Omar ben Hafs ben Chafar est né, vers 850, au sein d'une famille muladi*, (chrétien converti à l'Islam), certainement d'ancêtres wisigoths nobles (on suppose du roi wisigoth Witiza ?), son grand-père Chafar ben Salim a été le premier musulman de la famille.
Son père Hafs ayant dû quitté Ronda pour un lieu appelé la Torrecilla, près de Parauta, où naîtra probablement Omar et ses deux frères Ayyub et Chafar.
Histoire
La légende dit que le jeune Omar était querelleur, et dans une lutte il tua un voisin, il doit s'enfuir et se réfugie dans les montagnes inaccessibles du Haut Guadalhorce, (Défilé des Gaitanes), dans les ruines d'un vieux château qui sera le Bobastro (Bubaštrū ببشترو en arabe) inexpugnable.
Avec d'autres fugitifs il commence à rapiner par les sierras de Rayya et de Takoronna jusqu'à ce qu'il soit capturé par le wali (gouverneur) de Malaga, qui ignorait le meurtre qu’il avait commis à Ronda, il lui infligera une simple amende. Omar décide de s’exiler en Afrique du nord afin de fuir la justice, il travaillera comme tailleur de pierre, encouragé par autre muladi qui lui prédit qu'il va être roi d'un grand royaume, il décide retourner vers l’an 880, en profitant du croissant chaos interne d'al-Andalus.
Avec l'appui de son oncle Mohadir il réunit ses alliés et des mécontents avec lesquels il restaure les ruines du château de Bobastro et commence à harceler le secteur. Cela inquiète l'émir de Cordoue, Muhammad Ier, qui envoie un fort contingent. Omar pactise et entre au service de l'émir avec ses hommes en 883. Avec l'armée omeyyade il prend part au siège d’Álava, après une rébellion du wali local.
L’apogée
Mais le muladí qu’il est, et non l’arabe, font qu’après une période de deux ans il abandonne Cordoue, et retourne à Bobastro, en accueillant des centaines de partisans mozarabes, muladís et y compris de quelques berbères unis contre l'aristocratie d'origine arabe qui les dominait.
Il s’empare rapidement de Auta, (avec Riogordo), Mijas, Comares et Archidona. En 886, il pactise avec d'autres rebelles, les Banu Rifá qui dominaient Alhama et sa montagne et doit faire face aux troupes de l’émir, commandé par le prince héritier Al-Mundir. Quand il sera sur le point d'être mis en échec, l'émir Muhammad Ier meurt le 4 août 886 et al-Mundir doit retourner à Cordoue pour prendre en charge l’émirat.
Pendant cette pause Omar, en profite pour réorganiser ses troupes, en recrutant des campagnards, prend le contrôle absolu des sierras de Takoronna (Montagne de Ronda) et de Rayya (Málaga-Axarquía), s’empare de Iznájar et de Priego, et fait des incursions vers Cabra y Jaén.
L'émir Al-Mundhir (886-888) envoie trois généraux pour le soumettre, il ne peut récupérer que Iznájar. Au début de l'année 888, l'émir lui-même doit prendre le commandement de ses troupes, assiège Archidona, les muladis se rendent, après avoir exécuté les défenseurs mozarabes, dont le chef est crucifié entre un chien et un porc. Le même fait se produit à Priego, qui est aussi reprise. Après ces victoires, Al-Mundir continue le harcèlement de Bobastro. Omar pactise à nouveau avec l’émir sa reddition en échange de l'amnistie.
Omar rompt la trêve quand l'émir se retire, ce qui provoque l’ire d'Al-Mundir qui promet de ne pas lever le siège tant que le rebelle ne se rendra pas. L'émir malade, doit appeler à son frère 'Abd Allāh ibn Muhammad. Lorsque celui-ci arrive le 29 juin 888, il le trouve déjà mort.
'Abd Allāh ibn Muhammad essaye de dissimuler le décès de son frère pendant trois jours, mais Bobastro ne se rendant pas, il l’annonce aux troupes, qui retournent à Cordoue en cortège funèbre. Omar, attaque ce cortège, le nouvel émir 'Abd Allāh lui demande de respecter le défunt. Omar accepte.
Sous l’émirat d'Abd Allāh les rébellions internes en Al-Andalus s’intensifient. Omar en profite pour signer des alliances avec d'autres rebelles muladís, comme Ibn Mastana dans les montagnes de Cordoue, et Ibn al Saliya à Jaén, des berbères comme les Banu Jalí de Cañete et y compris des arabes comme les Banu Hayyay de Séville.
Cette alliance était une menace mortelle pour l’émirat, bien ce ne soit pas un « royaume uni » sous le seul commandement de Omar comme quelques historiens l’affirment, ni une révolte exclusive de muladis contre les arabes comme le démontre la composition ethnique de l'alliance.
Omar prend Estepa, Osuna et Ecija en 889, conquiert Baena en massacrant à ses défenseurs, Priego et le reste de la Bétique se rendent sans combattre, ses troupes font des incursions près de la capitale, Cordoue.
Le vaste état que contrôle Omar établit des impôts, et cherche une légitimité en envoyant des émissaires en 891 aux Aghlabides de Tunis, les informant qu'il reconnaissait le califat de Bagdad. Et en 910 aux Fatimides, lorsque ces derniers prendront la succession des Aghlabides, sans les informer qu’ils étaient chiites et de fait depuis les mosquées contrôlées par Omar on lançait des proclamations chiites bien que la population suivait la doctrine sunnite. En même temps il installe un évêque chrétien à Bobastro, construit une église, et se convertit au christianisme en 899, ayant pris comme prénom Samuel. En essayant aussi la reconnaissance de son état par le roi asturien Alphonse III le Grand (866-910).
Pendant ce temps l'émir 'Abd Allāh ibn Muhammad avait obtenu à Poley une importante victoire, avec 14.000 hommes il met en échec le 16 mai 891 les 30.000 d'Omar qui marchaient sur Cordoue, il récupère Ecija et d'autres places fortes du Guadalquivir.
Son père Hafs ayant dû quitté Ronda pour un lieu appelé la Torrecilla, près de Parauta, où naîtra probablement Omar et ses deux frères Ayyub et Chafar.
Histoire
La légende dit que le jeune Omar était querelleur, et dans une lutte il tua un voisin, il doit s'enfuir et se réfugie dans les montagnes inaccessibles du Haut Guadalhorce, (Défilé des Gaitanes), dans les ruines d'un vieux château qui sera le Bobastro (Bubaštrū ببشترو en arabe) inexpugnable.
Avec d'autres fugitifs il commence à rapiner par les sierras de Rayya et de Takoronna jusqu'à ce qu'il soit capturé par le wali (gouverneur) de Malaga, qui ignorait le meurtre qu’il avait commis à Ronda, il lui infligera une simple amende. Omar décide de s’exiler en Afrique du nord afin de fuir la justice, il travaillera comme tailleur de pierre, encouragé par autre muladi qui lui prédit qu'il va être roi d'un grand royaume, il décide retourner vers l’an 880, en profitant du croissant chaos interne d'al-Andalus.
Avec l'appui de son oncle Mohadir il réunit ses alliés et des mécontents avec lesquels il restaure les ruines du château de Bobastro et commence à harceler le secteur. Cela inquiète l'émir de Cordoue, Muhammad Ier, qui envoie un fort contingent. Omar pactise et entre au service de l'émir avec ses hommes en 883. Avec l'armée omeyyade il prend part au siège d’Álava, après une rébellion du wali local.
L’apogée
Mais le muladí qu’il est, et non l’arabe, font qu’après une période de deux ans il abandonne Cordoue, et retourne à Bobastro, en accueillant des centaines de partisans mozarabes, muladís et y compris de quelques berbères unis contre l'aristocratie d'origine arabe qui les dominait.
Il s’empare rapidement de Auta, (avec Riogordo), Mijas, Comares et Archidona. En 886, il pactise avec d'autres rebelles, les Banu Rifá qui dominaient Alhama et sa montagne et doit faire face aux troupes de l’émir, commandé par le prince héritier Al-Mundir. Quand il sera sur le point d'être mis en échec, l'émir Muhammad Ier meurt le 4 août 886 et al-Mundir doit retourner à Cordoue pour prendre en charge l’émirat.
Pendant cette pause Omar, en profite pour réorganiser ses troupes, en recrutant des campagnards, prend le contrôle absolu des sierras de Takoronna (Montagne de Ronda) et de Rayya (Málaga-Axarquía), s’empare de Iznájar et de Priego, et fait des incursions vers Cabra y Jaén.
L'émir Al-Mundhir (886-888) envoie trois généraux pour le soumettre, il ne peut récupérer que Iznájar. Au début de l'année 888, l'émir lui-même doit prendre le commandement de ses troupes, assiège Archidona, les muladis se rendent, après avoir exécuté les défenseurs mozarabes, dont le chef est crucifié entre un chien et un porc. Le même fait se produit à Priego, qui est aussi reprise. Après ces victoires, Al-Mundir continue le harcèlement de Bobastro. Omar pactise à nouveau avec l’émir sa reddition en échange de l'amnistie.
Omar rompt la trêve quand l'émir se retire, ce qui provoque l’ire d'Al-Mundir qui promet de ne pas lever le siège tant que le rebelle ne se rendra pas. L'émir malade, doit appeler à son frère 'Abd Allāh ibn Muhammad. Lorsque celui-ci arrive le 29 juin 888, il le trouve déjà mort.
'Abd Allāh ibn Muhammad essaye de dissimuler le décès de son frère pendant trois jours, mais Bobastro ne se rendant pas, il l’annonce aux troupes, qui retournent à Cordoue en cortège funèbre. Omar, attaque ce cortège, le nouvel émir 'Abd Allāh lui demande de respecter le défunt. Omar accepte.
Sous l’émirat d'Abd Allāh les rébellions internes en Al-Andalus s’intensifient. Omar en profite pour signer des alliances avec d'autres rebelles muladís, comme Ibn Mastana dans les montagnes de Cordoue, et Ibn al Saliya à Jaén, des berbères comme les Banu Jalí de Cañete et y compris des arabes comme les Banu Hayyay de Séville.
Cette alliance était une menace mortelle pour l’émirat, bien ce ne soit pas un « royaume uni » sous le seul commandement de Omar comme quelques historiens l’affirment, ni une révolte exclusive de muladis contre les arabes comme le démontre la composition ethnique de l'alliance.
Omar prend Estepa, Osuna et Ecija en 889, conquiert Baena en massacrant à ses défenseurs, Priego et le reste de la Bétique se rendent sans combattre, ses troupes font des incursions près de la capitale, Cordoue.
Le vaste état que contrôle Omar établit des impôts, et cherche une légitimité en envoyant des émissaires en 891 aux Aghlabides de Tunis, les informant qu'il reconnaissait le califat de Bagdad. Et en 910 aux Fatimides, lorsque ces derniers prendront la succession des Aghlabides, sans les informer qu’ils étaient chiites et de fait depuis les mosquées contrôlées par Omar on lançait des proclamations chiites bien que la population suivait la doctrine sunnite. En même temps il installe un évêque chrétien à Bobastro, construit une église, et se convertit au christianisme en 899, ayant pris comme prénom Samuel. En essayant aussi la reconnaissance de son état par le roi asturien Alphonse III le Grand (866-910).
Pendant ce temps l'émir 'Abd Allāh ibn Muhammad avait obtenu à Poley une importante victoire, avec 14.000 hommes il met en échec le 16 mai 891 les 30.000 d'Omar qui marchaient sur Cordoue, il récupère Ecija et d'autres places fortes du Guadalquivir.
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