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Des engins s’activent dans une ambiance de ruche dans la vallée de Oued Djer et de Boumedfaa. Tout au long de la route nationale 4, il est possible de voir de loin des grues énormes, des ponts suspendus aux colonnes impressionnantes, des pelleteuses, des blocs de béton, des silos d’agrégats… L’énorme projet de l’autoroute Est-Ouest prend forme.
Tout le long de la route menant vers Aïn Defla, de grosses inscriptions signalent la présence d’entreprises de différentes nationalités, dont les ouvriers s’occupent du terrassement, de la mise en place du coffrage ou encore de verser le ciment.
De loin, il est possible d’apercevoir les Chinois, en combinaison bleue, qui s’activent. Des Italiens saluent les visiteurs d’un signe de main. Pas loin de ces chantiers, des soldats ou des gendarmes sont postés. Sécurité oblige.
Certains segments sont quasiment prêts, comme l’attestent les panneaux de signalisation sur lesquels des destinations, vers Constantine, Oran, Tlemcen et Tipasa, sont inscrites.
Celles-ci pourront bientôt être ralliées, même si on se trouve aux abords de Khemis Meliana, et ce, grâce aux différentes rocades, pénétrantes et des déviations prévues sur le tracé du mégaprojet Est-Ouest. A l’exemple du viaduc prévu sur le tronçon autoroutier El Affroun-El Hoceinia. Un ouvrage qui permettra de décongestionner la voie entre le centre et l’ouest du pays. Dans les prochaines semaines, certains tronçons, reliant Blida à Aïn Defla, seront mis en service. Le tronçon sectionné en trois parties, qui traverse la wilaya de Aïn Defla, sera, quant à lui, complètement réceptionné en 2008.
Le délai de sa livraison a été avancé d’une année sur la date officiellement prévue. Un exploit pour Amar Ghoul, ministre des Travaux publics. Il faut reconnaître que ce dernier ne se repose pas une journée avant de reprendre la route, pour veiller minutieusement à l’évolution du projet. Située à 140 km au sud-ouest de la capitale, Aïn Defla pourra, dans les prochaines semaines, être ralliée en une heure de temps. La wilaya de Chlef, pour sa part, sera reliée à la capitale d’ici à 2008, à la fin des travaux du tronçon de l’autoroute Est-Ouest qui traverse la wilaya de Aïn Defla. Ce tronçon, qui commence de Boumedfaa (Blida) et va jusqu’à Tiberkanine (Chlef), est de 104 km. Composé des sections est, centre et ouest, ce tronçon est réalisé par différentes entreprises nationales et étrangères.
Sa section est, qui relie El Affroun (Blida) à El Hoceïnia, traverse le territoire des deux communes de Boumedfaa et d’El Hoceïnia sur un linéaire de douze kilomètres. Elle est réalisée par le groupement algéro-turc «Auroute EVSM/ASCA» avec un taux d’avancement de 99%. Le maître d’ouvrage est le groupe algéro-italien CMC Ravenna/ENGOA. La deuxième section, qui traverse la wilaya de Aïn Defla, est celle du centre, reliant El Hoceïnia à Khemis Meliana, sur une longueur de 23 km et traversant les communes de Aïn Soltane, de Djendel et d’El Hoceïnia. Le groupement chinois CITIC/CRCC, qui assure les travaux de celle-ci, a atteint un taux d’avancement de 18%, et pense terminer ce chantier à la fin de l’année 2008. S’étalant sur 69 km, la section ouest, qui va relier Aïn Soltane à Tiberkanine en passant par le territoire des communes de Aïn Soltane, de Khemis Meliana, de Bir Ouled Khelifa, de Djelida, de Bourrached, de Zeddine et de Teberkanine, enregistre un taux d’avancement de 80%. L’achèvement de cette section est annoncé pour la fin du deuxième semestre de l’année prochaine. Plusieurs entreprises regroupées dans le GRAKMOF assurent les travaux de ce tronçon. Il s’agit de Cosider TP, Cosider ouvrage d’art, ETRHB Haddad, ALTRO SAPTA, ENGCB et ASTALDI.
Les expropriations achevées
M. Khaled Bennour, chef de projet chargé du tronçon de l’autoroute Est-ouest au niveau de la direction des travaux publics de Aïn Defla, a assuré que toutes les expropriations sont terminées. «Au niveau de la section est et ouest, l’opération est terminée et l’indemnisation est en cours. Pour la section centre, nous sommes en phase de l’évaluation des biens des familles expropriées. Leur indemnisation interviendra avant la fin de l’année en cours», dira-t-il.
Rappelons que le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, a affirmé qu’une enveloppe de 20 milliards de dinars a été allouée en 2006, pour prendre en charge le volet des expropriations à travers 24 wilayas touchées par le passage de l’autoroute Est-Ouest, les pénétrantes et les déviations des divers réseaux (AEP, gaz de ville, électricité, téléphone).
Et comme l’autoroute a «promis» de crées de l’emploi, à la question de savoir le nombre d’emplois créés à Aïn Defla, il n’a pas été possible d’avoir un chiffre précis. «Dans la section est, quelque 3 500 travailleurs de différentes nationalités, dont une trentaine d’Italiens assurent les travaux. Au niveau de la section centre, 727 employés algériens ont été recrutés aux côtés de 420 chinois. La section ouest est en phase d’être terminée, il ne reste donc que le personnel d’achèvement», expliquera M. Bennour, qui assure que le ministère des Travaux publics a exigé des entreprises étrangères de recruter un quota de travailleurs algériens : «le chef de projet contrôle assure que le quorum exigé par la tutelle en matière d’employés est respecté.» A préciser, à ce sujet, qu’en plus des emplois créés par ce grand chantier, Amar Ghoul avait mis l’accent sur la nécessité d’impliquer les étudiants en génie civil et de l’ensemble des spécialités liées aux travaux publics, ceux en fin du cursus, en les faisant participer dans les différentes phases de réalisation afin de les préparer à gérer l’infrastructure autoroutière dès qu’elle sera opérationnelle.
Il s’est même engagé à prendre en charge les meilleurs étudiants à l’étranger, afin qu’ils s’imprègnent des modes de gestion des autoroutes internationales, dans le but de mieux gérer l’autoroute Est-Ouest.
L’autoroute est synonyme de développement économique
«L’autoroute, c’est l’économie», confiera M. Bennour, en réponse à la question de savoir si la réalisation de l’autoroute ne participera pas à «la mise à mort» des petits commerces. Ajoutant que «le réseau routier algérien s’est très mal développé jusqu’en 2000, suite à la crise sécuritaire et financière qu’a connue le pays. Le parc automobile s’est multiplié par dix. Donc, l’Algérie avait un besoin plus qu’urgent de réaliser cette autoroute».
Sur un autre volet, M. Bennour annoncera qu’un groupement français a commencé son étude pour la réalisation des aires de services, de repos, des motels et autres aménagements annexes, qui seront réalisés séparément de ce projet. Il ne faut donc pas s’attendre à voir tout de suite s’élever ces relais. A signaler aussi que l’aspect écologique et esthétique a une grande importance dans le mégaprojet. Il est prévu des opérations de plantation, d’embellissement et de traitement de talus. D’ailleurs, le ministre des Travaux publics a exhorté les différents responsables en charge de ce projet à réaliser une «autoroute verte». Il a insisté plus particulièrement sur le respect de l’environnement et de la sécurité des usagers. Concernant ce dernier point, il faut préciser que l’un des objectifs de cette grande autoroute est de diviser par 6 les accidents de voiture qui font près de 4 000 morts et 60 000 blessés tous les ans.
Il faut dire, enfin, que le gigantesque projet autoroutier Est-Ouest, le plus gros depuis l’indépendance, va booster la dynamique du développement. Avec ses 1 216 km, il assurera la liaison entre Annaba et Tlemcen, avec la desserte des principaux pôles touchant directement 24 wilayas. Quand on sait qu’environ 85% des volumes d’échanges (livraison de marchandises et transport des voyageurs) se font par route, l’importance d’un tel projet appelé, à juste titre, d’ailleurs «le projet du siècle», n’est plus à démontrer.
S’inscrivant dans le cadre de la transmaghrébine, qui devrait couvrir une distance de près de 7 000 km, l’autoroute Est-Ouest donnera un essor aux échanges intermaghrébins et contribuera à la création de pas moins de 500 000 emplois directs et indirects.
Par la Tribune
Tout le long de la route menant vers Aïn Defla, de grosses inscriptions signalent la présence d’entreprises de différentes nationalités, dont les ouvriers s’occupent du terrassement, de la mise en place du coffrage ou encore de verser le ciment.
De loin, il est possible d’apercevoir les Chinois, en combinaison bleue, qui s’activent. Des Italiens saluent les visiteurs d’un signe de main. Pas loin de ces chantiers, des soldats ou des gendarmes sont postés. Sécurité oblige.
Certains segments sont quasiment prêts, comme l’attestent les panneaux de signalisation sur lesquels des destinations, vers Constantine, Oran, Tlemcen et Tipasa, sont inscrites.
Celles-ci pourront bientôt être ralliées, même si on se trouve aux abords de Khemis Meliana, et ce, grâce aux différentes rocades, pénétrantes et des déviations prévues sur le tracé du mégaprojet Est-Ouest. A l’exemple du viaduc prévu sur le tronçon autoroutier El Affroun-El Hoceinia. Un ouvrage qui permettra de décongestionner la voie entre le centre et l’ouest du pays. Dans les prochaines semaines, certains tronçons, reliant Blida à Aïn Defla, seront mis en service. Le tronçon sectionné en trois parties, qui traverse la wilaya de Aïn Defla, sera, quant à lui, complètement réceptionné en 2008.
Le délai de sa livraison a été avancé d’une année sur la date officiellement prévue. Un exploit pour Amar Ghoul, ministre des Travaux publics. Il faut reconnaître que ce dernier ne se repose pas une journée avant de reprendre la route, pour veiller minutieusement à l’évolution du projet. Située à 140 km au sud-ouest de la capitale, Aïn Defla pourra, dans les prochaines semaines, être ralliée en une heure de temps. La wilaya de Chlef, pour sa part, sera reliée à la capitale d’ici à 2008, à la fin des travaux du tronçon de l’autoroute Est-Ouest qui traverse la wilaya de Aïn Defla. Ce tronçon, qui commence de Boumedfaa (Blida) et va jusqu’à Tiberkanine (Chlef), est de 104 km. Composé des sections est, centre et ouest, ce tronçon est réalisé par différentes entreprises nationales et étrangères.
Sa section est, qui relie El Affroun (Blida) à El Hoceïnia, traverse le territoire des deux communes de Boumedfaa et d’El Hoceïnia sur un linéaire de douze kilomètres. Elle est réalisée par le groupement algéro-turc «Auroute EVSM/ASCA» avec un taux d’avancement de 99%. Le maître d’ouvrage est le groupe algéro-italien CMC Ravenna/ENGOA. La deuxième section, qui traverse la wilaya de Aïn Defla, est celle du centre, reliant El Hoceïnia à Khemis Meliana, sur une longueur de 23 km et traversant les communes de Aïn Soltane, de Djendel et d’El Hoceïnia. Le groupement chinois CITIC/CRCC, qui assure les travaux de celle-ci, a atteint un taux d’avancement de 18%, et pense terminer ce chantier à la fin de l’année 2008. S’étalant sur 69 km, la section ouest, qui va relier Aïn Soltane à Tiberkanine en passant par le territoire des communes de Aïn Soltane, de Khemis Meliana, de Bir Ouled Khelifa, de Djelida, de Bourrached, de Zeddine et de Teberkanine, enregistre un taux d’avancement de 80%. L’achèvement de cette section est annoncé pour la fin du deuxième semestre de l’année prochaine. Plusieurs entreprises regroupées dans le GRAKMOF assurent les travaux de ce tronçon. Il s’agit de Cosider TP, Cosider ouvrage d’art, ETRHB Haddad, ALTRO SAPTA, ENGCB et ASTALDI.
Les expropriations achevées
M. Khaled Bennour, chef de projet chargé du tronçon de l’autoroute Est-ouest au niveau de la direction des travaux publics de Aïn Defla, a assuré que toutes les expropriations sont terminées. «Au niveau de la section est et ouest, l’opération est terminée et l’indemnisation est en cours. Pour la section centre, nous sommes en phase de l’évaluation des biens des familles expropriées. Leur indemnisation interviendra avant la fin de l’année en cours», dira-t-il.
Rappelons que le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, a affirmé qu’une enveloppe de 20 milliards de dinars a été allouée en 2006, pour prendre en charge le volet des expropriations à travers 24 wilayas touchées par le passage de l’autoroute Est-Ouest, les pénétrantes et les déviations des divers réseaux (AEP, gaz de ville, électricité, téléphone).
Et comme l’autoroute a «promis» de crées de l’emploi, à la question de savoir le nombre d’emplois créés à Aïn Defla, il n’a pas été possible d’avoir un chiffre précis. «Dans la section est, quelque 3 500 travailleurs de différentes nationalités, dont une trentaine d’Italiens assurent les travaux. Au niveau de la section centre, 727 employés algériens ont été recrutés aux côtés de 420 chinois. La section ouest est en phase d’être terminée, il ne reste donc que le personnel d’achèvement», expliquera M. Bennour, qui assure que le ministère des Travaux publics a exigé des entreprises étrangères de recruter un quota de travailleurs algériens : «le chef de projet contrôle assure que le quorum exigé par la tutelle en matière d’employés est respecté.» A préciser, à ce sujet, qu’en plus des emplois créés par ce grand chantier, Amar Ghoul avait mis l’accent sur la nécessité d’impliquer les étudiants en génie civil et de l’ensemble des spécialités liées aux travaux publics, ceux en fin du cursus, en les faisant participer dans les différentes phases de réalisation afin de les préparer à gérer l’infrastructure autoroutière dès qu’elle sera opérationnelle.
Il s’est même engagé à prendre en charge les meilleurs étudiants à l’étranger, afin qu’ils s’imprègnent des modes de gestion des autoroutes internationales, dans le but de mieux gérer l’autoroute Est-Ouest.
L’autoroute est synonyme de développement économique
«L’autoroute, c’est l’économie», confiera M. Bennour, en réponse à la question de savoir si la réalisation de l’autoroute ne participera pas à «la mise à mort» des petits commerces. Ajoutant que «le réseau routier algérien s’est très mal développé jusqu’en 2000, suite à la crise sécuritaire et financière qu’a connue le pays. Le parc automobile s’est multiplié par dix. Donc, l’Algérie avait un besoin plus qu’urgent de réaliser cette autoroute».
Sur un autre volet, M. Bennour annoncera qu’un groupement français a commencé son étude pour la réalisation des aires de services, de repos, des motels et autres aménagements annexes, qui seront réalisés séparément de ce projet. Il ne faut donc pas s’attendre à voir tout de suite s’élever ces relais. A signaler aussi que l’aspect écologique et esthétique a une grande importance dans le mégaprojet. Il est prévu des opérations de plantation, d’embellissement et de traitement de talus. D’ailleurs, le ministre des Travaux publics a exhorté les différents responsables en charge de ce projet à réaliser une «autoroute verte». Il a insisté plus particulièrement sur le respect de l’environnement et de la sécurité des usagers. Concernant ce dernier point, il faut préciser que l’un des objectifs de cette grande autoroute est de diviser par 6 les accidents de voiture qui font près de 4 000 morts et 60 000 blessés tous les ans.
Il faut dire, enfin, que le gigantesque projet autoroutier Est-Ouest, le plus gros depuis l’indépendance, va booster la dynamique du développement. Avec ses 1 216 km, il assurera la liaison entre Annaba et Tlemcen, avec la desserte des principaux pôles touchant directement 24 wilayas. Quand on sait qu’environ 85% des volumes d’échanges (livraison de marchandises et transport des voyageurs) se font par route, l’importance d’un tel projet appelé, à juste titre, d’ailleurs «le projet du siècle», n’est plus à démontrer.
S’inscrivant dans le cadre de la transmaghrébine, qui devrait couvrir une distance de près de 7 000 km, l’autoroute Est-Ouest donnera un essor aux échanges intermaghrébins et contribuera à la création de pas moins de 500 000 emplois directs et indirects.
Par la Tribune