Saïd Saadi l’a annoncé lors de son dernier meeting à Alger :
«Les dirigeants ont conduit le pays vers la dérive»
Afin de clôturer sa campagne électorale, le président du rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Saïd Saadi, a choisi la commune d’El-Biar à Alger pour appeler les électeurs à se diriger en masse vers les urnes le jour du scrutin en vue de sauver les institutions dans le pouvoir local, et mettre un barrage à toute tentative de fraude. Tout en saisissant cette opportunité, le leader du RCD s’est voilement pris contre tous les pouvoirs qui se sont succédés depuis l’indépendance, étant à l’origine de toutes les crises qui ont secoué le pays. Devant une salle quasiment pleine, le premier responsable du RCD n’a pas caché son désarroi quant à la situation dont vit le citoyen algérien. Un désarroi dû, selon lui, aux effets néfastes causés par toutes ces crises. «L’Algérie figure parmi les pays les plus gangrenés par la corruption», a-t-il martelé, avant de passer au volet sécuritaire en comparons l’Algérie aux pays voisins à savoir, la Tunisie et le Maroc. «Le terrorisme a failli activer dans ces deux pays du Maghreb, mais, il s’est trouvé face à des Etats puissants, or, c’est en Algérie que El-Quaïda a pu implanter ses bases profitant de la sourde oreille faite par les dirigeants», a-t-il encore constaté. «Il n’y a plus d’Etat, plus de gouvernement et plus de responsables. C’est un grave danger qui nous menace», ajoute-t-il.
Plus explicite, le conférencier citera l’affaire El Khalifa, qui a été, selon lui, le grand échec du pouvoir. Poursuivant ses indignations contre le pouvoir, Saïd Saadi, dénonce le régionalisme que ce même groupe a institutionnalisé. Le régionalisme, joint-il, est devenu «une politique fréquente qui cible toute personne ou structure qui ne se soumet pas aux ordres des gouvernants». «Nous n’allons pas nous soumettre», assure-t-il. Relevant les réalisations des élus RCD dans les communes où il a siégé auparavant, l’orateur explique qu’«il est encore possible de lutter contre les abus, la corruption et la mauvaise gestion qui se sont installés dans les institutions de la base au sommet de l’Etat», dira-t-il. Le premier responsable du RCD n’a pas omis de mettre le point sur les entraves rencontrées par sa formation politique comme à chaque rendez-vous électoral. D’ailleurs, il a dénoncé la fraude qui a commencé d’ores et déjà lors du dernier tirage au sort pour chiffrer les bulletins de chaque parti. Toutefois, le FLN s’est retrouvé grâce à la manipulation de l’administration classé le premier, suivi du RND, et du MSP.
En outre, le premier chef du RCD a indiqué que sa formation politique n’a jamais dépassé 19 députés à l’Assemblée populaire national (APN) depuis 1997, tandis qu’il faut au moins 20 députés pour pouvoir faire des propositions.
la nouvelle republique
28-11-2007
Nouara N.-K..
«Les dirigeants ont conduit le pays vers la dérive»
Afin de clôturer sa campagne électorale, le président du rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Saïd Saadi, a choisi la commune d’El-Biar à Alger pour appeler les électeurs à se diriger en masse vers les urnes le jour du scrutin en vue de sauver les institutions dans le pouvoir local, et mettre un barrage à toute tentative de fraude. Tout en saisissant cette opportunité, le leader du RCD s’est voilement pris contre tous les pouvoirs qui se sont succédés depuis l’indépendance, étant à l’origine de toutes les crises qui ont secoué le pays. Devant une salle quasiment pleine, le premier responsable du RCD n’a pas caché son désarroi quant à la situation dont vit le citoyen algérien. Un désarroi dû, selon lui, aux effets néfastes causés par toutes ces crises. «L’Algérie figure parmi les pays les plus gangrenés par la corruption», a-t-il martelé, avant de passer au volet sécuritaire en comparons l’Algérie aux pays voisins à savoir, la Tunisie et le Maroc. «Le terrorisme a failli activer dans ces deux pays du Maghreb, mais, il s’est trouvé face à des Etats puissants, or, c’est en Algérie que El-Quaïda a pu implanter ses bases profitant de la sourde oreille faite par les dirigeants», a-t-il encore constaté. «Il n’y a plus d’Etat, plus de gouvernement et plus de responsables. C’est un grave danger qui nous menace», ajoute-t-il.
Plus explicite, le conférencier citera l’affaire El Khalifa, qui a été, selon lui, le grand échec du pouvoir. Poursuivant ses indignations contre le pouvoir, Saïd Saadi, dénonce le régionalisme que ce même groupe a institutionnalisé. Le régionalisme, joint-il, est devenu «une politique fréquente qui cible toute personne ou structure qui ne se soumet pas aux ordres des gouvernants». «Nous n’allons pas nous soumettre», assure-t-il. Relevant les réalisations des élus RCD dans les communes où il a siégé auparavant, l’orateur explique qu’«il est encore possible de lutter contre les abus, la corruption et la mauvaise gestion qui se sont installés dans les institutions de la base au sommet de l’Etat», dira-t-il. Le premier responsable du RCD n’a pas omis de mettre le point sur les entraves rencontrées par sa formation politique comme à chaque rendez-vous électoral. D’ailleurs, il a dénoncé la fraude qui a commencé d’ores et déjà lors du dernier tirage au sort pour chiffrer les bulletins de chaque parti. Toutefois, le FLN s’est retrouvé grâce à la manipulation de l’administration classé le premier, suivi du RND, et du MSP.
En outre, le premier chef du RCD a indiqué que sa formation politique n’a jamais dépassé 19 députés à l’Assemblée populaire national (APN) depuis 1997, tandis qu’il faut au moins 20 députés pour pouvoir faire des propositions.
la nouvelle republique
28-11-2007
Nouara N.-K..
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