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pas de bling bling pour sarkozy en algerie

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  • pas de bling bling pour sarkozy en algerie

    lundi 3 décembre 2007 par Catherine Graciet , Sami Abada

    La visite de Nicolas Sarkozy en Algérie, prévue du 3 au 5 décembre, s’annonce laborieuse. Préparée dans la douleur, elle ne devrait de surcroît pas se traduire par des contrats mirobolants.


    Entre un traité d’amitié enterré, un dossier du Sahara occidental sur lequel la France ne peut s’appesantir vu ses penchants pro-marocains et un devoir de mémoire que les Algériens exploitent à volonté, Nicolas Sarkozy devra beaucoup louvoyer lors de sa visite en Algérie. Il pourra toujours botter en touche sur l’Union Méditerranéenne mais elle n’intéresse pas grand monde à Alger. Reste le business, ce qui n’est pas pour déplaire à notre Sarko plus bling-bling que jamais depuis son retour de Pékin. Si politiquement le président Bouteflika a dépêché trois ministres — Yazid Zehrouni de l’Intérieur, Hamid Temmar pour l’Industrie et Chakib Khellil pour l’Energie — à Paris pour préparer la venue de son homologue français, les patronats des deux pays se regardent hélas d’un drôle d’œil. Les Français reprochent aux Algériens de vouloir « leur faire la nique » et trouvent que les privatisations en Algérie sont bâclées. Les Algériens reprochent aux investisseurs français d’être « frileux » et en tiennent pour preuve le fait que Renault ait préféré investir au Maroc.


    Pour autant, les Français ne meurent pas de faim en Algérie. Total vient d’y investir 3 milliards de dollars, Alstom va contruire le tramway de Constantine. Et, lors de la visite de Sarkozy, des contrats pourraient être signés dans les domaines de l’environnement, des transports ou du BTP. La presse parle d’une moisson de 4 à 5 milliards d’euros. Mais, dans une Algérie riche de 100 milliards de dollars de réserves, les Français arrivent loin derrière les Chinois et les Russes. Surtout dans les domaines énergétiques et de l’armement. Certes, lors de la visite de Nicolas Sarkozy, le géant gazier algérien Sonatrach devrait développer des liens avec Gaz de France mais pas question d’entrer dans le capital comme le désire le président français. Quant au nucléaire, les Algériens n’ont pas encore décidé mais négocient aussi avec les Russes et les Chinois.

    L’armement, c’est pour les autres
    En matière d’achats d’armements, Alger affiche une nette préférence pour le « made in Russia ». Sans parler des intrigues des généraux algériens qui disqualifient parfois les sociétés françaises. Ainsi, le malentendu survenu il y a un peu plus d’un an avec EADS au sujet des hélicoptères VIP achetés pour la présidence algérienne et où l’on a découvert éléments de fabrication israélienne dans le système de défense électronique a réveillé la méfiance des militaires algériens, obsédés par la « culture du complot ». Une occasion qui, à Alger, a permis au clan pro-russe de monter d’autres généraux, jusque-là neutres, contre la France.

    Autre élément ne jouant pas en faveur de Paris : à part la Russie, c’est le pouvoir en place actuellement en Afrique du Sud qui joue, de par ses relations étroites et historiques avec l’Algérie, un rôle important d’intermédiaire pour assurer les besoins en armement de l’armée algérienne. A Prétoria, on se souvient en effet que la France n’hésitait pas à commercer avec le régime raciste de l’Apartheid et soutient aujourd’hui le royaume du Maroc dans le dossier du Sahara occidental alors que l’Afrique du Sud s’est alignée sur les positions algériennes. Cela ne veut pour autant pas dire que les Européens sont exclus du business de l’armement avec l’Algérie. Par exemple, la Belgique et l’Espagne sont des fournisseurs. Tout comme l’Italie qui négocie avec Alger pour équiper le pays en drones, fort pratiques pour surveiller les frontières. De toutes les façons, comme l’a déclaré devant son homologue émirati le général Bakkouche, chef d’état-major algérien des forces de défense aériennes en juin : « nous n’avons plus besoin d’acheter d’avions de combat ni de bombardiers pour de longues années ». Circulez…


    bakchich
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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