à voix haute. Il d’abord menacé de boycotter la visite présidentielle en refusant d’envoyer une délégation.
Objectif : faire pression sur Nicolas Sarkozy pour qu’il se montre plus exigeant avec son homologue algérien au sujet des contrats accordés aux groupes français. Suite à la récente visite du ministre algérien des privatisations à Paris, le Medef semble revenir à de meilleurs sentiments et enverra finalement une équipe à Alger et ce, dès le 19 novembre. La rancœur est néanmoins tenace. « On ne comprend pas ce que les Algériens veulent de la France. Quand on discute avec eux, ils nous reprochent notre frilosité à investir en Algérie. Mais, dès qu’un groupe français engage des discussions sur un dossier, tout se bloque et revient aux Espagnols, Chinois et Américains » geint un industriel tricolore. Un autre entrepreneur accuse carrément les Algériens de « vouloir faire la nique aux Français et d’avoir un comportement schizophrène ».
Du côté d’Alger, on répète que les chefs d’entreprise français sont frileux et que contrairement à d’autres étrangers, ils se sont volatilisés pendant la décennie du terrorisme. Ambiance !
vendredi 23 novembre 2007 par Amédée Sonpipet
Quant aux hydrocarbures, c’est la Bérézina puisque tout a été signé avec les Américains et les Chinois excepté la construction d’un complexe de vapocraquage d’éthane à Arzew, attribué à Total pour 3 milliards de dollars. Alors que Nicolas Sarkozy est attendu en Algérie du 3 au 5 décembre, le Medef grince des dents à voix haute. Il d’abord menacé de boycotter la visite présidentielle en refusant d’envoyer une délégation.
Objectif : faire pression sur Nicolas Sarkozy pour qu’il se montre plus exigeant avec son homologue algérien au sujet des contrats accordés aux groupes français. Suite à la récente visite du ministre algérien des privatisations à Paris, le Medef semble revenir à de meilleurs sentiments et enverra finalement une équipe à Alger et ce, dès le 19 novembre. La rancœur est néanmoins tenace. « On ne comprend pas ce que les Algériens veulent de la France. Quand on discute avec eux, ils nous reprochent notre frilosité à investir en Algérie. Mais, dès qu’un groupe français engage des discussions sur un dossier, tout se bloque et revient aux Espagnols, Chinois et Américains » geint un industriel tricolore. Un autre entrepreneur accuse carrément les Algériens de « vouloir faire la nique aux Français et d’avoir un comportement schizophrène ».
Du côté d’Alger, on répète que les chefs d’entreprise français sont frileux et que contrairement à d’autres étrangers, ils se sont volatilisés pendant la décennie du terrorisme. Ambiance !
vendredi 23 novembre 2007 par Amédée Sonpipet
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