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Rancœur et amertume des rapatriés d’Algérie

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  • Rancœur et amertume des rapatriés d’Algérie

    L’actuelle visite d’État du président français en Algérie suscite beaucoup de commentaires parmi les anciens rapatriés. En Languedoc- Roussillon, où ils sont nombreux, les déclarations de Nicolas Sarkozy sur le caractère «injuste» de la colonisation sont souvent fraîchement accueillies. Il appartient aux Algériens, selon eux, de rétablir la vérité.

    Montpellier et Perpignan
    Dans la salle à manger de sa maison de La Cobas, à Perpignan, la famille Nicaise suit, avec attention, chacun des faits et gestes de Nicolas Sarkozy en Algérie. Et observe avec inquiétude l’accueil réservé par le président Bouteflika à la délégation française. Articles, images télévisées, comptes rendus radiophoniques, tout est disséqué. Et rien, depuis quarante-huit heures, n’est de nature à satisfaire les Nicaise. Loin de là. La déclaration de Nicolas Sarkozy surle caractère «profondément injuste de la colonisation, contraire aux règles de la République» ne passe pas. Pas du tout. Le ton monte.
    «La colonisation a été juste parce que la France a beaucoup apporté à l’Algérie. Les colons que nous étions ont construit des routes, des ponts, des écoles, parfois même dans le bled, et pas seulement pour scolariser des enfants d’origine métropolitaine», affirme avec passion Eugène Nicaise, 80 ans, ancien inspecteur des ventes de la British Petroleum. Eugène menait une double existence, avant d’embarquer, à Oran, le 23 juin 1962, dans l’urgence la plus absolue. Une vie civile la journée ; une autre, militaire, la nuit, pour préserver les établissements de son entreprise des attentats.
    Suzy, sa fille, âgée de 8 ans au moment du rapatriement, se veut plus mesurée. «Le président a tort, et raison à la fois. À l’époque, les politiques n’ont pas fait les bons choix en matière d’égalité», explique-t-elle, après avoir cherché, hier matin, dans le journal algérien el-Watan, des raisons d’espérer en un avenir fraternel entre les deux rives d’une histoire commune. Sans les trouver. «Ils demandent toujours la repentance des Français, sans même savoir que cette notion est d’origine chrétienne.Sont-ils prêts, eux, à reconnaître ce qu’ils ont fait ?» questionne Jeanine Nicaise, 80 ans,qui fut institutrice à Tlemcen.
    Elle est l’arrière-petite-fille d’un colonauvergnat installé en 1852 avec sa fiancée contre la promesse de cultiver deux hectaresde friche.
    «Des propriétaires arabes ont aussivendu leurs terres arides. Les colons, comme on dit, n’ont pas fait que s’accaparer des hectares», poursuit Suzy Nicaise, qui dénonce l’ouverture unilatérale des archives françaises en 2004. Elle attend que les Algériens en fassent autantun jour. Et elle ne s’étonne presque plusd’avoir porté, elle-même, un projet privé pour ériger, à Perpignan, un mur des disparus d’Algérie. Unique sépulture connue de 2 619 personnes dont le Quai d’Orsay est, à ce jour, sans nouvelles.

    «Les rapatriés ont les nerfs à vif»


    Cette œuvre a été inaugurée il y a quinze jours dans un épouvantable climat de polémique sur l’identité ou l’appartenance politique de ceux dont les noms sont ou ne sont pas gravés. La liste a été fournie par le ministère des Affaires étrangères. «Les rapatriés ont les nerfs à vif, confie Jean-Marc Pujol, 58 ans, rapatrié lui-même, adjoint au maire de Perpignan, ville où la communauté pied-noir a compté jusqu’à 20 000 personnes. Il faut absolument créer aujourd’hui les conditions d’un consensus pour apaiser les esprits.Il faut reconnaître ses erreurs et reconstruire. La colonisation ne respectait pas toujours l’égalité, mais il n’y avait pas pour autant d’apartheid. Voyez les photos de classe de l’époque.» Jean-Marc Pujol fait la différence entre les grands colons, parfois affairistes,et les métropolitains d’Algérie.
    «Ceux qui ont vécu là-bas, dans leur immense majorité, n’avaient pas le sentiment d’être des colonisateurs. Ils faisaient partie du système local. Ils avaient une vie heureuse et fraternelle», ajoute-t-il, sans s’étendre sur les déclarations détonantes de Mohammed Cherif-Abbas, ministre des Anciens Combattants de Bouteflika, sur le rôle du «lobby juif» dans l’élection de Nicolas Sarkozy.
    «Il est normal que le président de la République se rende en Algérie. Mais ce sont les conditions de cette visite qui, elles, ne sont pas normales, s’emporte Gilbert Roseau, ancien député socialiste et conseiller municipal de Montpellier, où ont été accueillis quelque 40 000 rapatriés. Une nouvelle fois, les Algériens ont humilié la France et les Français. Il y a eu ces déclarations sur le lobby juif. Et ils ont exigé qu’Enrico Macias, cet homme de paix et de fraternité, ne soit pas de la visite officielle, parce qu’il était juif. Au nom de la raison d’État, on ne peut pas accepter n’importe quoi… Pour les milliards d’hypothétiques contrats et au nom du gaz, ce gaz que nous payons au prix fort. Une nouvelle fois, on nous fait porter le burnous de l’affreux colonisateur.» Avec son cousin Jacques Roseau, assassiné en 1993, Gilbert avait créé le Recours-France, puissante et influente association de rapatriés.

    «Tout le monde a contribué à construire une Algérie fraternelle»


    Hocine Cherif, 56 ans, cadre administratif au chômage, président du Mach (Mouvement des anciens combattants harkis), préfère, quant à lui, minimiser la portée des disputes franco-algériennes. «Ce sont les caciques du FLN qui réveillent ainsi les vieilles souffrances.Ces blessures, il faut les dépasser. Il y a eu des victimes des deux côtés. Il faut saluer leur mémoire et aller de l’avant», déclare-t-il.Au mot « colonisation » il préfère la notion de coopération. «Comme fils de harki, arrivé en métropole à l’âge de 10 ans, au milieu de mes dix frères et sœurs, je revendique l’œuvre accomplie en Algérie, conjointement par les deux populations, algérienne et française, dit-il. Tout le monde a contribué à construire une Algérie fraternelle. Et derrière le mot “colon”, il ne faudrait pas non plus rassembler ces milliers d’hommes et de femmes qui ont aimé l’Algérieet qui ont construit ce pays.»
    Son père avait intégré, en 1930, le 14e RTA (régiment des tirailleurs algériens). Il dirigeait les dockers d’Oran avant de choisir définitivement la France en 1958, et de rejoindre la métropole en juin 1962. Les propos sont plus ou moins nuancés, mais, à Montpellier comme à Perpignan, la plupart des pieds-noirs partagent l’attente des époux Nicaise. Chacun souhaite que la vérité historique – qui n’est pas celle d’«une colonisation injuste» – sorte enfinde la bouche des autorités algériennes.Sans autre exigence. Sans trop d’illusion non plus, au bout de quarante-cinq ans de patience.

    Claude Belmont 04/12/2007 Le figaro
    Anakin

  • #2
    Je pense qu'on doit resté sur sa des relations économiques point bar autre chose on a pas besoin de la repontence de la france et n'on plus de celles des pieds noirs et les harkis
    laissé nous en paix c'est tous on veut pas de vous !!!
    on a pas oublié et on oubliera jamais
    et Dieu les autres peuples et l'humanité temoignent de ce qui s'est passé

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    • #3
      je ne sais pas en dirait k'il avait soit disant construit l'algerie pour les beaux yeux du peuple algériens ... (les routes,ecoles ,...) mais c'etait des infrastructures pour les colons , c eux ki en tirait le plus profit !!!

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      • #4
        L'Algerie a le merite d'avoir contraint les francais a faire marche arriere et d'abroger la loi sur le role positif de la colonisation.
        C'est le seul pays du maghreb et d'Afrique qui a gardé sa liberte de parole et ose intepeller les français sur leur passé coloniale criminel.

        Meme si on n'a pas obtenu de resultat avec Sarko le facho, qui est trés soucieux de son son image vis à vis de son electorat de l'extreme droite et des rapatriés, harkis et consors; cette mediatisation et ces differents debats on rapllelé aux Français qu'il ne sont pas "Clean" et qu'ils ont un passé lourd qu'il leur faudra assumer.

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        • #5
          "Quand la France se réveillera,le monde ne sera plus là".Laissons-la donc, dans son "Hibernation".Rendez-vous en l'an 7002!(Sept Mille Deux).Psst... Françoise.Fait de beaux reves.
          “En politique, rien n’arrive par accident. Si quelque chose se produit, vous pouvez parier que cela a été planifié de cette façon.” (Franklin Delano Roosevelt)

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          • #6
            la france n'est plus "clean". Elle ne l'a jamais été. tant que des clowns gouverneront cette nation, les gens rigoleront et la ***** puera plus et plus...
            Aujour'dhui en france, le racisme bat son pelin.

            qui s'instruit sans agir, laboure sans semer

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