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Nicolas Sarkozy est confronté à la rancœur de l'opinion publique algérienne

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  • Nicolas Sarkozy est confronté à la rancœur de l'opinion publique algérienne

    l en avait fait un argument récurrent de sa campagne électorale. Dix fois, vingt fois, trente fois, de meeting en interview, Nicolas Sarkozy a dit sa volonté d'en finir avec cette "mode exécrable de la repentance" qu'il assimile à "la détestation de la France et de son histoire". Cette exigence de "repentance" n'a pourtant jamais été présentée par l'Algérie qui n'espère, depuis des années, qu'un "geste significatif" de la part de l'ancienne puissance coloniale, à défaut d'excuses en bonnes et dues formes.


    Pour sa première visite d'Etat en Algérie, les 3, 4 et 5 décembre, le président de la République a adopté un ton nettement plus mesuré. Dans un entretien accordé à l'agence algérienne APS, et publié dimanche, M. Sarkozy a admis que "chacun doit faire sa part" dans l'effort de réconciliation des Français et des Algériens. "Bien sûr, a-t-il ajouté, il y a aussi l'histoire, qui est là et continue parfois de s'interposer entre nous. Il ne faut pas l'ignorer mais l'assumer. Cela demandera encore un peu de temps de part et d'autre, car il y a des blessures, des deux côtés, qui ne sont pas refermées. Mais (…) je suis sûr que, pas à pas, nous pourrons rapprocher notre lecture de l'histoire et réconcilier nos mémoires."


    La tâche ne sera pas facile. L'opinion publique algérienne avait été séduite par Jacques Chirac. Elle l'est nettement moins par Nicolas Sarkozy. Elle voit en lui non seulement l'homme qui refuse de reconnaître les "crimes" de la colonisation et de la guerre d'Algérie, mais aussi celui qui limite la délivrance de visas – 120 000 en 2006 contre 270 000 en 2001 –, celui qui a créé le ministère de l'immigration et de l'identité nationale, celui qui favorise Israël et privilégie le Maroc comme interlocuteur de l'autre côté de la Méditerranée.

    "SYSTÈME INJUSTE ET MAUVAIS"


    "Le langage de M. Sarkozy nous a toujours heurtés. Ses expressions sont ressenties comme brutales. Il choque la population algérienne. Peut-être ne l'avait-il jamais mesuré jusqu'à présent", souligne un proche du président Bouteflika, déplorant que M. Sarkozy "soit d'une certaine façon l'otage de son électorat et de ses déclarations passées".

    A l'Elysée, on semble avoir enfin pris la mesure de cette blessure. Le président de la République devrait donc émailler ses trois jours de déclarations et de gestes symboliques faisant référence à l'histoire et prouvant qu'il prend désormais le passé en compte. "Il dira ce qu'il pense du système colonial, un système injuste et mauvais", indique-t-on à l'Elysée.
    Contrairement aux apparences, cette visite a davantage de chances de bien se dérouler qu'elle n'en avait il y a encore huit jours. En affirmant, la semaine dernière, que le président Sarkozy devait son élection à un "lobby juif", le ministre algérien des moudjahidins (anciens combattants), Mohammed Cherif Abbès, a fait éclater au grand jour, en Algérie, un certain nombre de non-dits. Car ces propos antisémites – dont bien peu à Alger mesurent la gravité, tant la confusion est grande entre antisionisme et antisémitisme – ne faisaient qu'exprimer la rancœur algérienne concernant la question de la mémoire.

    Le volet économique de cette visite, devrait, en revanche, se dérouler sans accroc. La France signera pour 5 milliards de dollars de contrats qui devraient permettre la création de 7 000 emplois en Algérie.


    Accompagné de huit ministres, de 150 chefs de grandes et de petites entreprises, de personnalités politiques dont Michel Vauzelle, le président (PS) de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, M. Sarkozy a prévu également une halte culturelle dans les ruines de Tipaza, chantées par Albert Camus, avant de se rendre à Constantine, mercredi.

    Alexandre Arcady et Costa-Gavras sont aussi du voyage. Deux cinéastes qui ont exprimé, dans leurs films, des visions totalement opposées de la colonisation.


    Florence Beaugé et Philippe Ridet
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Mon Souhait Le Plus Cher Jespere Qui Se Fera Automatisee

    Soit Par Cette Mafia Du Pouvoir " Les Harkis "



    Et Pourquoi Pas Par Chaab
    L'opinion d'un vieillard vaut mieux que le
    témoignage d'un jeune homme

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