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France-Algérie: quand la mémoire va dans le mur

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  • France-Algérie: quand la mémoire va dans le mur

    Par David Servenay (Rue89) 12H00 02/12/2007

    Inauguré à Perpignan, un Mur des disparus indigne les Algériens et illustre les ambiguïtés de la "politique de mémoire" française.




    Les retrouvailles entre deux nations sont souvent affaire de commémoration. Dix jours avant sa visite en Algérie ce lundi, alors qu'il était en Chine, le président Sarkozy a laissé un de ses ministres (le secrétaire d'Etat aux Anciens combattants, Alain Marleix) inaugurer un monument ambigu sur la guerre d'Algérie. Un geste vivement critiquée par la presse algérienne.

    Inauguré dimanche 25 novembre à Perpignan, le Mur des disparus se veut un hommage à la "mémoire des disparus français et harkis de la guerre d’Algérie", "morts sans sépulture" précise la plaque apposée dans le couvent Sainte-Claire de Perpignan.

    Autrement dit, les Français installés en Algérie qui, entre la signature des accords d'Evian et l'évacuation effective de l'armée et de l'administration tricolore, à l'été 1962, furent l'objet de représailles de la part du FLN.

    Des citations de Camus et de Benaïssa masquées au dernier moment

    Cette liste, qui comporte 2 619 noms gravés sur dix plaques en bronze, a été établie par les initiateurs du monument: le Cercle algérianiste. Avec l'appui des associations de harkis et sans l'aide d'un comité scientifique, mais en rassemblant les cas signalés par les familles de rapatriés. Au milieu des plaques, deux citations: l'une est de l'écrivain Jean Brune, l'autre est un extrait des "Mémoires d'outre-tombe" de Chateaubriand:

    "Ce n’est pas tuer l’innocent comme innocent qui perd la société, c’est de le tuer comme coupable."

    En réalité, ces plaques, ajoutées au dernier moment, masquent une polémique ayant opposé le Cercle algérianiste à l'écrivain algérien Slimane Benaïssa et à Catherine Camus, ayant-droit et fille d'Albert Camus. Les rapatriés voulaient graver des citations des deux intellectuels. Pour cela, ils ont, dans un premier temps, affirmé que le monument rendrait hommage à "tous les disparus" de la guerre. Lorsqu'ils se sont aperçus que seule la catégorie "française" était concernée, Benaïssa et Camus ont fait marche arrière.

    Une "politique de mémoire assumée" vivement critiquée à Alger

    L'inauguration a rassemblé 5000 personnes, dont le secrétaire d'Etat à la Défense chargé des Anciens Combattants. Dans son discours, Alain Marleix a repris l'air de campagne du candidat Sarkozy, souhaitant une "politique de mémoire assumée". Non sans préciser: "La mémoire doit devenir ce qui nous rassemble enfin quarante-cinq ans après les faits"...

    Problème: sur l'autre rive de la Méditerranée, ce geste ne passe pas. La Tribune Algérie n'hésite pas à parler le jour même de "mur de la honte". Dans un appel signé par des personnalités dans le quotidien El Watan, une évidence est rappelée aux responsables politiques d'aujourd'hui:

    "Plus fondamentalement, dépasser le contentieux franco-algérien implique une décision politique, qui ne peut relever du terme religieux de 'repentance' . Et des 'excuses officielles' seraient dérisoires.

    "Nous demandons donc aux plus hautes autorités de la République française de reconnaître publiquement l’implication première et essentielle de la France dans les traumatismes engendrés par la colonisation en Algérie."

    Le voyage du Président Nicolas Sarkozy est aussi l'occasion de remettre à plat quelques promesses de campagne. Promesses sur lesquelles revient Gilles Manceron, historien, vice-président de la Ligue des Droits de l'Homme, et spécialiste des questions liées à la mémoire coloniale

  • #2
    Le devoir de mémoire c'est aussi reconnaitre qu'effectivement au lendemain de l'indépendance des français ou des pieds noirs ou des harkis ont effectivement été assassinés sur le sol algérien. Pourquoi le nier puisque nous savons tous que c'est vrai ???
    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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    • #3
      y a les fanatiques , y a les limités intellectuellement , y a les bornés sur eux mêmes, y a les bouffies d' ideologies, y a les naîfs..et y a la classe politique malhonnête ou mediocre


      Si des Perpignan sont amenés à se produire , c' est bien evidemment de la faute des officiels français en premier lieu .

      On sait ce qui doit être fait et dit pour que les memoires fragmentées ne se muent pas en obstacles au depassement de l'Histoire par l'Algerie et par la France

      Zwina
      la Tribune ne contre attaque pas efficacement pour contribuer à la reconnaissance par la France de la violence de la colonisation et des crimes .

      Ils ont mis 100 ans ( intelligente exageration marseillaise) pour opposer aux français anti reconnaissance , l'argument des demandes françaises de repentance à la Turquie .

      ça change des arguments genre :
      l'un qui crie ..''c'est Le Pen à perpignan'' ..et l'autre qui lui repond..''vous GIA ., c'est ma souveraineté nationale, mon peuple ''' .

      ça va durer encore longtemps ces arguments à la noix qui font pas avancer le schmilblik ?

      Sinon l'appel LDH est tres tres bien et depasse de loin l'article de la Tribune.

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      • #4
        un Mur des disparus indigne les Algériens
        oh.......mais quoi??? qui ?? quand????? je ne connais aucun Algérien indigné pas le mur !!!!!!!

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