Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Les Européens en Chine pour se plaindre du yuan faible

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Les Européens en Chine pour se plaindre du yuan faible

    Bonjour

    Les dirigeants européens vont profiter de deux rencontres au sommet en Chine pour accentuer leur offensive sur le yuan faible, au moment où l'Euro atteint des sommets.

    Ils vont aussi exprimer leur préoccupation face à un déficit commercial de l'UE qui se creuse.

    Fait sans précédent, une «troïka» des principaux dirigeants économiques de la zone Euro, le président de l'Eurogroupe, soit le forum des ministres des finances, Jean-Claude Juncker, le président de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet et le commissaire européen aux affaires économiques Joaquin Almunia, sera mardi à Pékin pour parler des problèmes de changes.

    La Chine est accusée de maintenir sa monnaie à un niveau artificiellement bas pour soutenir ses exportations et sa très vigoureuse croissance économique. Une stratégie qui procure à l'Empire du Milieu un avantage compétitif supplémentaire par rapport aux Européens déjà pénalisés par la hausse de l'Euro.

    La troïka européenne entend expliquer aux autorités chinoises qu'»un certain nombre de comportements doivent être corrigés dans le sens de nos attentes», a prévenu cette semaine M. Juncker. Ce voyage interviendra en parallèle à la visite en Chine du président français Nicolas Sarkozy, qui compte parmi les dirigeants européens les plus critiques à l'égard du yuan faible.

    Visite américaine

    Il précèdera par ailleurs une visite similaire en Chine sur le même sujet d'une délégation gouvernementale américaine de haut rang, conduite par le secrétaire au Trésor Henry Paulson, les 12 et 13 décembre. Les Etats-Unis et l'Europe ont décidé de conjuguer leurs efforts pour faire pression sur Pékin dans ce domaine.

    Les Européens n'attendent toutefois pas de miracle de leur démarche. La Chine répète à l'envi qu'elle ne se fera pas forcer la main et avancera progressivement sur la question d'une plus grande «flexibilité» du yuan.

    «On espère qu'il en résultera quelque chose», souligne prudemment un diplomate européen de haut rang à Bruxelles. Les questions commerciales devraient également constituer un gros morceau d'un sommet Chine-Union européenne (UE) programmé dans la foulée mercredi à Pékin.

    Les Européens, qui réfléchissent à un durcissement de leur arsenal de représailles commerciales à l'égard de la Chine, ne cessent de l'appeler à ouvrir davantage son marché. Le déficit commercial bilatéral de l'UE, après avoir atteint 130 milliards d'euros (plus de 211 milliards de francs) en 2006, devrait encore se creuser cette année. Fin août, il s'élevait déjà à 100,8 milliards d'euros.

    Gros problèmes

    «L'Europe s'ouvre de plus en plus à l'égard de la Chine, mais je ne peux continuer sur cette voie si la Chine ne montre pas le même degré d'ouverture à notre égard», a averti le commissaire européen au commerce Peter Mandelson dans une interview vendredi au «Financial Times». «Il y a de vrais problèmes d'accès au marché, de protection juridique, de contrefaçon», a-t-il ajouté.

    En dehors des questions commerciales, les sujets de contentieux ne manqueront pas lors du sommet: les droits de l'Homme, alors que la chancelière allemande Angela Merkel a encore été très critiquée par les Chinois pour avoir reçu le dalaï lama, le nucléaire iranien (les Chinois sont très réticents à adopter de nouvelles sanctions contre Téhéran), la junte birmane, ou le réchauffement climatique, contre lequel les Européens attendent des efforts de Pékin.



    Source: SDA/ATS
    Dernière modification par mohoo, 25 novembre 2007, 14h25.
Chargement...
X