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Amazon lance son lecteur de livres Kindle

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    Amazon va-t-il réussir là où tant d’autres avant lui ont échoué ? Après trois ans de développement, le n°1 mondial des libraires en ligne dévoile en tout cas ce lundi son lecteur de livres électroniques baptisé Kindle. Un lancement pour l'instant limité au marché américain. Le fondateur Jeff Bezos, qui a suivi personnellement le projet, s'est inspiré de la stratégie employée par Apple pour l’iPod. Celui-ci avait fait appel à des vedettes et des stars de la chanson pour dire tout le bien qu’ils pensaient du baladeur. Amazon a quant à lui sollicité – et obtenu – le soutien d’auteurs célèbres comme Tony Morrison.

    Et leur appui ne sera pas de trop. Car Jeff Bezos est tout à fait conscient de s'attaquer au dernier bastion de la culture analogique - il le dit dans Newsweek. Contrairement à la musique ou à la vidéo passées depuis longtemps au numérique, le livre papier a démontré jusqu'ici une supériorité technologique, appuyée par une histoire de plusieurs siècles. Or le Kindle affiche pour ambition rien moins que de changer la façon dont les gens lisent.

    Premier défi à relever : la forme et l’ergonomie du lecteur. Amazon a tenu à donner au Kindle des airs de livre traditionnel. Sa taille se rapproche ainsi de celle d’un livre de poche tandis que son poids est d’un peu moins de 300 grammes (10,3 onces). Soit deux fois moins qu’un de ses prédecesseurs malheureux, le Rocket eBook. Son écran de 15 centimètres (6 pouces), en noir et blanc, fait appel à la technologie de l’encre électronique (E-Ink). Développée il y a quelques années, elle est censée offrir aux caractères un degré de netteté et de clarté comparable au livre imprimé. C'est d’ailleurs également le choix fait par Sony qui a déjà lancé son propre lecteur (Sony Reader). Le Kindle est enfin doté d'un clavier et d'un écouteur pour pouvoir lire des livres audio.

    A en croire Newsweek, qui a pu essayer l’appareil, le Kindle ne chauffe pas et n’émet pas de bips intempestifs, à la différence d’un ordinateur portable. Sa mémoire interne de 256 Mo permet de stocker jusqu’à 200 titres mais sa capacité peut être encore améliorée via notamment des carte SD. Le kindle offre enfin une autonomie d'une trentaine d’heures, la batterie pouvant se recharger en deux heures.

    Pour Amazon, toutefois, la principale innovation technique se situe dans la connectivité sans fil de l'appareil, via un système baptisé Whispernet. Permettant l'accès au réseau sans fil à haut débit EVDO de l'opérateur Sprint, elle doit permettre de travailler partout, et pas seulement quand il y a un spot Wi-Fi à proximité. Résultat, le Kindle permet le surf Internet et est livré avec une adresse email. Indépendant de tout ordinateur, il peut surtout avoir un accès autonome et quasi permanent à une offre de contenus beaucoup plus riche que celle de ses prédécesseurs et concurrents actuels. Soit déjà 88.000 titres disponibles et téléchargeables en un minimum de clics. La plupart des grands éditeurs américains ont en effet accepté de tenter l'expérience. Le Kindle donne aussi accès aux versions numériques de plusieurs journaux partenaires dont des quotidiens comme le New York Times, le Wall Street Journal mais aussi Le Monde. Si l'on s'abonne, la dernière édition pourra ainsi être automatique téléchargée dans le Kindle, puisque celui-ci est potentiellement toujours branché. Les partenariats ne s'arrêtent pas à la presse traditionnel mais s'étendent aussi à une sélection de quelque 300 blogs, avec là encore la possiblité de s'abonner.

    Reste le prix. La première version du Kindle coûtera 399 dollars, ce qui est cher en soi, mais aussi par rapport à un ordinateur portable ou par rapport aux concurrents directs (le Sony Reader coûtant ainsi 299 dollars). Mais Amazon esprère que sa facilité d'utilisation et son offre de services fera la différence. La stratégie utilisée par Apple pour l'iPod et l'iPhone servant à cet égard, une nouvelle fois, d'exemple à suivre. Cela dit, le prix des livres électroniques apparait relativement avantageux : 9,99 dollars par titre. Un prix réduit justifié par Jeff Bezos par l'impossibilité de prêter, donner ou revendre un livre électronique. Et ce, en raison du système antipiratage actuel. Comme quoi, le bon vieux livre papier n'a pas dit son dernier mot.

    source : l'expansion
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