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Des institutions seront délocalisées

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    LE GOUVERNEMENT PENSE À DÉSENGORGER LA CAPITALE

    Un avant-projet est en phase de réflexion au sein de l’Exécutif pour «déménager» quelques administrations en dehors d’Alger.

    Désengorger Alger: le gouvernement y pense. Un avant-projet de loi est actuellement en discussion. Explication: le gouvernement envisage de délocaliser quelques institutions de l’Etat en dehors de la capitale. Interrogé sur cette question, le ministre des Travaux publics a affirmé que ce sujet constitue un casse-tête chinois pour l’Etat. «Le désencombrement de la capitale n’ennuie pas seulement le ministère des Travaux publics. Il reste le souci de tout un Etat avec tous ses ministres», a t-il dit, jeudi, en marge de la conférence de presse tenue à la Safex, à l’occasion du 5e Salon international des travaux publics. M.Ghoul s’explique davantage.

    Les causes d’abord: la capitale est surpeuplée, précise le ministre. «Alger est une ville conçue pour un million d’habitants. Or, elle supporte plus de 5 millions. Elle est aussi conçue pour accueillir 100.000 véhicules. Le trafic y dépasse le million et demi/jour». Résultats: d’énormes bouchons se forment quotidiennement, poursuit-il.

    Solutions: tous les secteurs doivent être impliqués, conclut-il. L’issue? Amar Ghoul réexplique: le gouvernement réfléchit à délocaliser des administrations et institutions de l’Etat en dehors d’Alger.

    La capitale demeure le pôle administratif majeur du pays. On y trouve toutes les instances. Universités, cités universitaires, hôpitaux, ministères. Bref, toutes les infrastructures à utilité publique. Ce qui fait que la capitale accuse quotidiennement un trafic très élevé. Les wilayas de l’intérieur sont complètement enclavées. Manque d’universités et d’hôpitaux. Pour des soins, il faut se déplacer à Alger. Idem pour les études. Plus de 1000 bus sont réquisitionnés pour le transport universitaire. Le ministre affirme que l’Etat est au fait du cauchemar des embouteillages.

    Aucune route n’y échappe. Tous les axes routiers sont «fermés». Les hauts responsables en sont conscients. Toutefois, le ministre n‘avance aucune autre information concernant les départements concernés par «ce déménagement», ni le lieu.

    Dans un autre registre, le ministre des Travaux publics s’est félicité des acquis de son département. L’année 2007 représente un élan exceptionnel, aux yeux du ministre. Sa première satisfaction: le taux de croissance. M.Ghoul a précisé qu’il atteindra, fin 2007, 11%. «C’est un grand saut», s’est-il réjoui. Et de comparer: «En 2005, il était de 7%. En 1999, il n’a pas dépassé les 3%». M.Ghoul se justifie.

    Il avance quelques détails. Se voulant plus précis, il ajoute: «92% du programme du président de la République relatif au secteur des Travaux publics est en cours de concrétisation». Ce n’est pas tout. «Nous avons réalisé en 2007, 18.000km de route, dont 10.000 dans l’entretien et la maintenance, contre 1000km en 2000. Nous avons parachevé en 2007, 300 grands ouvrages d’art, contre 40 seulement en 1999/2000. Nous avons construit environ 500 maisons cantonnières. Nous avons procédé à la mise en place de 15 parcs régionaux.»

    Concernant l’autoroute Est-Ouest, le ministre déclare qu’elle a atteint un taux d’avancement très appréciable. «On y reviendra par le détail», promet-il.

    Pour les chantiers futurs, M.Ghoul invoque «le projet du siècle». Il s’agit de l’autoroute des Hauts-Plateaux. Elle s’étale sur 1300km. Le ministre parle du mégaprojet pour l’Algérie. Elle reliera les frontières ouest dans la wilaya de Naâma aux frontières est dans la wilaya de Tébessa.
    Les travaux seront lancés l’année prochaine. Une enveloppe astronomique y est allouée. Le ministre avance quelque 800 milliards de dinars pour sa réalisation.

    Dans le cadre transcontinental, le ministre évoque l’autoroute transsaharienne. Celle-ci reliera Alger à Lagos en passant par Niamey. Elle s’étendra sur 3000km. Le ministre estime que les travaux sont à un stade avancé. Il dévoile que 420km sont déjà réalisés: «Un taux d’avancement très appréciable est constaté entre Alger et Ghardaïa en passant par Laghouat».

    Selon toujours la même source, il ne reste que quelques centaines de kilomètres du côté du Niger. Interpellé sur le sujet des expropriations de terrains et de biens immobiliers pour la réalisation de l’autoroute Est-Ouest, le premier responsable des Travaux publics rassure: «Les expropriations se font de façon juste, équilibrée et dans le cadre de la souplesse de la loi».

    Tahar FATTANI (L'Expression)
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