Saïd Sadi après l’annonce des résultats officiels :
La société et l’Etat sont plus que jamais menacés
par Naïma B.
Les résultats des élections locales ne présagent rien de bon pour l’harmonie de la société et la stabilité de l’Etat, a déclaré Saïd Sadi, président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), lors d’une conférence de presse organisée au Centre international de presse après la proclamation des résultats des élections locales.
«Le scrutin a été géré dans des conditions de violence et d’irrégularité annoncées tout au long de sa préparation», selon Saïd Sadi, qui a fait part «d’agressions des militants de son parti dont certains ont été blessés où menacés par les agents de la coalition présidentielle aidés par les éléments des services de sécurité qui ont évacué les observateurs des partis de l’opposition notamment à Tébessa, Souk Ahras, Mila, Skikda, Sétif, Boumerdès et Alger».
Dans certaines régions du pays, à l’image de Collo, les citoyens sont intervenus pour empêcher la fraude, a-t-il en outre souligné. «La lecture politique de ce scrutin est claire, l’opposition est évacuée vers bled ssiba et la secte de Tikrit et sa clientèle sont installées dans le makhzen», a-t-il déclaré.
«Le pouvoir a chassé des centres urbains tous les partis de l’opposition démocratique qui ne sont pas sous sa coupe particulièrement le RCD, ce qui est extrêmement dangereux», selon le président du RCD, qui s’est étonné, en outre, du fait que son parti ait remporté des sièges dans des wilayas lointaines à l’instar de Tamanrasset, Illizi et Tindouf, alors qu’il n’a pas eu de sièges au niveau d’autres villes comme Alger, Boumerdès et Sétif, où le parti est plus enraciné.
«Alger avait le privilège d’être aussi la capitale de la fraude et de la corruption. A partir de 18 h, c’était entre autres par des procédés informatiques que les scores ont été attribués selon les injonctions de l’administration», a-t-il précisé.
Rappelant les conditions qui ont entouré la validation des listes électorales par l’administration, l’ancien candidat aux présidentielles s’est indigné du fait que «de grands commis de l’Etat ont proféré des menaces à connotation régionaliste sans que ces ignominies n’aient soulevé ni sanction, ni condamnation, ni débat».
«Le pouvoir use de régionalisme et de tribalisme avec une vision féodale, selon Sadi, qui a noté que le ministère de l’Intérieur est devenu un Etat dans l’Etat». «La politique est pratiquée de deux manières par le pouvoir en se basant sur le conservatisme et le parasitage de toute expression autonome», selon Sadi.
Le premier responsable du RCD a annoncé, par ailleurs, l’édition d’un livre blanc contenant des témoignages sur les dépassements lors du scrutin ainsi que la constitution d’une fédération des élus locaux, si, selon lui, elle ne viendrait pas à être bloquée comme ce fut le cas dans le passé.
N. B.
http://www.jeune-independant.com/art...rticleId=34972
La société et l’Etat sont plus que jamais menacés
par Naïma B.
Les résultats des élections locales ne présagent rien de bon pour l’harmonie de la société et la stabilité de l’Etat, a déclaré Saïd Sadi, président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), lors d’une conférence de presse organisée au Centre international de presse après la proclamation des résultats des élections locales.
«Le scrutin a été géré dans des conditions de violence et d’irrégularité annoncées tout au long de sa préparation», selon Saïd Sadi, qui a fait part «d’agressions des militants de son parti dont certains ont été blessés où menacés par les agents de la coalition présidentielle aidés par les éléments des services de sécurité qui ont évacué les observateurs des partis de l’opposition notamment à Tébessa, Souk Ahras, Mila, Skikda, Sétif, Boumerdès et Alger».
Dans certaines régions du pays, à l’image de Collo, les citoyens sont intervenus pour empêcher la fraude, a-t-il en outre souligné. «La lecture politique de ce scrutin est claire, l’opposition est évacuée vers bled ssiba et la secte de Tikrit et sa clientèle sont installées dans le makhzen», a-t-il déclaré.
«Le pouvoir a chassé des centres urbains tous les partis de l’opposition démocratique qui ne sont pas sous sa coupe particulièrement le RCD, ce qui est extrêmement dangereux», selon le président du RCD, qui s’est étonné, en outre, du fait que son parti ait remporté des sièges dans des wilayas lointaines à l’instar de Tamanrasset, Illizi et Tindouf, alors qu’il n’a pas eu de sièges au niveau d’autres villes comme Alger, Boumerdès et Sétif, où le parti est plus enraciné.
«Alger avait le privilège d’être aussi la capitale de la fraude et de la corruption. A partir de 18 h, c’était entre autres par des procédés informatiques que les scores ont été attribués selon les injonctions de l’administration», a-t-il précisé.
Rappelant les conditions qui ont entouré la validation des listes électorales par l’administration, l’ancien candidat aux présidentielles s’est indigné du fait que «de grands commis de l’Etat ont proféré des menaces à connotation régionaliste sans que ces ignominies n’aient soulevé ni sanction, ni condamnation, ni débat».
«Le pouvoir use de régionalisme et de tribalisme avec une vision féodale, selon Sadi, qui a noté que le ministère de l’Intérieur est devenu un Etat dans l’Etat». «La politique est pratiquée de deux manières par le pouvoir en se basant sur le conservatisme et le parasitage de toute expression autonome», selon Sadi.
Le premier responsable du RCD a annoncé, par ailleurs, l’édition d’un livre blanc contenant des témoignages sur les dépassements lors du scrutin ainsi que la constitution d’une fédération des élus locaux, si, selon lui, elle ne viendrait pas à être bloquée comme ce fut le cas dans le passé.
N. B.
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