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Les conditions de séjour des algériens en france remises en cause

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    La France serait-elle en passe de revoir les conditions de séjour des Algériens ?
    C’est du moins ce que laisse entendre Nicolas Sarkozy qui estime que «les textes adoptés au lendemain de l’indépendance ne doivent pas rester figés». Le président français se dit prêt à en discuter avec son homologue algérien.

    Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Les titres de séjour, instaurés en 1968, pourraient dans cette optique être révisés. C’est en réponse à une question relative à l’immigration choisie que Nicolas Sarkozy a évoqué la «spécificité» algérienne, expliquant que la France avait instauré une carte «compétences et talents» qui prévoit le retour de son bénéficiaire au bout de 3 ans, et qui est renouvelable une fois seulement, mais qui ne concerne pas les Algériens. «Cette carte ne s’applique malheureusement pas, pour le moment, aux ressortissants algériens séjournant en France, qui relèvent d’une convention particulière, celle de 1968», déplore le président français dans l’entretien accordé à l’APS. Nicolas Sarkozy dit accorder une grande importance à la question de la circulation des personnes et reconnaît qu’en la matière, il reste encore beaucoup à faire. «Le président Bouteflika a eu l’occasion de me dire, et même de m’écrire, que c’était pour lui un sujet important, et je vous assure qu’il ne l’est pas moins pour moi», dit-il, affirmant avoir donné des instructions pour que le traitement des demandeurs de visa se fasse dans le respect de la dignité humaine. «Je vous accorde que tout n’est pas parfait et qu’il reste encore des progrès à faire, notamment concernant les délais de délivrance des visas ou le traitement de certains cas particuliers. Sachez, en tout cas, que j’ai donné des instructions pour que l’on attache une attention prioritaire à ces problèmes, et que l’on traite les demandeurs de visa avec le maximum de respect et d’humanité», reconnaît le président français qui ajoute : «Nous avons développé les visas de circulation de longue durée, Mais je veux faire plus. Je veux que ces visas de circulation soient beaucoup plus systématiques pour les personnes qui ne présentent pas de risque migratoire, je veux qu’ils aient la durée la plus longue possible. Et tout cela, je le souligne sur la base de la réciprocité, car il ne faut pas voir les choses dans un seul sens, Algérie-France, mais aussi France-Algérie.» En dépit des problèmes que pose la circulation des personnes, le président français se dit résolument décidé à tourner le dos au passé. «Je pense que nous devons nous tourner d’abord vers l’avenir, car les nouvelles générations, qui forment dans votre pays la grande majorité de la population, ne vont pas attendre que les adultes aient fini de régler les problèmes du passé», dit-il, conscient des apesanteurs de l’histoire qui, à ses dires, «continue parfois à s’interposer entre nous. Il ne faut pas l’ignorer mais l’assumer. Cela demandera encore un peu de temps de part et d’autre, car il y a des blessures, des deux côtés, qui ne sont pas refermées. Mais on peut progresser et je suis sûr que, pas à pas, nous pourrons rapprocher notre lecture de l’histoire et réconcilier nos mémoires». Comme preuve de sa bonne foi, il a évoqué la remise des plans de pose de mines et promet de faire plus. «Il y a d’autres dossiers de mémoire sur lesquels il sera possible de progresser, comme celui des archives, et on y arrivera, dès lors que ce travail sera confié à des experts, dans un esprit de recherche de la vérité, en évitant, de part et d’autre, toute approche idéologique ou toute instrumentalisation politique, comme cela est, malheureusement, encore parfois le cas» ditil, préférant «aller vers le concret». A ce sujet, il estime que les échanges commerciaux entre l’Algérie et la France sont «équilibrés» mais pense que «les investissements ne se décrètent pas et, en dépit de tous les efforts qui ont déjà été faits du côté algérien et des réformes qui ont été engagées, il y a encore beaucoup à faire pour lever certains obstacles et attirer les entreprises françaises. Un des points essentiels pour attirer les investisseurs étrangers est de disposer d’un secteur bancaire performant, et nos entreprises espèrent que les réformes engagées dans ce secteur seront poursuivies». A une question relative au projet de l’Union méditerranéenne, le président français a tenu à préciser que «l’Union méditerranéenne n’a pas vocation à remplacer les cadres de coopération existants, qu’il s’agisse du partenariat euro-méditerranéen ou d’enceintes plus informelles, comme le dialogue 5+5 ou le Forum méditerranéen, auxquels nous restons, comme l’Algérie je crois, très attachés» et d’ajouter : «A travers le projet d’Union méditerranéenne, je souhaite surtout donner un nouveau souffle et une nouvelle impulsion à nos relations avec les pays du sud de la Méditerranée. Il s’agit pour les pays riverains du nord et du sud de la Méditerranée de répondre ensemble, dans une véritable logique de partenariat, d’égal à égal». Quel rôle y prévoit-il pour l’Algérie ? Le président français répond que «l’Algérie est évidemment un partenaire essentiel dans ce projet d’Union méditerranéenne. Nous en avions déjà beaucoup parlé avec le président Bouteflika lors de ma première visite, en juillet dernier. Cette nouvelle visite sera l’occasion d’aller encore plus loin dans la réflexion et de discuter avec lui des projets qui intéressent plus particulièrement l’Algérie et que nous pourrions porter ensemble».


    - Le Soir d'Algerie
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