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Mme Bounab, une femme aux commandes de l'APC de Kouba
Plus qu'une élection, elle a eu droit à un véritable plébiscite. Elle, c'est le nouveau P/APC de Kouba, Mme Saïda Bounab, cadre supérieur au ministère de la Solidarité nationale et tête de liste du FLN pour les élections communales du 29 novembre.
Abder Bettache - Alger (Le soir) - Le sourire aux lèvres, accompagnée de son époux, elle quitte le siège de la kasma — transformé en QG de campagne — situé à une centaine de mètres de l’APC. Elle rentre chez elle, après y avoir passé près de vingt heures. En notre direction, elle lance : «Nous avons réalisé l’essentiel.» Il est minuit passée d’une trentaine de minutes, Mme Bounab est fière d’avoir hissé haut les couleurs de son parti, le FLN.
En décrochant huit sièges sur les vingt-trois mis en compétition, la «psychologue», qui a damé le pion à ses concurrents immédiats, portés sur des listes de partis tels que le FFS, le RCD, le RND et autre MSP, se prépare d’ores et déjà à faire le diagnostic de la municipalité, dont elle aura la charge durant cinq années. Cette femme, la quarantaine, aux yeux noisette perçants, nous fait l'éloge de Kouba, qui, selon elle, ressemble davantage à une petite ville de province qu'à une banlieue.
Cela fait un peu plus de quarante ans qu'elle vit à Kouba. Native de Belouizdadt, cette mère de famille (deux filles et un garçon) a mené, selon ses dires, «de front carrière politique et vie professionnelle». «Je suis cadre supérieur au ministère de la Solidarité nationale et je suis également militante du FLN et c’est un honneur pour moi en tant que femme de défendre les couleurs de mon parti», explique-t-elle.
Jeudi 29 novembre, jour J. La tête de liste du FLN à Kouba a rejoint son QG de campagne depuis quatre heures. «Je suis debout depuis 6h du matin, alors que la veille j’ai quitté les lieux à une heure tardive. C’est important pour nous d’être prêts et procéder aux dernières retouches», dit-elle sur un ton serein. L’endroit, elle le connaît parfaitement. La grande salle de réunions est transformée en la circonstance en salle d’opération. C’est à ce niveau que sont concentrées toutes les informations.
Il faut dire que Mme Bounab est responsable de kasma de sa localité depuis plus d’une année. Une autre étape de son ascension politique. Pour ses proches collaborateurs, «il ne s’agit là que d’une juste consécration de son parcours de militante ». En ce jour de scrutin, le siège de la kasma est presque vide. Les militants et autres collaborateurs de la candidate sont sur le terrain. La tête de liste, deux mobiles à la main, est en contact permanent avec l’extérieur. «Je suis informée du moindre détail et à mon tour je communique ces informations au mouhafadh. C’est une organisation parfaite que nous avons mise en place», explique notre interlocutrice, qui vient d’être rejointe par sa fille, également militante du FLN.
Il est 13h passées. Mme Bounab se retire dans son bureau et échange quelques propos avec son époux, venu lui aussi apporter son soutien. A l’extérieur, il pleut à torrents, d’où l’inquiétude d’une abstention record au niveau de la municipalité. «Je suis confiante. Mes voisins, les commerçants, voire la population locale me connaissent. Ils sortiront pour voter. J’en suis certaine», rassure-t-elle.
Notre interlocutrice, qui affiche malgré elle certains signes de fatigue, se rappelle toujours de cette journée où elle a été victime d’une agression physique commise par deux individus. Cela s’est passé après que Mme Bounab eut été désignée tête de liste. Conséquence : quinze jours d’incapacité de travail. Les agresseurs ? «On a voulu la décourager pour ne pas mener la liste FLN aux communales », nous confie un de ses proches collaborateurs. «L’enquête judiciaire lèvera le voile sur cette affaire et je laisse la justice faire son travail», nous dit-elle, évitant de faire trop de commentaires sur cette affaire pour ne se consacrer qu’à l’événement du jour.
Il est 18h. Deux heures nous séparent de la fermeture de l’opération électorale. Mme Bounab est toujours dans son bureau de campagne. La tension est montée d’un cran, d’où son refus de mettre les pieds dehors. Vous êtes un peu stressée ? lui demande-t-on. «Non, absolument pas. J’ai toujours la forme et puis je garderai le sourire quels que soient les résultats», réplique-t-elle. Depuis une heure, ses deux mobiles retentissent sans cesse. Ses proches et amis demandent de ses nouvelles. Ses parents qui seront partis le lendemain du scrutin (vendredi 30 novembre) aux Lieux Saints de l’Islam prient pour elle. La candidate, les yeux larmoyants, retient difficilement ses émotions, mais elle fait semblant de résister. La scène est forte. Subitement, elle décide de rejoindre son mari, qui se trouve dans son bureau et qu’elle nous présente.
21h. L’opération de dépouillement a déjà commencé depuis une heure. Mme Bounab préfère rester dans son bureau. Les premiers résultats tombent. L’information fait le tour du siège de la kasma. «C’est une question de temps, la victoire est pour nous», souligne un jeune militant, euphorique. Son adversaire immédiat, en l’occurrence le RND, la talonne de près. 23h30.
Le dépouillement est fini. La joie est totale. La liste conduite par Mme Bounab arrive en tête avec huit sièges, loin derrière son concurrent immédiat, le RND, qui a décroché quatre sièges. La «Ségolène Royal» version FLN est-elle née ? «Non, je suis Mme Bounab, l’Algérienne militante du FLN», affirme-t-elle.
A. B. (Le Soir d'Algérie)
Abder Bettache - Alger (Le soir) - Le sourire aux lèvres, accompagnée de son époux, elle quitte le siège de la kasma — transformé en QG de campagne — situé à une centaine de mètres de l’APC. Elle rentre chez elle, après y avoir passé près de vingt heures. En notre direction, elle lance : «Nous avons réalisé l’essentiel.» Il est minuit passée d’une trentaine de minutes, Mme Bounab est fière d’avoir hissé haut les couleurs de son parti, le FLN.
En décrochant huit sièges sur les vingt-trois mis en compétition, la «psychologue», qui a damé le pion à ses concurrents immédiats, portés sur des listes de partis tels que le FFS, le RCD, le RND et autre MSP, se prépare d’ores et déjà à faire le diagnostic de la municipalité, dont elle aura la charge durant cinq années. Cette femme, la quarantaine, aux yeux noisette perçants, nous fait l'éloge de Kouba, qui, selon elle, ressemble davantage à une petite ville de province qu'à une banlieue.
Cela fait un peu plus de quarante ans qu'elle vit à Kouba. Native de Belouizdadt, cette mère de famille (deux filles et un garçon) a mené, selon ses dires, «de front carrière politique et vie professionnelle». «Je suis cadre supérieur au ministère de la Solidarité nationale et je suis également militante du FLN et c’est un honneur pour moi en tant que femme de défendre les couleurs de mon parti», explique-t-elle.
Jeudi 29 novembre, jour J. La tête de liste du FLN à Kouba a rejoint son QG de campagne depuis quatre heures. «Je suis debout depuis 6h du matin, alors que la veille j’ai quitté les lieux à une heure tardive. C’est important pour nous d’être prêts et procéder aux dernières retouches», dit-elle sur un ton serein. L’endroit, elle le connaît parfaitement. La grande salle de réunions est transformée en la circonstance en salle d’opération. C’est à ce niveau que sont concentrées toutes les informations.
Il faut dire que Mme Bounab est responsable de kasma de sa localité depuis plus d’une année. Une autre étape de son ascension politique. Pour ses proches collaborateurs, «il ne s’agit là que d’une juste consécration de son parcours de militante ». En ce jour de scrutin, le siège de la kasma est presque vide. Les militants et autres collaborateurs de la candidate sont sur le terrain. La tête de liste, deux mobiles à la main, est en contact permanent avec l’extérieur. «Je suis informée du moindre détail et à mon tour je communique ces informations au mouhafadh. C’est une organisation parfaite que nous avons mise en place», explique notre interlocutrice, qui vient d’être rejointe par sa fille, également militante du FLN.
Il est 13h passées. Mme Bounab se retire dans son bureau et échange quelques propos avec son époux, venu lui aussi apporter son soutien. A l’extérieur, il pleut à torrents, d’où l’inquiétude d’une abstention record au niveau de la municipalité. «Je suis confiante. Mes voisins, les commerçants, voire la population locale me connaissent. Ils sortiront pour voter. J’en suis certaine», rassure-t-elle.
Notre interlocutrice, qui affiche malgré elle certains signes de fatigue, se rappelle toujours de cette journée où elle a été victime d’une agression physique commise par deux individus. Cela s’est passé après que Mme Bounab eut été désignée tête de liste. Conséquence : quinze jours d’incapacité de travail. Les agresseurs ? «On a voulu la décourager pour ne pas mener la liste FLN aux communales », nous confie un de ses proches collaborateurs. «L’enquête judiciaire lèvera le voile sur cette affaire et je laisse la justice faire son travail», nous dit-elle, évitant de faire trop de commentaires sur cette affaire pour ne se consacrer qu’à l’événement du jour.
Il est 18h. Deux heures nous séparent de la fermeture de l’opération électorale. Mme Bounab est toujours dans son bureau de campagne. La tension est montée d’un cran, d’où son refus de mettre les pieds dehors. Vous êtes un peu stressée ? lui demande-t-on. «Non, absolument pas. J’ai toujours la forme et puis je garderai le sourire quels que soient les résultats», réplique-t-elle. Depuis une heure, ses deux mobiles retentissent sans cesse. Ses proches et amis demandent de ses nouvelles. Ses parents qui seront partis le lendemain du scrutin (vendredi 30 novembre) aux Lieux Saints de l’Islam prient pour elle. La candidate, les yeux larmoyants, retient difficilement ses émotions, mais elle fait semblant de résister. La scène est forte. Subitement, elle décide de rejoindre son mari, qui se trouve dans son bureau et qu’elle nous présente.
21h. L’opération de dépouillement a déjà commencé depuis une heure. Mme Bounab préfère rester dans son bureau. Les premiers résultats tombent. L’information fait le tour du siège de la kasma. «C’est une question de temps, la victoire est pour nous», souligne un jeune militant, euphorique. Son adversaire immédiat, en l’occurrence le RND, la talonne de près. 23h30.
Le dépouillement est fini. La joie est totale. La liste conduite par Mme Bounab arrive en tête avec huit sièges, loin derrière son concurrent immédiat, le RND, qui a décroché quatre sièges. La «Ségolène Royal» version FLN est-elle née ? «Non, je suis Mme Bounab, l’Algérienne militante du FLN», affirme-t-elle.
A. B. (Le Soir d'Algérie)
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