Je faisais tourner mon monde
Avec dédain et sans honte
Je me délassais dans mon enceinte dorée
Me pavanant en souveraine joviale et adulée
Majestueusement couronnée de son orgueil
Eprise de ses banquets, ses trophées et de sont rituel
J'aimais m'étaler sur des poufs en soie
Déguster chère, douceur et joie
Mon entourage, mon sujet présent et fidèle
Se laissait apprécier comme une croisade temporelle
Je savais qu'en son for intérieur
Il appréhendait mes heurts
Mon coeur ne pouvait être son otage
Dévouement, attachement, quel sacrilège
Ainsi allaient les jours heureux de Sa Suzeraineté
Tel un voyage baudelairien, débordant de musicalité
Où tout n'était que beauté, calme, luxe et volupté
(...)
Jusqu'à ce que la lumière au-dessus du baldaquin vacillât
Et que le sort s'apprêtât fermement à briser ses mâts
Les fleurs du mal commencèrent à pousser ici et là dans le jardin
Il neigea sur ma carapace comme il avait plu dans le coeur verlainien
Une tempête hargneuse se souleva contre l'autocratie
La détrônant et la condamnant longtemps aux deuils forcés
Les exécutions paradèrent dépeuplant petit à petit son monde
La Faucheuse la nargua avec ses odeurs nauséabondes
Qui firent fléchir sa sensibilité et qui lui dévoilèrent ses torts
Stoïque, elle remit son armure, brava les coups du sort
Désarçonna la pitié, la détresse, la déchéance et la peur
Aujourd'hui la terre est labourée
Les lilas ont embelli la haie
Les suaires sont embaumés
L'enceinte a retrouvé sa sérénité
Abrite affectueusement sa lignée
Avec dédain et sans honte
Je me délassais dans mon enceinte dorée
Me pavanant en souveraine joviale et adulée
Majestueusement couronnée de son orgueil
Eprise de ses banquets, ses trophées et de sont rituel
J'aimais m'étaler sur des poufs en soie
Déguster chère, douceur et joie
Mon entourage, mon sujet présent et fidèle
Se laissait apprécier comme une croisade temporelle
Je savais qu'en son for intérieur
Il appréhendait mes heurts
Mon coeur ne pouvait être son otage
Dévouement, attachement, quel sacrilège
Ainsi allaient les jours heureux de Sa Suzeraineté
Tel un voyage baudelairien, débordant de musicalité
Où tout n'était que beauté, calme, luxe et volupté
(...)
Jusqu'à ce que la lumière au-dessus du baldaquin vacillât
Et que le sort s'apprêtât fermement à briser ses mâts
Les fleurs du mal commencèrent à pousser ici et là dans le jardin
Il neigea sur ma carapace comme il avait plu dans le coeur verlainien
Une tempête hargneuse se souleva contre l'autocratie
La détrônant et la condamnant longtemps aux deuils forcés
Les exécutions paradèrent dépeuplant petit à petit son monde
La Faucheuse la nargua avec ses odeurs nauséabondes
Qui firent fléchir sa sensibilité et qui lui dévoilèrent ses torts
Stoïque, elle remit son armure, brava les coups du sort
Désarçonna la pitié, la détresse, la déchéance et la peur
Aujourd'hui la terre est labourée
Les lilas ont embelli la haie
Les suaires sont embaumés
L'enceinte a retrouvé sa sérénité
Abrite affectueusement sa lignée
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