Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Les salaires des patrons critiqués en Allemagne

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Les salaires des patrons critiqués en Allemagne

    À défaut de pouvoir réel, le président de la République dispose en Allemagne d’une grande autorité morale. Et Horst Köhler sait en user lorsqu’il s’agit d’appeler à la modération les grands patrons qui s’accordent des augmentations de salaire alors que les autres salariés restent soumis à une certaine rigueur. Dans une interview au quotidien économique Handelsblatt, il vient de stigmatiser une «aliénation entre les entreprises et la société». Les dirigeants rémunérés à coups de millions doivent «comprendre que leur attitude a des conséquences sur la cohésion de la société» et se doivent d’être aux avant-postes d’une «culture de la modération».

    Effet du hasard ou d’un calcul savant, son interview tombe à point. Porsche a ainsi rendu publique la rémunération collective des six membres de son directoire, soit 112,7 millions d’euros, contre 45 millions en 2005. Les six salaires de base se limitent à 5,4 millions, le reste provenant de primes. Il est vrai que l’action du constructeur est passée d’une vingtaine d’euros quand Wendelin Wiedeking a pris les commandes en 1993 à plus de 1500 actuellement.

    Siemens, de son côté, a fait savoir que son nouveau patron Peter Löscher, payé 1,7 million hors primes pour son premier trimestre à la tête de l’entreprise, avait été débauché au prix de 8,5 millions à Merck. Et que 5,75 millions ont été versés à son prédécesseur débarqué Klaus Kleinfeld. Peter Löscher a réagi au débat naissant en faisant valoir que son salaire était loin d’être «un des plus élevés» sur la place.

    Parmi les patrons des sociétés cotées au Dax de Francfort, c’est Josef Ackermann de la Deutsche Bank qui vient en tête avec des émoluments totaux de 13,21 millions. Ces salaires mirifiques sont régulièrement dénoncés par la gauche politique et les syndicats qui plaident en faveur de l’imposition de limites supérieures, au besoin même par voie législative. Avant sa démission, il y a quinze jours, pour se consacrer à sa femme malade, le vice-chancelier et ministre du Travail SPD Franz Münterfering avait déclaré que l’idée de patrons gagnant «mille fois plus» que leurs salariés de base le faisait «gerber».

    source : le figaro
Chargement...
X