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Quels sont les raisons officielles de l'arrestation de Mohamed Benchicou?

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  • Quels sont les raisons officielles de l'arrestation de Mohamed Benchicou?

    Bonjour,

    Je m'intéresse depuis peu à l'affaire de l'emprisonnement du directeur du journal Le Matin, Monsieur Mohamed Benchicou, j'ai cherché sur le net les raisons officielles qui ont été donnés pour son arrestation mais je ne les trouve nulle part..

    Sur son site de soutien on a parle vaguement de la détention de bons de caisse à un passage à la douane mais c'est pas clair..

    J'ai également fait une recherche sur ce forum mais je n'ai trouvé que des posts polémiques dans lesquels on ne parle pas des raisons de l'arrestation.

    Je ne cherche pas de réponse militante sur le droit de la presse en Algérie ou une critique de Boutef mais seulement les faits juridiques qui ont été retenus dans ses différents procés.

    Si quelqun pouvait m'éclairer sur la question ou me donner des liens vers des articles traitant du sujet ce serait gentil..

    merci d'avance.

  • #2
    et bien en fait les autorités l'ont trouvé à l'aéroport (de retour de paris) en possession de 2 millions de DA. bizzare! et bien en fait (du moins leur service ) utilise des DA pour essayer "d'aider" es journalistes algeriens, pas tous bien sûr, en fait ila arrivent à avoir cette argent par le biais de l'ambassade vu qu'ils ont des bons du trésor, et c'est anonyme, alors à chaque fin d'année ils laissent un peut d'argent de côté pour les raisons que l'on connait. et partout dans le monde d'ailleurs.
    Ils ont enormement utilisé cette manoeuvre durant le terrorisme.

    C'est l'une des raisons il y en a plusieurs.

    mais ce que je voulais dire est que le journalisme algérien, est immature, et n'a pas d'ethique pour l'instant, il y a des bornes à ne pas depasser, surtout lorsque l'on insulte carrement quelqu'un.

    mais heureusement qu'il y a des journalistes encore valable dans ce pays, dieu merci.

    mais par contre je ne connais pas dutout Mr benchicou(en tant que journaliste), mais son incarceration est quand même un peut tirer par les cheuveux , il est malade en plus.

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    • #3
      Salut Lille-Oran,

      Voici un lien qui pourrait peut être t'intéresser dans l'affaire Benchicou

      www.terredescale.net/article.php3?id_article=323
      Qui béné amat béné castigat

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      • #4
        Benchicou a été accusé de ''Transfert illégal de capitaux et infraction à la législation régissant le marché des changes''

        Voir article 20 du Code des douanes
        et éventuellement:

        http://www.bank-of-algeria.dz/docs1.htm

        (pour le code des douanes : voir le site: lexalgeria)
        Dernière modification par calif_70, 03 juin 2005, 15h27.
        Qui béné amat béné castigat

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        • #5
          Merci à vous deux je comprends mieux le problème à présent..

          Gonzito> je ne veux pas sortir du cadre "objectif" de cette affaire mais entre nous je suis assez d'accord avec toi, ça m'agace sérieusement de voir nos journalistes passer leurs temps à dénoncer la censure devant les médias français (qui adorent ça!) alors qu'en lisant la presse algérienne et la manière dont elle critique sans cesse le gouvernement (ce que je ne conteste pas du tout) on voit bien que la liberté d'expression est quand même assez préservée chez nous.. les journalistes français ne se permettrait pas le quart de ce que ce que s'autorisent nos journalistes..

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          • #6
            Bouteflika Une Imposture Algerienne

            et voici l'article de benchicou concernant ce livre.

            Prologue

            Ce livre doit beaucoup au président Bouteflika d'avoir vu le jour.
            En décidant, par velléité contre un journal qui le dérangeait, de placer son directeur sous contrôle judiciaire, lui interdisant de quitter le territoire national, le chef de l'Etat a procuré au journaliste que je suis cette stabilité que la presse interdit souvent à ceux qui la pratiquent. J'ai pu ainsi prendre le temps de mes contacts, lire et compulser les quelques détails qui m'ont laissé entrevoir une carrière sans grandeur.
            Ce livre n'est cependant pas un portrait à charge.
            Il eût été bien superflu d'accabler l'homme quand il n'est en définitive que l'enfant adultérin d'un système grabataire et d'une démocratie violée.
            Ce livre serait plutôt chronique d'un temps perdu.
            Abdelaziz Bouteflika est la rançon, une de plus, versée par l'Algérie aux dépositaires divins de ce scrutin censitaire par lequel se choisit encore un chef d'Etat dans l'ombre.
            L'imposture Bouteflika est née d'une certaine urgence, pour le système acculé, à conférer respectabilité à une carrière sans relief : l'Algérie était invitée à entrer au XXIe siècle sous la direction d'une figurine dont on avait fabriqué la gloire pour mieux s'en convaincre du destin.
            D'un auxiliaire militaire on fit alors un civil réformateur, d'un autodidacte inaccompli un lettré, d'un maquisard occasionnel un héros de guerre, d'un noceur avéré un diplomate brillant, d'un dignitaire un opposant, d'un diviseur un rassembleur, d'un revanchard narcissique un prophète On a même fait de Bouteflika un célibataire endurci, alors que l'homme est marié depuis 13 ans !
            Les parrains de ces sortilèges, pris à leur propre jeu, s'émeuvent, cinq ans après, que d'une vie si falsifiée on n'eût pu sortir qu'un président défaillant et sans envergure, intrigant, coupé de son époque, inapte à l'écoute, dépassé par ses charges
            L'homme n'était pas préparé aux grandes décisions.
            Méditer Bouteflika est vital pour les ultimes diagnostics de nos illusions. Au bout, nous ne saurons pas forcément ce qu'il faudra faire pour nos enfants. Nous saurons, en revanche, un peu plus de ce qu'il ne faudra plus jamais faire contre eux.

            source: Le Matin, 14 février 2004 Mohamed Benchicou



            EXTRAITS : du livre de benchicou:Bouteflika Une Imposture Algerienne.

            *Historiquement, Abdelaziz Bouteflika a toujours été présent dans les épisodes où le pouvoir civil a dû céder du terrain au pouvoir militaire.
            Sa première grande mission réussie au bénéfice des militaires date de décembre 1961. Il récidivera en 1965. :22:

            *Tous les témoignages concordent : c'est Bouteflika qui, à force d'assaillir Boumediène de ses insistances, a obtenu que le colonel sorte les chars dans la rue pour écarter Ben Bella.

            *« Le Commandant Abdelkader est une invention tout comme la légende de "Abdelkader El Mali". L'itinéraire de Bouteflika au maquis se résume à deux désertions dont on n'a jamais voulu parler. »

            *La « traversée du désert » ne dura pas vingt ans, mais sept ans : Abdelaziz Bouteflika ne fut pas évincé du pouvoir en 1979, comme le suggère son entourage : il y est resté jusqu'en décembre 1981, puis reconduit en mars 1989 dans la direction du FLN.

            *Le 19 juin 1980, Bouteflika, membre du BP du FLN, approuva la politique de Chadli avec la pleine conscience qu'elle inaugurait la « décennie noire » qu'il se plaira à fustiger sans jamais signaler qu'il en fut l'un des concepteurs consentants. :22:

            *Bouteflika ne sera pas écarté du FLN pour ses idées, mais pour « gestion occulte de devises au niveau du ministère des Affaires étrangères », selon la formule d'inculpation de la Cour des comptes.

            * Bouteflika s'est soumis dès le début au président Chadli Bendjedid. Il lui a fait allégeance ouvertement et en a sollicité la protection avec une grande obséquiosité. « Je me souviens de la première fois qu'il a siégé en Conseil des ministres, raconte Chadli. Il s'est mis au garde à vous devant moi et m'a dit : "Vous êtes le commandant et je suis votre caporal. J'attends vos ordres". »

            * Bouteflika cherchera à retrouver les bonnes grâces de Chadli d'abord par le biais de la famille de l'épouse du président, les Bourokba. Il s'intéressa même à une des filles Bourokba dont il apprit qu'elle était encore célibataire.

            *« Sans l'intervention magnanime de Chadli, Bouteflika aurait fait plusieurs années de prison pour détournement de fonds publics », confirment les témoins de l'époque. Chadli Bendjedid, qui n'aime pas évoquer cet épisode, se contente d'une formule miséricordieuse : « Ce n'était pas dans ma nature d'enfoncer d'anciens collaborateurs en mauvaise passe. J'ai fait ce qu'il fallait faire envers Bouteflika. »

            *La réputation d'halluciné est sans doute la seule dont Bouteflika aura su asseoir l'unanimité aux yeux de l'opinion. Dès le début de son mandat, l'avis le mieux partagé par les observateurs sur le nouveau président était qu'il était trop excité, trop changeant et trop paranoïaque pour disposer de toutes ses facultés mentales.

            *Bouteflika regarde fixement son Premier ministre et lui dit d'une voix assurée : « Je suis contre l'indépendance de la justice. La justice doit être au service du pouvoir. La commission de réforme a fait son rapport, c'est bien, mais ce rapport va rester dans mon tiroir. » :22:

            *Bouteflika est en revanche très proche de sa mère. Cette adoration est-elle à l'origine du curieux célibat de Abdelaziz Bouteflika ?
            Bouteflika ira jusqu'à dissimuler son mariage.
            Bouteflika se maria un vendredi d'août 1990 dans un appartement de la rue Duc-des-Cars, à Alger.
            Il épousa Amal Triki, fille du diplomate Yahia Triki, alors premier conseiller à l'ambassade d'Algérie au Caire.L'acte de mariage a été établi ce jour-là par un agent de la mairie de Sidi-M'hamed dépêché spécialement à l'appartement de la rue Duc-des-Cars.
            Amal Triki devenue Mme Bouteflika se fondra dans la nature. Elle n'est jamais apparue aux côtés de son mari, ni ne figure officiellement dans son entourage.

            *Plutôt que d'écarter Bouteflika des Affaires étrangères, Boumediène a choisi d'en faire un leurre : aux yeux des partenaires étrangers, le ministre devait apparaître comme l'interlocuteur officiel sur certains dossiers dont, en réalité, il était tenu dans l'ignorance et sur lesquels il n'avait aucun pouvoir de décision.

            *C'est dans l'épisode des nationalisations du pétrole que Bouteflika campera le mieux, et à son insu, ce rôle de « diplomate de paille » : il n'en a rien su jusqu'à la veille de leur annonce par Boumediène le 24 février 1971.
            Dernière modification par le blédard, 03 juin 2005, 16h22.

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            • #7
              Gonzito,

              Je suis d'accord avec toi sur le fait que beaucoup de journalistes ne sont pas à la hauteur de la profession qu'ils exercent mais dire que le journalisme algérien est immature, je ne suis pas tout à fait d'accord.

              Il y'a quand même des titres qui sont d'un niveau assez élevé et il ne faut pas oublier non plus que la liberté de la presse en Algérie a été entamée au moment où l'Algérie était à feu et à sang. Ce n'était pas évident pour les journalistes mais ils ont tenu le coup et se sont (ils continuent d'ailleurs) forgés une experience assez solide qui je pense, commence à ressembler à certains ''standards occidentaux'' (je n'aime pas le terme).

              Concernant Benchicou, il est clair, que son arrestation n'a rien avoir avec l'infraction pour laquelle il a été accusé. C'est un pretexe officiel pour lui faire payer l'ouvrage qu'il a publié.

              Je suis un fervent défenseur de la liberté d'expression, mais j'ai lu le livre de Benchicou et je trouve que c'est un travail de ''rue''.

              C'est un livre qui n'est pas objectif, ce n'est pas un travail intellectuel, ses sources (Nezzar) sont contestables et les faits rapportés dans ce livre constituent quand même une attaque personnelle à l'égard de Bouteflika et une atteinte à sa vie privée.

              On peut porter des jugements sur le travail d'un Président ou sur son incapacité à diriger un pays mais de là à dénigrer sa mère ou son épouse, enfin à entrer dans des détails de l'intimité de queqlu'un, je trouve que c'est assez indécent.

              Benchicou, n'a pa su faire la part des choses dans son travail journalistique qui lui permet de critiquer la vie publique d'un homme d'Etat mais pas la vie privée de ce dernier.

              En outre si Benchicou a pu publier ce livre en Algérie, c'est qu'il devait avoir des assurances de la part de personnalités du système auquels il a cru et qui finalement l'ont laissé tombé.

              Il ne faut pas mélanger politique et journalisme quand on est un vrai professionnel!
              Dernière modification par calif_70, 03 juin 2005, 16h51.
              Qui béné amat béné castigat

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              • #8
                @calif 70

                exactement!je n'ai rien à ajouter, mais juste une chose, c'est un journalisme de rue comme tu l'as dit(pas tous je le répète), le qui à dit quoi! et franchement c'est pathetique! On se croirait fel Houma (au quartier)

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                • #9
                  Bonjour,

                  Concernant Benchicou je peux te donner des liens d'articles de notre revue de presse . Tu pourrras en trouver d'autres dans la rubrique algérie.
                  Mohamed Benchicou : LE MATIN ne se laissera pas faire
                  Zerhouni : Le Matin ne fera pas exception
                  Le Matin obtient un sursis
                  Mohamed Benchicou : Un verdict politique

                  Concernant son livre, je n'ai jamais trouvé le courage de le lire jusqu'au bout. Je le trouvais trop people. Par contre j'etais une fidèle lectrice du Matin que j'aimais beaucoup pour la richesse de ces articles et le ton de sa ligne éditoriale. Ses journalistes comme rachid moktari me manquent.

                  Cordialement.

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                  • #10
                    Merci à vous tous vos liens et vos extraits m'ont vraiment beaucoup aidé..

                    Morjane> je suis tout à fait d'accord avec toi concernant la qualité du journal, je le suivais également avec assiduité.. mais il est vrai que nos journalistes ne sont pas si intègres et objectifs qu'ils le disent...

                    Dilem est un de mes caricaturistes préférés et pourtant d'un point de vue personnel je sais qu'il est loin d'être clean.. c'est malheureux mais en Algérie tout le monde magouille, les politiques bien sûr mais également les journalistes, et eux aussi ont leurs têtes de turques qu'ils attaquent parfois de manière aussi arbitraire que le gouvernement qu'ils critiquent..

                    bref tout ça est compliqué.. à l'image de notre beau pays

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                    • #11
                      Tu as fait une belle analyse de nos journalistes et pour aller plus je te dirais que c'est a cause de nos journalistes que KHALIFA a pu escroquer les pauvres petits et grands epargnants ainsi que l'Etat. Pourquoi ? tout simplement les directeurs de journaux savaient tous et ce depuis 2002 que khalifa etait en faillite et en particulier Mr propre le donneur de leçon Benchicou toujours aussi prompt pour denoncer les gouvernants .Mais dans l'affaire Khalifa , il s'est tue et il l'a même defendu . Pourquoi encore, car il avait un credit illimite de khalifa bank et sa fille journaliste a été recrutee par Khalifa TV. Et voila , les dessous de mr Propre.

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                      • #12
                        Azul Lille-oran,
                        lille-oran: Dilem est un de mes caricaturistes préférés et pourtant d'un point de vue personnel je sais qu'il est loin d'être clean.. c'est malheureux mais en Algérie tout le monde magouille, les politiques bien sûr mais également les journalistes, et eux aussi ont leurs têtes de turques qu'ils attaquent parfois de manière aussi arbitraire que le gouvernement qu'ils critiquent..
                        peux tu stp elaborer sur ce que tu avances sur Dilem? merci.

                        j aimais lire Rachid Mokhtari aussi. Je me demande ce qu il est devenu. C est dommage que le matin a paye pour ses chefs.

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