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Bouteflika-Sarkozy serait-il le binôme gagnant ?

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  • Bouteflika-Sarkozy serait-il le binôme gagnant ?

    La relation algéro-française, qui a de tout temps évolué en dents de scie, trouvera-t-elle en le couple Bouteflika-Sarkozy le binôme idéal qui la consolidera au mieux, à défaut de la parfaire ? Le président Chirac, qui se passionna pour un «traité d’amitié» entre la France et l’Algérie, dut, sa fin de règne arrivée, ramasser les lambeaux de son rêve brisé sur des remparts que la mémoire n’a toujours pas fini d’en ériger.

    Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir) - Pourtant rien, avant cette fameuse loi du 23 février 2005 qui vanta les mérites de la colonisation française, ne prédestinait l’échec du rapprochement engagé entre Paris et Alger, tant le couple Bouteflika-Chirac s’efforçait à une certaine dextérité diplomatique pour entretenir la bonne entente. Le couple se congratulait tellement qu’il donnait l’impression d’avoir trouvé la potion politique qui le prémunit contre une mémoire volcanique.

    Le président Chirac ne méprisa plus la destination algérienne. Il est venu à trois reprises en l’espace de quatre ans. Une performance qu’on ne connaît pas à d’autres présidents français avant lui. En 2004, il se permit même une escale algéroise, rien que pour féliciter le président Bouteflika qui venait d’arracher son second mandat consécutif à la tête de la magistrature suprême.

    Expression d’amitié s’il en est, cette visite trahissait, en réalité, un empressement français à vite conclure le «traité d’amitié» que par ailleurs le président Bouteflika, de son côté, désirait ardemment comme preuve supplémentaire d’une prouesse diplomatique bien réussie. L’illusion d’une parfaite entente aurait encore peut-être duré n’était cette inspiration de mauvais goût de l’UMP, le parti présidentiel qui, pendant que Chirac et Bouteflika réfléchissaient assurément à arrêter la date du cérémonial qui scellera les grandes amours entre leurs deux pays respectifs, œuvrait à donner bonne conscience à la France coloniale.

    La loi du 23 février 2005, louant les vertus de la colonisation et les courroux qu’elle aiguisa tardivement, il est vrai, ici en Algérie, tout allait s’aborder. Presque entièrement, puisque dans le magma des réactions que cette loi suscita en Algérie, de la part du président Bouteflika lui-même, se perdit aussi cette notion de substitution qu’aurait été «le partenariat d’exception ». L

    e président Chirac a raté d’être Chirac l’Africain. Nicolas sarkozy, qui lui succéda à l’Elysée, y parviendra-t-il lui ? Pas si sûr. Déjà qu’il coupa court, avant son investiture, à toute spéculation sur l’éventualité de la repentance de la France pour ses crimes coloniaux en Algérie.

    Sarkozy a clairement décliné son refus de guider la France vers cette repentance. Néanmoins, il ne reste pas blotti derrière ce niet. Il fréquente tout de même le président Bouteflika. Assidûment même, comme l’a fait son prédécesseur. Le couple Bouteflika-Sarkozy se substitue parfaitement au couple Bouteflika-Chirac. Avec cependant moins d’effets d’annonces trompeurs. Alger a appris à être prudente, excessivement même.

    La France, depuis l’épisode Chirac et la loi du 23 février, sait de quels marécages il ne lui faudra pas s’approcher. Le président Sarkozy, qui rivalise avec les lepénistes sur certaines questions de politique intérieure, travaille à contourner le terrain miné du passionnel. Il a un projet à vendre : l’Union méditerranéenne. Il y ajoute une dose de «realpolitik» qui lui impose de flairer les bonnes opportunités d’investissements. C’est cette double quête qui le fait venir demain en Algérie dans une visite d’Etat de deux jours.

    Mais il n’aura pas réussi à se mettre hors de portée de la polémique. Son idée — qu’il dut abandonner par la suite — de se faire accompagner par Enrico Macias l’a mis vite dans le collimateur d’une famille révolutionnaire mais aussi de ministres de la République qui ne l’ont guère ménagé.

    Au président Bouteflika de faire le rappel de ce que la diplomatie relève de sa seule prérogative et du coup, désavouer son ministre pour que la tempête baisse. Sarkozy encaisse sans trop s’agiter. Il a considéré la polémique close. Alger ne semble pas disposée à en rajouter. Le couple Bouteflika –Sarkozy évite de trop passionner sa relation. Peut-être ainsi il parviendra à poser les jalons d’une coopération basée sur l’intérêt mutuel. Il faudra certainement pour cela que Sarkozy soit réellement animé d’une vocation africaine qui ne soit pas forcément segmentée dans le cadre de l’union méditerranéenne.

    S. A. I.

  • #2
    Sarkozy a clairement décliné son refus de guider la France vers cette repentance
    C'est étrange que même nos journalistes Algériens tombent dans le piège des mots que leur tendent leurs collègues Français...
    Repentance ?
    C'est une ânerie, de surcroît chargée de christiannisme que l'Algérie n'a jamais demandé...
    Ni même excuses au fond....
    Reconnaissance des faits...ni plus, ni moins...

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