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Internet, un accélérateur de divorces

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  • Internet, un accélérateur de divorces

    Il a suffi d'un clic de plus. Un clic de trop. Et la vérité a fait irruption dans son salon. Ce jour-là, Anne, 40 ans, en couple depuis douze ans, fait des recherches sur internet pour préparer un voyage en duo. Par commodité, elle consulte l'historique, la mémoire de l'ordinateur. Clic : la chronologie de la semaine défile. Avec un libellé récurrent : «Meetic, Meetic, Meetic». Première montée d'adrénaline. «Hallucinée, dans un état de conscience modifié», elle clique de plus belle. Et découvre page après page des visages de femmes, leurs fiches descriptives, leurs hobbies. Une sarabande de prénoms désincarnés qui révèle au grand jour la double vie de son compagnon. «Il s'était inscrit sur un site de rencontre, s'exclame-t-elle. Ca me paraissait tellement minable que j'ai eu du mal à y croire.»

    Le cybersexe a fait son entrée dans les foyers. Comme Anne, ils sont de plus en plus nombreux à confondre l'infidèle à travers les nouvelles technologies. La plupart échouent dans les cabinets d'avocats pour divorcer. Leur nombre est en augmentation constante depuis deux ans. «Ces histoires ont émergé fin 2004 avec le haut débit», précise l'avocat Michel Apelbaum, qui traite 25 dossiers par mois, dont un quart liés à l'adultère en ligne. Ses adeptes ont entre 30 et 45 ans, parfois plus. Ils ont grandi avec le Net et s'en servent également pour l'aventure. Dans ces foyers, l'ordinateur est devenu le pire des tentateurs. Revers de la médaille : c'est un délateur zélé.

    «Tu te souviens de cette nuit à Honfleur ?», «J'ai encore l'odeur de ta peau», «Ton corps me manque»... Le plus souvent, les conjoints volages se trahissent par mails. Lucy, 42 ans, mère de deux enfants, tombe sur l'intégralité d'échanges épistolaires en évidence dans la boîte e-mail. Son mari y dénigre sa vie de famille ennuyeuse, il détaille à sa maîtresse ses stratégies pour la rejoindre. Lucy imprime tout, consigne tout. Elle glisse le paquet de courriels dans la boîte aux lettres de son avocate. Et demande le divorce pour faute.

    De telles découvertes ne sont pas toujours fortuites. Hier, les Sherlock de l'intimité bafouée fouillaient les poches et épluchaient les chéquiers, les agendas. Aujourd'hui, le contrôle de la vertu est électronique. Les conjoints percent les codes d'accès, surveillent les messageries à distance. Ils perquisitionnent l'ordinateur familial, présumé coupable de recel. Certains couples finissent par s'épier sans relâche sur la Toile. «Il y a là un voyeurisme un peu honteux, observe la psychologue Christiane Donati (1), spécialiste du divorce. Mais assez puissant pour devenir chronique, malgré la souffrance.» Très vite, l'indiscrétion technologique agit comme une drogue. A la moindre occasion, mains moites et gorge serrée, il faut accéder à l'intimité de l'autre. «Avec mon ex, on se surveillait. Malgré l'angoisse, c'était obsessionnel», raconte Manon, 26 ans, chargée de communication. Ingérence fatale. Marc, trentenaire soupçonneux, s'est penché sur les mails de sa dulcinée. «Obtenir un code d'accès est facile : en cas de perte ou d'oubli, les opérateurs le renvoient.» Il a ainsi démantelé un an de correspondance frivole. Certains comme André, 61 ans, n'hésitent pas à recourir à des mouchards : «J'ai fait du phishing», dit-il, expression qui désigne le piratage informatique. Explication : André subtilise les codes d'accès de la boîte e-mail de son épouse pour lire toute sa correspondance. D'autres, plus vicieux, se font transférer automatiquement en direct, sur leur propre ordinateur, les courriels de leur moitié.

    Cette nouvelle race de jaloux joue les e-détectives. A ses risques et périls. Car le libertinage en ligne fait rage. Match, Ulteem, be2.com et surtout Meetic : en quelques années, les sites de rencontre ont explosé. «Les couples s'en servent de plus en plus quand leur relation ne fonctionne plus, décrypte l'avocat Michel Apelbaum. Internet leur ouvre les portes d'un royaume dont ils sont les seigneurs et maîtres.» Pas pour longtemps. «Dans 80% des cas, cela se solde par un divorce», raconte Me Michèle Rayer, avocate du droit de la famille. Véronique, elle, a découvert que son mari flirtait sur Meetic dans la «poubelle» de l'ordinateur. «J'avais si peu de valeur, dit-elle, qu'il en était réduit à des relations avec des anonymes.» Des liaisons vécues comme déshonorantes, honteuses, qui rendent presque enviable l'adultère classique. «C'est vulgaire, tonne Anne, trompée via Meetic et pas pudibonde pour deux sous. L'autre n'est pas chaviré par quelqu'un. Il est dans une démarche virtuelle. Pour quoi ? Faire une vraie rencontre ou s'envoyer en l'air ?» Dans les deux cas, la préméditation est jugée insultante. «Ces sites sont ressentis comme de vastes lieux où l'on vient s'offrir des relations sexuelles gratuites, raconte la psychologue Martine Teillac (1). Pour les trompés, c'est pire que tout.» Ces vérités à portée de clavier brûlent encore les doigts de Jeanne, jeune maman, mariée depuis dix ans. Elle a expérimenté la preuve par la facture. Friand de sites payants, son mari était un amateur de cybersexe négligeant : ses abonnements ont atterri dans la boîte e-mail du couple. Il s'était aussi inscrit sur Meetic : «Homme, séparé, aimant la campagne, lefoot, la musique et «Only You», cherche femme de 25-30 ans, silhouette agréable. Type, cheveux, yeux, catégorie sociale : indifférents.»

    Pour de nombreux meetic-maniaques, ces petites annonces sont inoffensives. Purement virtuelles. En outre, elles redonnent du piquant au couple à la libido endormie. Après tout, il n'y a pas passage à l'acte... «Je n'ai pas consommé, assure Jean, 48 ans, père de trois enfants. J'y suis allé juste pour voir. Par curiosité. Je regarde les profils des unes et des autres, la façon dont elles se vendent.» Jeux éphémères ou liaisons dangereuses ? Pour les psychologues, les incartades virtuelles finissent toujours par se concrétiser. «Visiter ces sites à l'insu de son partenaire est très désobligeant, note Martine Teillac. A mesure que la curiosité augmente, l'excitation aussi. Et on passe à l'acte.» Lectures coquines sans liens charnels, virtuelles amours et rapports platoniques : la gamme de l'adultère s'élargit. Au grand dam des abusés, qui comprennent mal cette quête d'aventures éthérées. «C'est de l'ordre du fantasme, note Michèle Rayer. Mais il y a présomption d'une volonté d'aller voir ailleurs.»

    En tout cas, sur le divan, les complaintes sont les mêmes : «Ca se passait sous mon nez», «J'étais tout à côté». Avec les nouvelles technologies, toutes les digues cèdent. La grande nouveauté : l'adultère virtuel est commis à domicile. L'intrus s'invite à demeure : les amants s'échangent mails ou sms dans l'ombre du conjoint. Suprême trahison. «La maison est envahie par la relation avec l'autre, pointe Christiane Donati. Il n'y a plus de barrière symbolique.» «Souillé, sali», selon les intéressés, l'antre familial n'est plus sanctuarisé. Yves, 45 ans, a surpris sa femme en flagrant délit erotique avec son amant sur MSN. Il a amassé des pages entières de délires sexuels d'une absolue crudité. «Elle écrivait ça alors que les enfants dormaient à côté, s'étrangle-t-il. Elle prétendait chatter avec sa mère. En fait, elle passait ses soirées avec lui.» Il veut un divorce pour faute, gage d'une «réparation symbolique».

    Ces trouvailles laissent d'autant moins indemne que le Net désinhibe. Derrière le clavier, protégé de l'écran, parfois d'un pseudo, les conversations frisent souvent l'obscénité. «Le virtuel permet de se débrider, d'avoir un langage plus brut, remarque Martine Teillac. On se lâche !» Confrontés à des clients de plus en plus désemparés face au libertinage en ligne, les avocats les incitent à consulter un psy. «Apprendre que son conjoint a quelqu'un est une chose, estime Me Michèle Rayer. Lire l'intégralité de ses échanges, c'est comme le voir s'ébattre en direct.» D'autant qu'à ces pièces à conviction s'ajoutent parfois des clichés coquins, voire plus. «C'est la nouvelle mode, raconte l'avocat Michel Apelbaum. Les gens s'exposent, ils échangent des images.» Corps nus, poses lascives ou scènes d'ébats sont des fichiers joints courants entre amants. Véritable bombe à retardement sur disque dur.

    Franck, 31 ans, père d'un enfant de 2 ans, est arrivé chez son avocat dans un état de choc. En tapant sur l'historique de l'ordinateur, ce cadre s'est aperçu que sa femme était «escort girl». Autre cas : un contrôleur de gestion avait dressé, sur tableur Excel, un tableau comparatif de ses «conquêtes», une cohorte de prostituées en ligne, classées par qualités, spécialités et tarifs : «Sonia, blonde, possible pour la nuit, 10 euros par heure supplémentaire.» Sa méticulosité l'a trahi : son épouse a imprimé ce listing et demandé le divorce. Des cas extrêmes. Car la plupart des liaisons ne conduisent pas à la rupture. Hélène, cadre sup de 37 ans, a découvert une correspondance entre son mari et deux maîtresses. Sans que cela provoque une catastrophe. «Des flirts, des rendez-vous. Il n'y évoque pas sa difficulté à se séparer de moi.» Il ignore qu'elle sait. «Après quinze ans de vie commune, je suis contente de savoir qu'il a des à-côtés, relativise-t-elle. Ca me permet d'avoir la paix sociale à la maison. Et de ne pas culpabiliser parce que je travaille trop.» Fabienne, elle, est anéantie : après trente-deux ans de mariage, cette cadre sup très bcbg a surpris un secret de famille. Partenaires multiples, échanges torrides non rémunérés via des sites pornos, l'ordinateur a tout révélé de la vie dissolue de son mari, notaire. «Mon coeur battait à tout rompre, dit-elle. C'était tellement cru que j'y ai vu de l'exhibitionnisme. Pourquoi n'a-t-ïl pas effacé toutes ces choses ?» De sa découverte, elle n'a soufflé mot à personne.

    source : le Nouvel Observateur

  • #2
    J'ai regardé le reportage sur France 2 c'est vraiment triste ce genre d'histoire, toute la vie d'un couple s'ecroule à cause d'une aventure virtuelle

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    • #3
      Ah dès mon prochain mariage ... je coupe l'abonnement internet

      C'est triste, vraiment ....

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      • #4
        yeuuuuuuuuuu pucette t'as un truc à te reprocher ?

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        • #5
          un divorce sous les bras .... mais bon ... en tout cas, une chose est sûre ... il fera ce qu'il veut ... internet ou pas je dis ... Mais dans ce cas là, il sortira la tête la première par la fenêtre .... Je fais confiance... mais faut pas en abuser ...

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          • #6
            Faut pas te chercher toi
            t'as raison !

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            • #7
              pupuce mais on peut se remarié rien n'est perdu ce n'est qu'une photo

              oui c'est vrai deja faut arreté le net coupe coupe pupuce

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              • #8
                j'arrete ? j'arrete pas ??????that is the question?
                on fait avec..........

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                • #9
                  j'arrete. j'aime beaucoup ma femme
                  La vie comme la respiration, c'est quand elles deviennent pénibles que l'on se rend compte qu'on vit.....Asirem

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                  • #10
                    si t'arrete ,j'aurrais plus d"ephemerides?
                    on fait avec..........

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                    • #11
                      ayyyyay momo
                      si t'arrete ,j'aurrais plus d"ephemerides?
                      salut momo. bay bay ma femme
                      La vie comme la respiration, c'est quand elles deviennent pénibles que l'on se rend compte qu'on vit.....Asirem

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                      • #12


                        bonjour Mme warry!ne vous inquietez pas............
                        on fait avec..........

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                        • #13
                          bonjour Mme warry!ne vous inquietez pas............
                          Mme warry.
                          Mme warry elle n'est pas jalouse
                          La vie comme la respiration, c'est quand elles deviennent pénibles que l'on se rend compte qu'on vit.....Asirem

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                          • #14
                            ouf!
                            on fait avec..........

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                            • #15
                              Etre trahie dans sa maison ,dans son salon ,les enfants juste à côté ,si un jour il me fait ça je le fais sécher dans la cave!:18:
                              habibi rassoulallah

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