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L'Algérie épinglée sur les dépenses publiques

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  • L'Algérie épinglée sur les dépenses publiques

    La mauvaise performance des dépenses d’investissement en Algérie est étroitement liée aux carences en matière de gestion des dépenses publiques, c’est ce que souligne une étude de la Banque mondiale sur la revue des dépenses publiques en Algérie. Les déficiences observées dans son processus budgétaire et les goulets d’étranglement institutionnels ont systématiquement entraîné une mauvaise exécution des programmes d’investissement. Toutes ces insuffisances aboutissent à une mauvaise programmation, à la surestimation des dépenses et à de longs retards dans l’exécution des projets.

    Parmi les carences importantes observées, on peut citer : l’existence d’un décalage entre la planification budgétaire et les priorités sectorielles ; l’absence d’interventions efficaces dues à un morcellement du budget résultant de la séparation entre le budget d’investissement et le budget de fonctionnement (récurrent) ; des passifs éventuels potentiellement importants, des écarts considérables entre les budgets d’investissement approuvés et les budgets exécutés ; et des longs retards et des surcoûts pendant l’exécution des projets, ce qui témoigne de la faiblesse de la capacité d’exécution des organismes d’exécution. Pour la formulation, l’Algérie utilise un système de classification obsolète. Concernant l’exécution, la lenteur dans l’exécution ne s’explique pas par un rationnement de la trésorerie, mais est due à la lourdeur des procédures lourdes qui empêchent la clôture rapide de la période de fin d’exercice pour l’arrêt du budget. L’enquête, « Evaluation et plan d’action », du FMI et la Banque mondiale montre que l’Algérie ne respecte que 5 des 16 principaux critères de référence.

    Le FMI et la Banque mondiale considèrent que le système de gestion budgétaire d’un pays a besoin d’être considérablement amélioré si moins de 7 des critères de référence sont remplis. La performance de l’Algérie est particulièrement mauvaise à toutes les différentes étapes de la formulation, de l’exécution du budget, de l’établissement de rapports et de la passation des marchés. Dans la même veine, les notes globales obtenues par l’Algérie en matière de gestion budgétaire sont inférieures à la celles d’un pays PPTE moyen. L’absence d’un cadre de dépenses à moyen terme (CDMT) bien conçu est une faille majeure au cœur de la stratégie d’investissement du gouvernement. Un CDMT vise trois objectifs : amélioration de la performance macroéconomique, plus particulièrement de la rigueur budgétaire ; meilleure répartition des ressources entre les secteurs et à l’intérieur des secteurs ; et utilisation plus rationnelle des ressources publiques. L’absence d’un CDMT révèle l’absence d’un cadre stratégique permettant aux dépenses d’être inspirées par les priorités de politique générale et tempérées par les réalités budgétaires. Il faut rappeler tout de même que l’Algérie a déjà entrepris l’exécution d’un plan d’action pluriannuel visant à moderniser son système budgétaire (projet de modernisation des systèmes budgétaires—MSB).

    source : Liberté
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