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Elias Zerhouni, l'homme clef de la santé américaine

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  • Elias Zerhouni, l'homme clef de la santé américaine

    Elias Zerhouni, médecin né en Algérie, dirige le réseau des National Institutes of Health américains (NIH), dont le budget 2008 frôle les 29 milliards de dollars. "Je suis arrivé aux Etats-Unis en 1975 pour faire un stage de trois mois en ne connaissant que quelques mots d'anglais." A la fin de son stage, Elias Zerhouni est resté en Amérique. Il dirige aujourd'hui les National Institutes of Health américains (NIH). Un réseau de 27 centres de recherche et instituts publics qui couvrent pratiquement toutes les disciplines médicales. « Notre budget 2008 est proche de 29 milliards de dollars [19,36 milliards d'euros], et nous finançons presque 90 % de la recherche américaine dans le domaine de la santé », indique ce médecin francophone formé à la faculté de médecine d'Alger.

    Le réseau des NIH est une agence de moyens qui redistribue près de 90 % son budget à des acteurs extérieurs. Elle dépend du département de la santé des Etats-Unis - HHS (1) - et sa dotation annuelle est votée au terme de nombreux allers et retours entre la Maison-Blanche et le Congrès. Les élus républicains ou démocrates ont toujours fait les yeux doux à cette grosse machine fédérale, jugée stratégique dans trois domaines clefs : l'économie du pays, sa recherche académique et la santé de ses citoyens. Entre 1998 et 2003, son budget a doublé, sous l'impulsion des présidents Clinton et Bush. Juste retour des choses, l'industrie pharmaceutique, principale bénéficiaire de ces retombées, a toujours fait preuve de générosité avec les candidats à la course à la Maison-Blanche.

    L'impact de cette institution sur le monde universitaire est énorme. « Nous finançons des projets dans près de 3.000 universités basées dans 70 pays. Notre vivier comprend pas loin de 300.000 scientifiques dans le monde », ajoute Elias Zerhouni. Ce pactole a été un formidable aiguillon pour la biologie américaine. « En 1998, nous avions accordé 19.000 allocations de recherche. L'an passé, nous en avons validé près de 37.000. Environ un projet sur cinq est accepté par les comités de sélection », remarque ce médecin, qui se déclare être « un émigrant et un pur produit de l'esprit d'ouverture internationale de la recherche américaine ».

    Pas de dirigisme
    Le fonctionnement du système américain est très différent de l'organisation hexagonale. D'une part, les allocations de recherche décrochées par les chercheurs (en général non fonctionnaires) incluent les salaires. De plus, elles sont amputées d'un montant prélevé d'office par les universités qui hébergent le chercheur primé. Ce « péage » « overhead » peut atteindre 50 % dans les facultés les plus huppées. Il s'agit donc d'une approche typiquement américaine de type « donnant-donnant ». Une université a tout intérêt à payer le prix fort pour faire venir les meilleurs professeurs pour une excellente raison : ils vont attirer les étudiants les plus brillants dans leur sillage.

    A leur tour, ces champions en herbe décrochent de nombreux « grants » (2) publics ou privés, et font entrer des montagnes de dollars dans les caisses. L'université les réinvestit illico pour moderniser les installations et conserver son attractivité. De son côté, un chercheur se doit impérativement de produire de la « bonne » science pour engranger des allocations et bénéficier d'un environnement stimulant et des équipements haut de gamme. Cette approche incitative et sélective donne plutôt de bons résultats. Dans le domaine du vivant, les Etats-Unis sont actuellement le pays qui produit la meilleure science (en termes de publications et de distinctions) et découvre le plus d'applications de haut niveau (en termes de thérapies innovantes mises sur le marché).

    C'est à la fin des années 1990 que les universités américaines ont senti le vent tourner en faveur de la biologie. Elles se sont alors livrées à une rude concurrence dans un but ouvertement mercantile : détourner à leur profit une partie du flot de dollars fédéraux entre les mains des riches experts de Bethesda (3). « Entre 1990 et 1998, les universités américaines avaient injecté environ 3 milliards de dollars dans de nouveaux laboratoires. Entre 1998 et 2007, ce montant a décuplé pour atteindre les 30 milliards de dollars. Ces investissements ont été décidés par les conseils d'administration des universités, qui sont autonomes. Les NIH ne financent que les projets de recherche portés par un scientifique », ajoute Elias Zerhouni. Dans ce contexte très concurrentiel, le chercheur algérois milite pour une science libre de toute contrainte. « Les grandes avancées sont imprévisibles et se passent souvent à l'interface de deux disciplines. La science n'aime pas le dirigisme. » Mais il estime parallèlement qu'il faut « se battre tous les jours contre les risques de bureaucratisation qui guettent toutes les structures ».

    Partenariats public-privé
    Selon lui, la recherche médicale va entrer dans une ère cruciale. « Les cinquante dernières années ont été consacrées à la découverte des composants internes comme l'ADN, les ARN et les protéines. Maintenant, il nous reste à déchiffrer le logiciel qui pilote le tout. Comment se passent les interactions entre les différentes composantes et comment s'effectue la régulation de cette machinerie complexe ? La biologie du développement est une discipline particulièrement fascinante. Quelle est la cascade d'informations qui donne naissance aux 270 familles de cellules formant un organisme à partir d'une seule cellule initiale ? » Les réponses à ces questions vont exiger un énorme effort de recherche et pourraient déboucher sur une nouvelle approche de la médecine. « Près de 60 % de notre budget est consacré à des recherches de base, et 40 % vont à des recherches appliquées. » Comme la plupart des chercheurs américains, Elias Zerhouni parle sans complexe des relations entre les entreprises et les organismes de recherche publics. « Nous nous efforçons de faciliter les relations entre ces deux mondes. Plus de 80 % des contribuables américains et toutes les associations de malades soutiennent ces partenariats entre le public et le privé. En fait, les leaders de l'industrie nous posent une seule question : aidez-nous à comprendre la fantastique complexité de la biologie. »

    Le prochain challenge d'Elias Zerhouni est à la hauteur de ces enjeux. Il concerne la polémique la plus active du moment : les cellules souches. « C'est la question centrale de l'éthique médicale. » Pour l'instant, la législation américaine limite considérablement les travaux entrepris dans ce domaine avec des fonds fédéraux (4). La découverte, la semaine dernière, d'un nouveau procédé pour produire cette thérapie cellulaire de l'avenir par reprogrammation de cellules adultes va peut-être changer la donne. Mais, pour l'instant, le pays reste très divisé, notamment sur l'utilisation des cellules souches prélevées sur des embryons. « La Californie, le Maryland ou le Massachusetts soutiennent financièrement ces recherches. Mais d'autres Etats plus conservateurs n'en veulent pas, et il faut accepter ce choix. Ce sera sûrement un sujet brûlant et controversé pendant la prochaine campagne présidentielle. »

    source : les echos

    === MODERATION ===
    Lisez la FAQ pour apprendre à rédiger correctement vos topics (titres et messages), SVP : http://www.algerie-dz.com/forums/faq...edaction_topic

  • #2
    Pourquoi ne pas exploité des compétences comme Elias Zerhouni pour moderniser notre système de santé ?
    Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

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    • #3
      Le probleme que ce mec porte le meme nom qu'un ministre dont j'ai pas bcp d'estime Bref,...

      Ce Dr Zerhouni est un tip top dans son domaine vu sa fonction, et il peu avoir un apport pour notre systeme de sante....


      Un geste de lui, une visite par exemple en Algerie, poura faire bouger nos hopitaux. Car si on va attendre que le ministre de sante lui envois une invitation, il peu attendre longtemps.

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      • #4
        ahhh pourquoi pourquoi on arrive pas a garder nos compétences cher nous dans une algérie juste et equitable avec ses enfants normalement des gens comme zerhouni qui dirigerai le ministére de la santé pas l'incompétent AMAR TOU.

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        • #5
          @racdavid

          Il est deja venu en Algerie

          http://www.algerie-dz.com/article4035.html

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          • #6
            les competences algeriennes ne peuvent s'exprimer que dans un environnement predisposé a evoluer...ca me fait penser a l'inventeur de la combinaison integrale de natation le pr REDHA TAIAR http://www.champagne-ardenne-tech.fr...id_article=170
            ?

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