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Les raisons d’une attaque des Etats-Unis contre l’Iran

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    Les raisons d’une attaque des Etats-Unis contre l’Iran
    27-11-2007
    La résolution 1747, adoptée par le Conseil de Sécurité des Nations Unies le 24 mars 2007 pour dissuader l’Iran de fabriquer l’arme nucléaire, impose des restrictions financières et commerciales mais exclut l’usage de la force. Refusant les déclarations de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) relatives au manque de preuves par rapport à la fabrication par l’Iran de l’arme nucléaire, les Etats-Unis semblent déterminés à intervenir, que l’Iran cesse ou non son programme. Cette attaque est imminente et le Congrès, qui a rejeté une motion exigeant du président qu’il le consulte avant d’aller en guerre contre l’Iran, laisse donc à George W. Bush toutes les cartes en main.

    Pourquoi recourir à la force?

    La nécessité pour le gouvernement Bush de retrouver de la crédibilité après l’enlisement irakien pousse les Etats-Unis à attendre un prétexte pour attaquer l’Iran et ceci dans les plus brefs délais (avant la fin du mandat de George W. Bush, soit fin 2008). En effet, la Maison Blanche est soucieuse d’une victoire des démocrates et un consultant gouvernemental très proche des dirigeants civils du Pentagone a déclaré que Bush “était absolument convaincu que l’Iran allait fabriquer la bombe” si ce pays n’était pas arrêté à temps. Il a ajouté que le président est convaincu qu’il doit l’arrêter “parce qu’aucun démocrate ou républicain qui sera élu après lui n’aurait le courage de le faire”. L’échec des sanctions imposées à l’Iran pourrait être le prétexte avancé par l’administration Bush pour proposer l’intervention militaire comme seule alternative.

    Téhéran: un défi économique pour les Etats-Unis

    Selon de récents bulletins d’information en provenance d’Iran, le pays projette d’établir une bourse pétrolière régionale. Lors d’un entretien téléphonique, un analyste pétrole de Wall Street m’a confié : “les données fournies par le ministère du pétrole sont probablement fausses”. Cela dit, il y a un vrai effort de la part des Iraniens afin de réduire leur volume de transaction en dollar et si l’on en croit les chiffres du ministère du pétrole iranien, 85% de l’or noir d’Iran serait vendu dans une devise autre que le dollar. Cette nouvelle, très problématique pour les Etats-Unis, pourrait causer un effondrement du dollar. L’Irak fut la première nation à avoir affiché son intention de vendre du pétrole en euros plutôt qu’en dollars (en novembre 2000), et l’un des premiers actes du gouvernement provisoire mis en place par les forces d’invasion américaines a été de ré-étalonner les ventes de pétrole sur le dollar.

    Freiner le développement économique chinois

    Stratégiquemen situé entre l’Afghanistan et l’Irak, libre de toute présence militaire américaine, le territoire iranien doit être contrôlé par les Etats-Unis pour que ces derniers conservent une certaine domination dans la région. Envahir l’Iran permettrait aux Etats-Unis de gagner un quasi-monopole des flux de ressources mondiales et de prendre de court la Chine, mettant un frein à l’obtention de ses contrats pétroliers et donc son développement économique.

    Défendre ses alliés et son idéologie

    Israël ne cache pas sa crainte vis-à-vis des menaces que représente l’Iran. Le gouvernement israélien influence très sérieusement les décisions dans le domaine de la sécurité nationale américaine. La mystérieuse destruction le 6 septembre dernier par l’armée israélienne d’une usine située en Syrie, et supposée abriter des laboratoires nucléaires engage un peu plus la polémique. Israël pourrait être le premier pays à intervenir en Iran. Mais les Etats-Unis surveillent de très près les actions israéliennes. Il s’agit, pour les américains, d’empêcher l’attaque d’un pays musulman, ce qui aurait pour effet de déstabiliser la région.

    De plus, animé par le désir d’imposer son modèle démocratique aux Iraniens, le gouvernement américain semble très enclin à renverser le gouvernement iranien. Le 2 mars 2006, Patrick Clawson, directeur adjoint au Washington Institute for Near East Policy déclarait que “tant que l’Iran restera une République islamique, il mettra tôt ou tard en oeuvre un programme d’armes nucléaires, même clandestinement s’il le faut”.

    Suppositions de stratégies militaires américaines

    Seymour M. Hesh, journaliste américain, rapporte dans un article les propos d’un stratège militaire. Ce dernier déclare que les critiques de l’Iran par la Maison Blanche, la cadence élevée des préparatifs de guerre et le lancement d’activités clandestines en Iran montrent la mise en oeuvre d’une vraie campagne de “coercition” contre l’Iran. “On doit être prêt à y aller et on verra comment ils répondront”, explique l’officier. Ce célèbre journaliste n’est pas le seul à avoir analysé la situation du conflit. Dan Plesh et Martin Butsher, intellectuels anglais, ont produit une étude dans laquelle ils expliquent que “les bombardiers et les missiles à longue portée américains sont d’ores et déjà prêts à détruire en quelques heures 10 000 cibles à l’intérieur de l’Iran. Les troupes d’infanterie, de l’armée de l’air et de la marine, déjà présentes dans le Golfe Persique, en Irak et en Afghanistan, ont la capacité de détruire en peu de temps les forces armées iraniennes, le régime du pays et son Etat”. Si elles devaient intervenir, les attaques américaines sur l’Iran pourraient prendre plusieurs formes. On peut d’abord envisager que le gouvernement Bush prépare une attaque limitée sur les équipements de recherche nucléaire de l’Iran. Ceci reste peu probable car le résultat d’une telle opération ne ferait que renforcer la volonté de l’Iran de se doter de l’arme nucléaire et ne servirait par réellement les intérêts américains dépeints précédemment. Les Etats-Unis pourraient aussi préparer une attaque aérienne contre des unités militaires iraniennes, attaques qui provoqueraient des représailles contre les forces américaines en Irak, et pourraient s’avérer inutiles étant donné que les Etats-Unis ignorent la localisation de l’essentiel du programme iranien.

    Une invasion totale entraînerait des pertes américaines, une occupation à long terme et une situation de guérilla. Les Etats-Unis peuvent également chercher à créer des tensions internes au sein même de la république islamique, dans le but de provoquer des conflits entre les différents groupes ethniques minoritaires et déstabiliser ainsi le régime. Cette intervention américaine pourrait également prendre la forme de l’attaque à l’arme nucléaire tactique. En effet, puisqu’il s’agit ici de détruire dans leur totalité des sites souvent enfouis, cette arme est la plus adaptée. Cette option semble difficilement concevable car elle engendrerait de très lourdes conséquences et choquerait les mentalités. L’épisode du 5 septembre impliquant le vol suspect d’un B-52 de l’US Air Force doté de six missiles de croisière portant des ogives nucléaires au dessus du territoire américain s’inscrit dans le cadre de cette gesticulation.

    S’il éclate, ce conflit opposant les Etats-Unis à l’Iran servirait les intérêts économiques américains mais aurait de graves implications pour les relations internationales. L’Iran, qui a créé des liens économiques et militaires avec la Chine, la Russie et l’Union Européenne, abrite une population essentiellement constituée de chiites, très hostiles à la politique américaine. En représailles, l’Iran pourrait perturber le marché pétrolier et le prix du baril atteindrait des sommets. L’Iran pourrait aussi lancer des vagues d’attaques terroristes en Irak et ailleurs, aidé du Hezbollah, ce dernier constituant une réelle menace pour les Etats-Unis et Israël.

    Camille Chaussin


    source : http://www.************fr//index.php?option=com
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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