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Vivendi crée le premier éditeur mondial des jeux vidéo

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  • Vivendi crée le premier éditeur mondial des jeux vidéo

    Source les Echos du 03/12/2007

    Le groupe français va fusionner ses actifs dans le jeu vidéo avec ceux de l'éditeur américain Activision. Le nouvel ensemble, dont Vivendi détiendra jusqu'à 68 % du capital, est valorisé 19,8 milliards de dollars. C'est la grande revanche de la division jeux vidéo du groupe français, longtemps très déficitaire, qui doit sa seconde vie à « World of Warcraft ».

    La création d'Activision Blizzard va redistribuer complètement les cartes.

    Les investisseurs attendaient une opération « structurante » de la part de Vivendi, la voici. Le groupe français de médias et de télécommunications a annoncé hier soir la fusion de ses actifs dans les jeux vidéo, réunis sous la bannière Vivendi Games, avec ceux de l'américain Activision. L'opération, qui devrait être finalisée au premier semestre 2008, donnera naissance au plus important éditeur indépendant de jeux vidéo dans le monde, valorisé 19,8 milliards de dollars avec un chiffre d'affaires de 3,8 milliards de dollars. Cette annonce est la plus importante, et la plus significative, pour Vivendi depuis que Jean-Bernard Lévy a pris les rênes du directoire en avril 2005. Elle constitue également une revanche pour la division jeux vidéo du groupe français.

    Longtemps très déficitaire, un temps mise en vente, sans succès, par sa maison mère, Vivendi Games vit depuis trois ans une véritable résurrection avec le succès du jeu « World of Warcraft », développé par Blizzard et permettant à des centaines de milliers de participants de jouer ensemble en ligne. Avec 9,3 millions d'abonnés à ce jour, ce jeu représente la majeure partie du chiffre d'affaires de Vivendi Games. Sur les neuf premiers mois de l'année, le chiffre d'affaires de cette société a atteint 716 millions d'euros (+ 50 %) et son résultat opérationnel s'est envolé de 86 %, à 160 millions. Pour Vivendi, le rapprochement avec Activision permet aussi d'extérioriser la valeur d'un actif (8,1 milliards de dollars) plutôt méconnu des investisseurs, au grand dam de la direction du groupe français.

    Mais, revers de la médaille, Vivendi Games compte aussi un énorme retard sur le segment des jeux sur console. Un lourd handicap à l'heure où, la transition technologique terminée, les machines de nouvelle génération - la Wii de Nintendo, la PlayStation 3 de Sony et la Xbox 360 de Microsoft - font décoller le marché.

    Complémentarité

    La fusion avec Activision apporte une solution a priori complète, l'américain étant très présent sur ces fameuses consoles et offrant des complémentarités parfaites, tant au niveau géographique que sur les lignes de produits. Qui plus est, contrairement au numéro un mondial Electronic Arts, Activision a bien pris le virage des nouvelles consoles et connaît une croissance très forte.

    De 1,5 milliard de dollars pour l'exercice clos en mars dernier, son chiffre d'affaires atteindra 2,3 milliards pour celui en cours, selon les prévisions remises à jour la semaine dernière par le groupe, soit une hausse supérieure à 50 %. L'éditeur, présidé par Robert Kotick, bénéficie du succès de jeux comme « Spiderman » ou « Call of Duty » et, surtout, de celui de « Guitar Hero » (qui permet de se prendre pour une star du rock), un jeu dont la dernière version a permis à Activision d'être l'éditeur numéro un aux Etats-Unis en octobre avec une part de marché de 28,7 %. « Cela faisait longtemps que nous voulions faire un leader global des jeux, et nous avions détecté Activision comme partenaire idéal », explique aux « Echos » Jean-Bernard Lévy, le président du directoire de Vivendi. De fait, les discussions entre les deux groupes ont débuté en janvier dernier et ont donc mis près d'un an pour aboutir.

    Côté chiffres, la nouvelle entité, baptisée Activision Blizzard, dépassera le leader historique du secteur des éditeurs indépendants, l'américain Electronic Arts, qui attend un chiffre d'affaires compris entre 3,35 et 3,65 milliards de dollars pour son exercice clos en mars 2008. En 2009, le nouveau groupe devrait réaliser un chiffre d'affaires de l'ordre de 4,3 milliards de dollars et, espère-t-il, conforter cette position en se développant notamment en Asie.

    L'opération se fait à moindre coût pour Vivendi (voir encadré) et elle lui permet donc de faire un mouvement significatif sur un segment en pleine croissance. Autant les opérations de rachat de TPS par Canal+ en 2006 et de BMG Publishing par Universal Music cette année apparaissaient comme défensives, autant la création d'Activision Blizzard se veut largement offensive. Selon une étude publiée en juin par le cabinet d'études PricewaterhouseCoopers, le marché mondial des jeux vidéo devrait représenter un chiffre d'affaires de 49 milliards de dollars à l'horizon de 2011, contre 32 milliards en 2006. Le secteur affiche un taux de croissance de 9 % en moyenne par an, porté par les consoles de nouvelle génération, le jeu en ligne et le jeu sur mobile, que l'on ne retrouve sur aucun marché du divertissement dans les pays occidentaux et qui mettent aujourd'hui le jeu vidéo devant la musique ou le cinéma. Reste, pour le groupe, à orchestrer avec succès cette fusion en retenant les meilleurs développeurs des deux sociétés. Le tout dans un secteur connu pour son taux élevé de rotation des effectifs.

    Une opération en deux temps

    Vivendi Games, valorisé 8,1 milliards de dollars dans
    le cadre de cette opération, sera fusionné avec une filiale d'Activision. En parallèle, Vivendi va acquérir, moyennant 1,7 milliard de dollars, 62,9 millions d'actions nouvelles Activision. Après dilution, le groupe français détiendra 52 % du nouvel ensemble Activision Blizzard. Dans un second temps, Activision Blizzard lancera une offre publique, d'un montant de 4 milliards de dollars, sur un maximum de 146,5 millions de ses propres actions. Vivendi achètera pour 700 millions de dollars de ces actions. Si cette offre est souscrite en totalité, Vivendi détiendra 68 % du nouvel ensemble, qui restera coté sur le Nasdaq.
    Le conseil d'administration sera composé de onze membres, dont six nommés par Vivendi, deux dirigeants d'Activision et trois administrateurs indépendants siégeant actuellement chez l'américain. Le conseil de la nouvelle entité sera présidé par René Pénisson, actuel président de Vivendi Games, et, une fois la fusion finalisée, Robert Kotick, lePDGd'Activision, deviendra DG d'Activision Blizzard.
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet

  • #2
    Pour les amateurs, sachez que le nouveau nom (atroce je vous l'accorde) Activision Blizzard n'apparaitra nul part.

    Sinon remarquer que ces grand groupe déteste admettre ne pas être premier, parce que c'est Nintendo le plus grand éditeurs de jeu vidéo au monde. C'est la raison pour laquelle il utilise l'expression "indépendant".
    >>> Hawshcast <<<
    Le podcast emmerdeur live from Oran!

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